Attente différée, cœur malade
« L’attente différée rend le cœur malade. » (Proverbes 13.12)
Le 22 octobre de cette année, cela fera 171 ans que les adventistes prêchent l’imminence du retour du Seigneur. Nous sommes un mouvement qui initia sa marche religieuse avec un message précis sur le temps de la fin : « L’heure de son jugement est venue » (Ap 14.7), mais ce jugement n’a toujours pas été conclu. Aujourd’hui, nous recommençons à parler du retard parce que notre église ne peut contourner ce problème, parce qu’une correcte interprétation du retard de la Seconde Venue non seulement explique et justifie la raison d’être de notre église, mais aussi mène à être une véritable clé de la praxis interne et externe de ses membres. Nous sommes-nous trompés, nous les adventistes du septième jour, en annonçant le retour du Seigneur dans le temps historique ? Ou devrions-nous remettre l’avènement, comme le font beaucoup d’autres chrétiens, à une fin des temps absolue qui n’est pas connectée à la chronologie ? Non ! Les prophéties et le plan du salut s’accomplissent et se résolvent dans le cadre de l’histoire de l’humanité.
Pourquoi le Seigneur n’est-il pas revenu ? Le texte des Proverbes dit que « l’attente différée rend le cœur malade » et, en effet, nous les adventistes, nous pouvons souffrir des conséquences de la crise du retard. Jésus nous avertit de cela. Dans trois des quatre paraboles du sermon sur la montagne il nous parle de cette lenteur. Dans la parabole de l’esclave digne de confiance, le serviteur négligeant, fatigué d’attendre, s’exclame « Mon maître tarde à venir » et il se livre à une vie de débauche. Dans la parabole des dix vierges, Jésus nous met en garde de ce que « comme le mari tardait, toutes s’assoupirent et s’endormirent. » (Mt 25.5) En ce qui concerne la parabole des talents, Jésus signale que « longtemps après le maître de ces esclaves arrive et leur fait rendre compte », (Mt 25.19) ils avaient eu beaucoup de temps pour faire prospérer les biens du seigneur avant de lui rendre des comptes. Attention ! La crise du retard peut faire naître une insécurité face au message, faute d’unanimité doctrinale et par abandon de la proclamation ; elle peut prendre racine dans ce monde avec la perte du sens du caractère provisoire et peut avoir des conséquences éthiques et spirituelles néfastes sur nos vies.
Ellen White dit : « Le retard est seulement apparent, et donc au temps opportun, notre Seigneur reviendra. » (Manuscript Releases, vol. 16, p. 179) Et quand viendra-t-il ? Ce n’est pas un temps qui nous sépare de la Seconde Venue, mais une mission : notre préparation spirituelle et celle du monde pour recevoir le Seigneur.
Demandez à Dieu aujourd’hui qu’il vous aide à accomplir la mission.
(« Mais il y a un Dieu dans les cieux » Carlos Puyol Buil. Ed: Safeliz)