Une image révolutionnaire de Dieu
« Quel homme d’entre vous, s’il a cent moutons et qu’il en perd un, ne laisse les quatre-vingt-dix-neuf autres dans le désert pour aller après celui qui est perdu, jusqu’à ce qu’il le retrouve ? Lorsqu’il l’a retrouvé, il le met sur ses épaules, tout joyeux et, de retour chez lui, il appelle ses amis et ses voisins pour leur dire : « Réjouissez-vous avec moi, car j’ai retrouvé mon mouton, qui était perdu ! ». De même, je vous le dis, il y aura plus de joie dans le ciel pour un seul pécheur qui change radicalement que pour quatre-vingt-dix-neuf justes qui n’ont pas besoin d’un changement radical. » Luc 15.4-7
J’aurais préféré que Jésus ne nous compare pas à des moutons. Les moutons sont les animaux les plus stupides de la Terre ! Ils sont si bêtes qu’ils sont capables de se perdre dans la cour de leur ferme.
La première parabole racontée par Jésus dans Luc 15 est celle du mouton perdu, un fait courant en Palestine. Mais il ne s’agit pas que d’un mouton perdu : en réalité, il est question du berger, de Dieu, qui s’intéresse suffisamment au mouton pour aller à sa recherche et qui se réjouit quand il le retrouve.
Ce n’est pas un Dieu que les Juifs du temps du Christ auraient reconnu. Certes, ils croyaient que Dieu pouvait accepter un pécheur revenant à lui s’il s’humiliait et se repentait, mais le concept d’une divinité qui se risquerait à aller à la recherche des pécheurs leur était étranger. Cette notion est essentielle. Le salut ne vient jamais de nous. C’est Dieu qui fait le premier pas pour nous aider quand nous sommes perdus, comme il le fit avec Adam dans le jardin d’Éden (Genèse 3.8-10). Comme nous le lisons dans Les paraboles de Jésus, « dans la parabole de la brebis perdue, le Sauveur nous enseigne que nous ne sommes pas sauvés parce que nous avons cherché Dieu, mais parce que Dieu nous a cherchés. […] Nous ne nous repentons pas pour que Dieu nous aime, mais il nous révèle son amour pour que nous puissions nous repentir » (p. 159).
Les mots-clefs de cette parabole sont « joie » et « se réjouir », utilisés trois fois dans ces quatre versets. Le point culminant de ce récit est le verset 7, où Jésus souligne qu’« il y aura plus de joie dans le ciel pour un seul pécheur qui change radicalement ». Cette déclaration allait à l’encontre des enseignements des scribes et des Pharisiens. En effet, ils avaient un proverbe qui disait : « Il y a de la joie dans le ciel pour un pécheur qui est détruit devant Dieu ». Les disciples avaient aussi cette mentalité. Nous le constatons dans le passage de Luc 9.54-55 : ils pensaient que Jésus se réjouirait si quelques Samaritains étaient effacés de la surface de la Terre.
« Il n’en est pas ainsi », dit Jésus en décrivant un Dieu qui prend des risques pour aller chercher les perdus et qui organise une fête quand il les retrouve.
Louons Dieu, car il s’intéresse à chacun d’entre nous. (George Knight – Tournez les yeux vers Jésus)