Le christianisme n’est pas une bonne affaire
« Voici ce à quoi le règne des cieux est semblable : un trésor caché dans un champ ; l’homme qui l’a trouvé le cache et, dans sa joie, il va vendre tout ce qu’il a pour acheter ce champ-là. Voici encore ce à quoi le règne des cieux est semblable : un marchand qui cherchait de belles perles. Ayant trouvé une perle de grand prix, il est allé vendre tout ce qu’il avait pour l’acheter. » Matthieu 13.44-46
Nous aimons tous faire de bonnes affaires. Certaines personnes sont capables de faire la queue pendant des heures devant un magasin en attendant qu’il ouvre, simplement pour bénéficier d’une réduction. En bref, elles veulent payer moins que ce que l’article vaut réellement. Selon la perspective de ceux qui recherchent les bonnes occasions, le christianisme n’est pas une bonne affaire.
La parabole du trésor caché et celle de la perle de grand prix nous invitent de nouveau à réfléchir à la réaction des êtres humains qui rejettent Jésus, un sujet déjà abordé dans la parabole du semeur. Il n’est pas étonnant que le royaume de Jésus n’ait pas été populaire auprès de la majorité des gens, y compris les chefs religieux. Il ne l’est pas plus aujourd’hui. Pourquoi ? Parce que le fait d’accepter Jésus comme le Christ et Seigneur représente un coût, c’est-à-dire tout ce que nous avons et tout ce que nous sommes. Plus tard, il dira à ses disciples que le prix du royaume est la crucifixion du moi (Matthieu 16.24-25).
Dietrich Bonhoeffer, qui fut exécuté quand il chercha à mettre fin à la folie du nazisme, écrivit : « Quand le Christ appelle un homme, il lui dit : Viens, et meurs ». Il n’y a pas de grâce à bon marché, pas de bonnes affaires dans ce magasin. Les véritables chrétiens sont ceux qui ont conscience de la valeur de ce que Jésus leur offre et qui sont prêts à renoncer à tout ce qu’ils ont pour faire partie de son royaume. Ce n’est pas une bonne affaire.
Pourtant, on trouve des amateurs de bonnes affaires dans l’Église. Ils veulent obtenir une perle de grand prix, un trésor, mais à un prix modique. En effet, seulement certains membres ont tout donné au Christ. D’autres ne sont que des mauvaises herbes se faisant passer pour le bon grain dans le jardin du Seigneur. Pour devenir du bon grain, une personne doit délibérément renoncer à tout pour le royaume de Dieu. Bien sûr, parce que ce n’est pas une bonne affaire, cela explique pourquoi le christianisme a toujours été et sera toujours une religion minoritaire. Mais si nous prenons vraiment conscience de ce que le Christ peut nous offrir, peut-être comprendrons-nous alors qu’en réalité, c’est une très bonne affaire ! À quoi renonçons-nous ? À une vie courte, remplie de soucis et de problèmes, et qui finira par la mort. Dans quel but ? Pour la vie éternelle, où il n’y aura plus ni deuil, ni cri, ni douleur (Apocalypse 21.1-4).
Ce n’est pas une si mauvaise affaire, après tout. ( George Knight – Tournez les yeux vers Jésus )