Un grand mystère
« Il en est du règne de Dieu comme d’un homme qui jette de la semence sur la terre ; qu’il dorme ou qu’il veille, nuit et jour, la semence germe et croît sans qu’il sache comment. D’elle-même la terre porte du fruit : d’abord l’herbe, puis l’épi, enfin le blé bien formé dans l’épi. » Marc 4.26-28
Quel miracle ! Un jour, vous avez de la terre et une petite semence desséchée, et une semaine plus tard, une plante commence à pousser !
Nous devrions considérer la parabole de la semence qui pousse toute seule comme la suite de la parabole du semeur (Matthieu 13.3-8 ; Marc 4.1-20), notamment de la dernière partie qui parle de la qualité du terrain fertile. En fait, la parabole du semeur est plutôt décourageante, car il y est surtout question d’échec : en effet, seule une personne sur quatre accepte la Parole du semeur.
En revanche, la parabole de la semence qui pousse toute seule permet à Jésus d’encourager ceux qui pourraient être déçus par les efforts en apparence inutiles qu’ils fournissent, lorsqu’ils sont confrontés à des personnes qui ne veulent pas « entendre » la Parole. Pour résumer, cette parabole souligne que des choses se passent, même lorsque nous n’en avons pas conscience. Dieu fait fructifier son royaume dans le cœur des gens, même lorsque nous dormons. C’est un processus que nous ne comprenons pas mais qui est bien réel, comme le prouvent les semences qui germent et les fruits qui apparaissent.
Ellen White commente cette vérité d’une façon que j’ai toujours trouvée encourageante. En parlant du jour de la résurrection, elle dit : « Toutes les questions que nous nous posons à propos de notre vie trouveront alors une réponse. Là où nous n’avions vu que perplexité, confusion, projets avortés, plans contrecarrés, nous verrons le dessein tout-puissant, victorieux, harmonieux de Dieu. Ceux qui auront travaillé avec désintéressement pourront contempler le fruit de leur labeur. […] Ceux qui se sont attelés à de nobles travaux jouissent si peu de ce qui en a découlé, dans cette vie ! Il en est tant qui peinent, généreusement, inlassablement, pour d’autres qu’ils ne connaissent pas, ni ne peuvent atteindre. Des parents et des maîtres dorment de leur dernier sommeil, leur vie semble avoir été vaine ; ils ne savent pas que leur fidélité a fait jaillir des flots de bénédictions intarissables. […] Des hommes sèment, et sur leurs tombes d’autres moissonnent d’abondance. Ils plantent des arbres, et d’autres en mangent le fruit. Ici-bas, ils se contentent de savoir qu’ils ont mis en œuvre les forces du bien. Dans l’au-delà, nous verrons chaque effort avec ses résultats. » (Éducation, p. 337)
En un mot, ne soyez pas découragés par ce que vous voyez. Le Saint-Esprit est à l’œuvre, même si nous ne comprenons pas toujours ses voies. ( George Knight – Tournez les yeux vers Jésus )