L’autorité sur les forces surnaturelles
« Quand il eut abordé sur l’autre rive, […] deux démoniaques, sortant des tombeaux, vinrent au-devant de lui. Ils étaient si redoutables que personne n’osait passer par là. Ils lui crièrent : Pourquoi te mêles-tu de nos affaires, Fils de Dieu ? Es-tu venu ici pour nous tourmenter avant le temps ? […] Les démons suppliaient Jésus : Si tu nous chasses, envoie-nous dans ce troupeau de cochons. Il leur dit : Allez ! Ils sortirent et s’en allèrent dans les cochons. » Matthieu 8.28-32
Jésus a toute autorité, non seulement sur la nature et sur la distance, mais également sur les forces démoniaques et surnaturelles. C’est l’étape suivante dans la démonstration de l’Évangile de Matthieu concernant l’identité de Jésus.
Avec ce miracle, nous constatons que le ministère de Jésus continuait à s’étendre. Il se trouvait désormais sur le territoire des Gentils, en Décapole (un mot signifiant « dix villes »), sur la côte sud-est de la mer de Galilée. Deux hommes nus, incontrôlables et dérangés (Matthieu 8.28) se précipitèrent vers Jésus et les disciples. Ici, Jésus se trouva face à face avec les forces démoniaques pour la première fois depuis sa confrontation avec Satan, dans le désert où il avait été tenté. À cette occasion, il avait établi sa suprématie et ces hommes le savaient. En effet, ils s’adressèrent à lui en tant que « Fils de Dieu » et lui demandèrent pourquoi il était venu les tourmenter (Matthieu 8.29). Prenant conscience de leur impuissance alors qu’ils étaient confrontés à l’autorité de Jésus et sachant que leur combat était perdu d’avance, les démons le supplièrent de les envoyer dans un troupeau de cochons qui se trouvait là. Jésus accéda à leur requête et les cochons se précipitèrent dans la mer, où ils périrent (verset 32). Alors ceux qui gardaient les cochons se rendirent dans la ville pour raconter la scène dont ils avaient été témoins. Rapidement, toute la population sortit et vit les hommes désormais guéris assis sur le sol, portant des vêtements et ayant retrouvé leurs esprits (Marc 5.15).
Ce changement est un fait notable dans cette histoire, mais ce n’est pas le plus surprenant. On aurait pu s’attendre à ce que la foule qui s’était rassemblée soit remplie de joie en voyant que les hommes nus et dérangés avaient retrouvé la raison. Tous ceux qui étaient là auraient même pu solliciter Jésus, afin qu’il guérisse les malades parmi eux. Mais ils ne désiraient qu’une seule chose : que Jésus quitte leur territoire dès que possible (Matthieu 8.34).
Pourquoi donc ? Parce que même si un miracle avait indéniablement eu lieu, il avait entraîné la destruction de leurs cochons. Une corde sensible avait été touchée chez ces hommes : leur porte-monnaie.
Cette situation nous fait réfléchir sur notre relation avec Jésus. Dans quelle mesure acceptons-nous son autorité si elle menace notre porte-monnaie ou les autres idoles de notre vie ? (George Knight – Tournez les yeux vers Jésus)
