Un message révolutionnaire
« Il vint à Nazareth, où il avait été élevé, et il se rendit à la synagogue, selon sa coutume, le jour du sabbat. Il se leva pour faire la lecture, et on lui remit le livre du prophète Ésaïe. Il déroula le livre et trouva le passage où il était écrit : L’Esprit du Seigneur est sur moi, parce qu’il m’a conféré l’onction pour annoncer la Bonne Nouvelle aux pauvres ; il m’a envoyé pour proclamer aux captifs la délivrance, et aux aveugles le retour à la vue, pour renvoyer libres les opprimés, pour proclamer une année d’accueil de la part du Seigneur. Puis il roula le livre, le rendit au servant et s’assit. Les yeux de tous, dans la synagogue, étaient fixés sur lui. Alors il se mit à leur dire : Aujourd’hui, cette Écriture que vous venez d’entendre est accomplie. » Luc 4.16-21
C’est un honneur de retourner dans sa ville natale et de prêcher pour ceux qui vous ont connu quand vous étiez enfant. Les gens considéraient désormais Jésus comme un rabbin érudit ou comme un enseignant. Ainsi, ils lui demandèrent de faire la lecture des Écritures et de commenter le texte.
Pour eux, Jésus était probablement « le petit garçon qui était différent des autres », celui qui avait parcouru un long chemin depuis son enfance. Effectivement, il était différent, mais pas comme ils le pensaient. En fait, il était devenu l’homme le plus célèbre de Nazareth. Les histoires de ses enseignements et de ses miracles étaient devenues célèbres. Il était donc tout naturel de lui demander d’intervenir dans ce service à la synagogue.
Il décida de lire le texte d’Ésaïe 61.1-2, un choix intéressant, mais la façon dont il l’aborda l’est davantage encore. Jésus considérait ce passage comme un texte messianique. Il lut la première partie du verset et il le commenta probablement ensuite.
Ce texte définit le rôle du Messie en mettant en avant des critères de compassion et de miséricorde, comme cela apparaît également dans le récit de la femme samaritaine. C’est un message qui avait constitué la majeure partie de son enseignement jusqu’alors. Il avait prêché l’Évangile aux pauvres, libéré ceux qui étaient opprimés en raison de leur maladie et de leurs péchés, et proclamé que le royaume était proche.
Jusqu’alors, tout allait bien. Mais deux choses se produisirent ensuite. Tout d’abord, il ne lut pas la dernière partie du texte, à savoir : « proclamer […] et pour notre Dieu un jour de vengeance », indiquant donc que sa mission comporterait deux phases : l’établissement d’un royaume de grâce lors de sa première venue et l’établissement d’un royaume de gloire lors de sa deuxième venue.
Dès le début de son commentaire, il souligna que la prophétie messianique d’Ésaïe était accomplie. Il affirma clairement qu’il était le Messie attendu. (George Knight – Pour mieux connaître Jésus-Christ)