Réveil et Reforme

Blog « Réveil et Réforme » de l'Église Adventiste du Septième Jour de l'île de La Réunion

Vigile matinale du 24 juin

24 juin 2022

Qu’est-ce qu’un disciple ? (1ère partie)

« Alors Jésus dit à ses disciples : Si quelqu’un veut venir à ma suite, qu’il se renie lui-même, qu’il se charge de sa croix et qu’il me suive. » Matthieu 16.24

Quand Jésus « commença à leur apprendre qu’il fallait que le Fils de l’homme souffre beaucoup, qu’il soit rejeté par les anciens, les grands prêtres et les scribes, qu’il soit tué » (Marc 8.31), ce n’était que le début de son enseignement sur ce sujet, car cette nouvelle définition du Messie impliquait une nouvelle définition du disciple. Or, de la même façon que cette perspective nouvelle concernant la nature du Messie déplut à Pierre et aux autres disciples, la définition nouvelle de ce qu’est un disciple allait leur sembler insupportable. « Si quelqu’un veut venir à ma suite, qu’il se renie lui-même, qu’il se charge de sa croix et qu’il me suive ».

Ce verset contient deux des notions les plus difficiles à accepter pour l’être humain : la notion de reniement et celle de la croix. Quand nous réfléchissons au concept du reniement de soi, nous pensons souvent qu’il s’agit de se priver d’un certain confort pendant un temps, tout en se félicitant peut-être du fait que nous parvenons si bien à nous contrôler ou à être généreux.

Mais ce n’est pas ce que Jésus voulait dire en parlant de se renier soi-même. Il s’agit là d’un concept exigeant. Un théologien suggère que, dans ce verset 24, cela signifie « s’oublier soi-même, renoncer à soi et à ses propres intérêts ».

Un autre auteur souligne que « le reniement de soi va plus loin que l’abnégation. C’est considérer que nous ne sommes pas une fin, mais un moyen dans le royaume de Dieu. C’est renoncer à notre ego omniprésent, à notre désir d’avoir la priorité en toutes choses, à notre envie de toujours mettre en avant le « je », le « moi », le « mien », à notre intérêt pour nous-mêmes, à notre aspiration au confort et au prestige. Il s’agit de se renier soi-même non pas pour des raisons morales, mais pour le Christ, pour notre moi à sa cause ».

Ainsi, il y a une différence essentielle entre l’abnégation et le reniement de soi. L’abnégation peut être une attitude superficielle, alors que le reniement de soi est une question de cœur, ou plus exactement de changement de cœur.

Dans ce domaine, tous les disciples de Jésus doivent devenir plus transparents, plus honnêtes. Jérémie nous dit que « le cœur est tortueux par-dessus tout et il est incurable » (Jérémie 17.9). En effet, la dernière chose que notre cœur veut, c’est comprendre que le reniement de soi est un enjeu crucial pour tout véritable chrétien. (George Knight – Tournez les yeux vers Jésus)

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