L’aveuglement spirituel

« Il leur dit une parabole : La terre d’un homme riche avait beaucoup rapporté. Il raisonnait, se disant : Que vais-je faire ? Car je n’ai pas assez de place pour recueillir mes récoltes. Voici, dit-il, ce que je vais faire : je vais démolir mes granges, j’en construirai de plus grandes, j’y recueillerai tout mon blé et mes biens, et alors je pourrai me dire : « Tu as beaucoup de biens en réserve, pour de nombreuses années ; repose-toi, mange, bois et fais la fête. » Mais Dieu lui dit : Homme déraisonnable, cette nuit même ta vie te sera redemandée ! Et ce que tu as préparé, à qui cela ira-t-il ? Ainsi en est-il de celui qui amasse des trésors pour lui-même et qui n’est pas riche pour Dieu. » Luc 12.16-21

Il n’y a rien de tel que d’avoir une conversation avec soi-même ! La bonne nouvelle, quand nous le faisons, c’est que nous sommes sûrs de trouver quelqu’un qui est d’accord avec nous. La mauvaise nouvelle, c’est que nous pouvons tous deux nous tromper. Le fait d’entretenir une conversation avec soi-même ne permet pas d’être confronté à la réalité. Bien souvent, nous sommes aveuglés. Jésus est celui qui nous permet d’y voir clair et de prendre conscience de la réalité. Quelqu’un a dit un jour que l’argent est comme l’eau de la mer : plus on en boit, plus on a soif. C’était certainement le cas de l’homme dont il est question dans le passage d’aujourd’hui. Pas une seule fois l’idée de partager ce qu’il avait avec des personnes moins privilégiées que lui ne lui vint à l’esprit. Aider les autres était un concept qui lui était totalement étranger. Ce qui comptait pour lui, c’était de prendre soin de lui-même, ce qui signifiait avoir toujours plus, de façon à pouvoir construire de plus grandes granges, dans le but d’accumuler encore davantage de récoltes. Il ne voyait jamais pas plus loin. Il fit donc des plans en conséquence. En cela, c’était un être humain « normal ». William Barclay raconte l’histoire d’un jeune homme qui discutait avec un homme plus expérimenté :
« Je vais apprendre un métier », déclara le jeune homme. « Et ensuite ? » demanda l’homme plus âgé. « Je vais faire fortune ». « Et après cela ? ». « Je pense que je prendrai ma retraite et que je vivrai grâce à l’argent que j’aurai gagné ». « Et ensuite ? ». « Eh bien, je pense que je mourrai ». « Et après cela ? ».

Cette question l’ébranla profondément. Ceux « qui ne se souviennent pas qu’il y a un autre monde sont voués à avoir, un jour ou l’autre, le plus grand des chocs ».

C’est la raison pour laquelle Jésus introduisit la parabole du riche déraisonnable en déclarant : « Veillez à vous garder de toute avidité ; car même dans l’abondance, la vie d’un homme ne dépend pas de ses biens » (Luc 12.15). Voilà un moyen de voir la réalité plus clairement.

Tentons d’y parvenir aujourd’hui. ( George Knight – Tournez les yeux vers Jésus )