Réveil et Reforme

Blog « Réveil et Réforme » de l'Église Adventiste du Septième Jour de l'île de La Réunion

Vigile matinale du 02 Mars

2 mars 2025

Entre crainte et espoir

« Je mettrai inimitié entre toi et la femme, entre ta postérité et sa postérité : celle-ci t’écrasera la tête, et tu lui blesseras le talon. » (Genèse 3.15)

Le verset de ce matin annonce pour la première fois la bonne nouvelle du salut. C’est que tout, dans ces récits des origines, prend un caractère inaugural, prototypique, et dans un certain sens, prophétique. Deux idées fondamentales sont exprimées ici : l’homme et le tentateur vivraient, au cours de l’histoire de l’humanité qui commençait, un conflit permanent dans lequel l’humanité devrait souffrir de mille et une « morsures » différentes, douloureuses et cruelles du « serpent antique » (Ap 12.9). Cette réalité incontournable d’un monde déchu allait y transformer la vie de l’homme en une longue et douloureuse tragédie. Cette inimitié séculaire aurait pourtant un dénouement. Elle se résoudrait un jour par la blessure mortelle qu’un descendant d’Ève causerait au serpent en lui écrasant la tête. Le texte est porteur d’un sens messianique évident, reconnu aussi bien par les juifs que par les catholiques et les protestants. Il représente la première promesse de rédemption après la désobéissance de nos premiers parents, une perspective de futur qui engendrerait foi et espérance du salut dans le cœur angoissé de l’homme.

D’une part, oui, une humanité envahie par la peur, pourchassée et en conflit, mais aussi de l’autre l’espérance en la venue d’un libérateur. Il faut remarquer que ce conflit annoncé en Éden « Je mettrai inimitié… » génère dans le cœur humain une sainte aversion pour le péché, car c’est de Dieu que procède toute réaction de l’homme face au mal. Sans quoi l’homme serait un esclave du tentateur, une marionnette, une victime impossible à lui arracher. L’espérance est donc fille de la chute. L’on peut aussi affirmer que la promesse de Gn 3.15 a été la condition de tout progrès depuis la chute. Voilà comment l’assurance du pardon engendra de nouveau l’espérance en l’avenir. L’homme déchu se releva et commença son chemin de retour vers son Créateur.

L’apôtre Paul déclare : « Mais lorsque les temps furent accomplis, Dieu a envoyé son Fils, né d’une femme, né sous la loi. » (Ga 4.4) Les termes utilisés ici permettent de comprendre qu’il s’agit de l’accomplissement de Gn 3.15. La mort de Christ sur la croix correspond au moment où le second Adam blessa le serpent à la tête. Voilà comment la croix garantit la victoire éternelle du bien sur le mal et condamna le péché à l’anéantissement.

Souvenez-vous que, même si Satan peut vous rendre la vie dure lors de votre passage dans ce monde, Jésus-Christ le vaincra. C’est garanti. Ayez confiance en Dieu.

(« Mais il y a un Dieu dans les cieux » Carlos Puyol Buil. Ed: Safeliz)

Your email address will not be published. Required fields are marked *

*