L’autorité sur le péché
« On lui amena un paralytique couché sur un lit. Voyant leur foi, Jésus dit au paralytique : Courage, mon enfant ! Tes péchés sont pardonnés. » Matthieu 9.1-2
Ce récit n’est pas seulement celui d’une guérison. En effet, le point marquant de cet épisode est le fait que Jésus ait associé la guérison de l’homme au pardon de ses péchés.
Cette association n’échappa probablement pas à certains « visiteurs » qui se trouvaient dans la foule. Le verset 23 de Matthieu 9 nous dit que les scribes commencèrent à murmurer et à accuser Jésus de blasphème. Rappelons-nous qu’il s’agissait de gens instruits. Ils étaient experts dans l’étude de la loi de Moïse, la Bible parlant souvent d’eux en utilisant l’expression « enseignants de la loi ». D’ailleurs, ils jouèrent un rôle capital dans l’arrestation et le procès de Jésus. Mais dans ce récit, ils l’accusèrent simplement de blasphème. Luc nous aide à comprendre ce qu’ils voulaient dire en précisant la façon dont ils se justifièrent : « Qui peut pardonner les péchés, sinon Dieu seul ? » (Luc 5.21). Pour résumer, ils avaient surpris Jésus en train de s’attribuer une prérogative divine.
Malheureusement, on ne peut s’empêcher de constater que dans chaque Église, il semble y avoir un certain nombre de « scribes ». Ces frères et sœurs à l’attitude réprobatrice cherchent toujours à dénoncer ce qui ne va pas. Comme les scribes du Nouveau Testament, leur disposition d’esprit les empêche de voir ce qui est positif. Ceux qui observaient Jésus de près semblent donc être totalement passés à côté de la signification de ce miracle étonnant. Obnubilés par leur orthodoxie, ils n’avaient aucune compassion pour les êtres humains dans le besoin. Ils se préoccupaient avant tout des traditions et ne discernaient pas les réalités spirituelles qui étaient démontrées devant eux. Tout ce qu’ils virent et entendirent, c’est que Jésus pardonna les péchés du paralytique. Cela leur suffisait : ils avaient désormais un argument pour l’accuser, ce qui amena finalement Jésus à la croix. Jésus connaissait leur théologie. Il savait que pour eux, aucune personne malade ne pouvait être guérie avant que ses péchés soient pardonnés et ils affirmaient que Dieu seul pouvait le faire. Ils auraient pu éviter le problème en restant discrets, mais Jésus les fit réagir en leur posant une question difficile : « Qu’est-ce qui est le plus facile ? De dire : Tes péchés sont pardonnés, ou de dire : Lève-toi et marche ! ? » (Matthieu 9.5).
Cette question les mit au défi. Après tout, n’importe quel imposteur aurait pu affirmer être capable de pardonner les péchés. Cependant, personne n’aurait pu le confirmer. Mais le fait que le paralytique soit guéri était vérifiable, mettant en évidence la divinité de Jésus.
Jésus prouva donc qu’il avait raison. Cependant, il signa aussi son propre arrêt de mort. (George Knight – Tournez les yeux vers Jésus)