Réveil et Reforme

Blog « Réveil et Réforme » de l'Église Adventiste du Septième Jour de l'île de La Réunion

Vigile matinale du 1er Mars

1 mars 2025

Où es-tu ?

« Mais l ‘Éternel Dieu appela l’homme et lui dit : Où es-tu ? » (Genèse 3.9)

Peu après la chute, Dieu pose une question fondamentale à Adam : « Où étais-tu ? » Dieu connait la réponse ; il cherche en l’ayant déjà trouvée ! Pourquoi ? De cette manière, non seulement la nature même de la grâce et de l’amour divins est mise en évidence, mais aussi le besoin de repentance et de foi humaine. Il n’y a pas de rédemption sans confession sincère, pas de confession sans repentance, pas de repentance sans reconnaissance de faute, pas de reconnaissance de faute sans réflexion, ni auto-examen profonds.

« Où étais-tu ? » La question englobe tout. Elle concerne d’abord la manifestation de la grâce et de l’amour divins à la recherche de l’homme coupable, nu, terrorisé et honteux, se cachant de son Créateur. Elle exprime ensuite l’accusation grave, sans palliatifs, de la justice divine enfreinte. C’est aussi une flèche décochée à la conscience de l’homme, un appel à sa nature morale et responsable.
« Où es-tu ? » est aussi une invitation pleine de sollicitude à se confesser, à rencontrer à nouveau le Créateur ; c’est un appel à la capacité humaine de conversion et à l’acceptation de rédemption.

Cette question du Créateur au seuil même de l’économie du péché posait le premier acte du plan du salut, était une première prophétie messianique garantissant au pécheur perdu que Dieu était à sa recherche. À partir de là, l’histoire du salut sera une chaîne ininterrompue d’initiatives divines en quête des êtres humains, dont Jésus-Christ représente la réalisation suprême : « Car le Fils de l’homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu. » (Lc 19.10)

« Où es-tu ? » n’est pas une question générale, collective, lancée en l’air. Directe, privée, personnelle, elle me concerne, moi. Je ne puis l’éluder ni regarder ailleurs, ni me réfugier dans les carences spirituelles des autres, car le salut est personnel. Comment dois-je y répondre ? En m’arrêtant, en réfléchissant, en plongeant d’abord mon regard en moi-même, en une introspection qui me permette d’analyser les bases de ma piété : ma foi, mon espérance, ma joie, mon amour. Ensuite, en regardant en haut, vers Dieu, à la recherche de communion, en sollicitant de l’aide, en suppliant de recevoir du secours. Finalement, en regardant dehors, vers ceux qui m’entourent et en évaluant ma responsabilité par rapport à eux, en reconnaissant mes devoirs familiaux et sociaux.

Que nous révèlent les trois volets de cette réponse ?

Qu’il est temps de me demander aujourd’hui où en est ma vie spirituelle et ce que je suis en train de faire pour être un meilleur chrétien.

La question de l’Éden continue à résonner dans le cœur humain pour que vous n’oubliez pas qu’il y a un Dieu dans les cieux.

(« Mais il y a un Dieu dans les cieux » Carlos Puyol Buil. Ed: Safeliz)

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