La question de la reine d’Espagne
« Au milieu de la nuit, il y eut un cri : “ Voici le marié, sortez à sa rencontre ! ” » (Matthieu 25.6)
Durant l’année académique 1975-1976, l’église adventiste fut invitée à donner un séminaire doctrinal dans un cours inter faculté de l’Université d’Autonome de Madrid appelé « Humanités Contemporaines ». Une étudiante exceptionnelle assista à ce séminaire, une fois par semaine, durant plusieurs mois : la reine d’Espagne. Lorsque le cours prit fin, la reine exprima le désir de visiter quelques temples des groupes religieux qui étaient intervenus. Le premier fut la synagogue juive, ensuite vint notre église centrale de Madrid à un service de communion le samedi 26 juin 1976. Elle ne visita pas d’autres lieux de culte.
Après quelques jours, nous sollicitâmes une audience auprès de la Casa Real avec la reine pour la remercier de sa visite. L’audience nous fut accordée, et le pasteur Rafael Hidalgo et moi-même nous y rendîmes. La reine nous reçut debout dans un grand salon. Savez-vous quelle fut la question qu’elle nous fit en nous saluant ? Elle nous regarda attentivement et demanda : « Quand revient-il ? Oui, quand revient le Seigneur ? » De tous les groupes chrétiens qui avaient participé à ces séminaires doctrinaux, elle avait découvert que seuls les adventistes avaient une réponse convaincante à cette question.
Oui, c’est vrai, tous les chrétiens croient en l’avènement mais ils ne sont pas tous adventistes. Pourquoi ? Parce que les adventistes vivent cette croyance en s’y engageant. Nous vivons dans un état permanent d’espérance vive, joyeuse et communicative, d’attente vigilante, confiante et active. Pour nous, l’attente n’est pas un assentiment intellectuel de la promesse du Seigneur, « je reviens », mais une attitude existentielle qui implique notre vie entière. Pour les adventistes, l’annonce de la Seconde Venue est notre mission spéciale au sein du christianisme contemporain. Nous sommes le cri de minuit qui réveille les vierges assoupies de la parabole ; nous sommes les gardes postés sur les remparts de la ville de Dieu 1 « Sur tes murs, Jérusalem, j’ai posté des gardes ; de jour comme de nuit, ils ne se tairont pas. […] Le Seigneur le fait entendre aux extrémités de la terre : Dites à Sion la belle : ton salut arrive, il a avec lui son salaire, sa rétribution le précède. » (És 62.6, ll) Et la reine d’Espagne avait découvert cela.
Parce qu’il y a un Dieu dans les cieux… le retour du Seigneur établira un nouveau règne dans ce monde qui nous permettra de vivre en paix et en sécurité.
(« Mais il y a un Dieu dans les cieux » Carlos Puyol Buil. Ed: Safeliz)