Marcher selon l’Esprit

« Je dis donc : Marchez selon l’Esprit, et vous n’accomplirez pas les désirs de la chair. Car la chair a des désirs contraires à ceux de l’Esprit, et l’Esprit en a de contraires à ceux de la chair ; ils sont opposés entre eux, afin que vous ne fassiez point ce que vous voudriez. Si vous êtes conduits par l’Esprit, vous n’êtes point sous la loi. Or, les œuvres de la chair sont manifestes, ce sont l’impudicité, l’impureté, la dissolution, l’idolâtrie, la magie, les inimitiés, les querelles, les jalousies, les animosités, les disputes, les divisions, les sectes, l’envie, l’ivrognerie, les excès de table, et les choses semblables. Je vous dis d’avance, comme je l’ai déjà dit, que ceux qui commettent de telles choses n’hériteront point le royaume de Dieu. » (Galates 5.16-21)

Notre réflexion sur le fruit de l’Esprit nous met inévitablement devant la question d’une vie marquée par la présence de l’Esprit. Paul fait bien ressortir les conséquences d’une vie « avec » l’Esprit et une vie « sans » l’Esprit… Il n’hésite pas à opposer l’Esprit à la chair. Et il va très loin dans l’exhortation ci-dessus. D’une certaine manière, Paul semble expliciter les propos de Jésus à l’intention de Nicodème. La nouvelle naissance, dès lors qu’elle est conduite et soutenue par l’Esprit, amènera des signes visibles d’une transformation. Ce sera la confirmation que le croyant est déjà dans le « royaume de Dieu ». La vie selon la chair éloigne du royaume, elle donne le sentiment d’un certain bonheur parce qu’il y a du plaisir, de la satisfaction des sens, selon la mentalité de consommation caractérisant notre siècle. Mais Dieu propose une vie selon l’Esprit.

L’Esprit préside au baptême

« Jésus s’approcha d’eux et leur adressa ces paroles : « Tout pouvoir m’a été donné au ciel et sur la terre. Allez donc : de toutes les nations faites des disciples, les baptisant au nom du Père et du Fils et du Saint Esprit, leur apprenant à garder tout ce que je vous ai prescrit. Et moi, je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin des temps. » (Matthieu 28. 18-20)

Jésus donne un ordre missionnaire à ses disciples. En employant la formule trinitaire, Jésus pose ici le postulat que le baptême n’a de sens que lorsqu’il est vécu, expérimenté ou administré dans l’association des trois personnes de la divinité (cela ne veut pas dire qu’il y a trois dieux).

Naître d’eau pour une vie nouvelle

« Celui qui croira et qui sera baptisé sera sauvé, mais celui qui ne croira pas sera condamné. » (Marc 16.16)

Naître d’eau et d’esprit, c’est vivre la purification par le baptême (voir Romains 6.1-6), accepter de boire à la source de vie et contempler la vie éternelle par l’acceptation du don de Dieu en l’homme, don qui transforme notre foi en une source d’eau vive jusque dans l’éternité (Jean 4.14).

Naître d’eau et du souffle

« En vérité, en vérité, je te le dis : nul, s’il ne naît d’eau et d’Esprit, ne peut entrer dans le Royaume de Dieu. Le vent souffle où il veut, et tu entends sa voix, mais tu ne sais ni d’où il vient, ni où il va. Ainsi en est-il de quiconque est né de l’Esprit. » (Jean 3.5-8)

Jésus insiste auprès de Nicodème en dessinant ici les contours de la véritable expérience de foi. Remarquez la gradation dans sa déclaration. La première fois, il dit à son interlocuteur qu’il faut naître de nouveau pour voir le royaume et maintenant il passe à un niveau supérieur en disant qu’il faut « naître d’eau et d’Esprit pour entrer dans le royaume de Dieu ». Il ne s’agit plus seulement de voir le royaume, mais aussi d’y entrer !

Aller plus loin avec le Christ

« Ce qui est né de la chair est chair, et ce qui est né de l’Esprit est esprit. Ne t’étonne pas si je t’ai dit : Il vous faut naître d’en haut. » (Jean 3.4)

Nicodème, un Pharisien venu rencontrer Jésus de nuit, semble surpris par une telle déclaration et il montre que sa compréhension se situait dans une lecture primaire des choses. A ses yeux, un homme déjà vieux ne pourrait jamais retrouver une place dans le sein maternel et redevenir un petit enfant. Ce qu’il dit est logique et naturellement on n’a jamais vu une telle « renaissance ». La réalité irréfutable de la physiologie ou de la biologie ne contredit pas la vérité que Jésus veut enseigner ! Jésus ne veut nullement dire qu’un tel retour aux sources génitrices constituerait le signe de la venue du Messie ou du royaume de Dieu. Il veut plutôt attirer l’attention de son interlocuteur sur quelque chose de plus profond, de plus intime.

Naître de nouveau

« En vérité, en vérité, je te le dis : à moins de naître de nouveau, nul ne peut voir le Royaume de Dieu. » (Jean 3.3)

Aucun de nous n’a choisi de naître, biologiquement, mais chacun de nous peut décider de naître spirituellement. Cette liberté de l’homme trouve sa pleine signification lorsqu’elle rencontre l’Esprit qui vient d’en haut. La première chose que nous apprenons sur l’influence de l’Esprit, c’est sa liberté d’action. Personne ne le commande, personne ne le manipule. Encore moins pourrait-on l’enfermer dans une formule ou une théorie !

Le souffle d’en haut

« Jésus, à nouveau, leur adressa la parole : « Je suis la lumière du monde. Celui qui vient à ma suite ne marchera pas dans les ténèbres ; il aura la lumière qui conduit à la vie. » (Jean 8.12)

Il vous est sans doute arrivé d’avoir, comme moi, rendez-vous avec une personne pour la première fois dans un lieu public. Nous ne nous connaissions pas et j’attendais, sans trop savoir comment était la personne. Il y a toujours une sorte de recherche mutuelle et il suffit que les regards se croisent pendant quelques secondes pour que la communication devienne concrète entre nous… En cherchant le Seigneur, nous ne serons pas déçus. Il sera toujours au rendez-vous : il nous connaît déjà !

Contempler le Fils de Dieu

« Et comme Moïse éleva le serpent dans le désert, il faut de même que le Fils de l’homme soit élevé, afin que quiconque croit en lui ait la vie éternelle. » (Jean 3.14,15)

Vous l’avez sans doute compris : la nouvelle naissance fait découvrir le don de Dieu, à savoir Jésus-Christ lui-même. Je ne sais depuis quand vous avez pris naissance spirituellement ni quand cela se produira dans votre vie, mais ce qui est sûr, c’est le lien inévitable entre nouvelle naissance et rencontre avec Jésus.

Un accompagnateur

« Et moi, je prierai le Père, et il vous donnera un autre consolateur, afin qu’il demeure éternellement avec vous… » (Jean 14.16)

Nous ne pouvons pas toujours expliquer le processus de l’action de l’Esprit dans notre vie mais nous pouvons croire qu’il agit puisque c’est lui qui maintient notre foi éveillée.

L’Esprit est auteur d’unité

« Ainsi, nous qui sommes plusieurs, nous formons un seul corps en Christ, et nous sommes tous membres les uns des autres. Puisque nous avons des dons différents, selon la grâce qui nous a été accordée, que celui qui a le don de prophétie l’exerce selon l’analogie de la foi ». (Romains 12.5,6)

Il est impossible de vivre une expérience spirituelle sans avoir le souci permanent de l’unité avec les autres croyants.