Réveil et Reforme

Blog « Réveil et Réforme » de l'Église Adventiste du Septième Jour de l'île de La Réunion

Vigile matinnale de 10 Septembre

10 septembre 2025

Le caillou blanc

« Au vainqueur ; je donnerai de la manne cachée et un caillou blanc ; sur ce caillou blanc est écrit un nom nouveau que personne ne connaît, sinon celui qui le reçoit. » (Apocalypse 2.17)

Le texte choisi appartient aux promesses à l’attention des vainqueurs dans les messages à la septième église de l’Apocalypse. Dans la structure de ces messages se répètent ces promesses pleines de couleurs, de symbolisme insinuant et, pour beaucoup d’entre elles, de signification historique, pour le contexte cultuel dans lequel elles furent données.

En ce qui concerne le petit caillou blanc promis aux vainqueurs de l’église de Pergame, le symbole devait être intelligible pour les lecteurs de la lettre, autrement ils auraient difficilement pu comprendre sa signification spirituelle. Le mot employé est « psêfos », qui signifie « petites pierre lissée par l’eau », « galet ».
Il ne s’agit pas, par conséquent, d’une pierre précieuse ni d’un diamant. Le texte ajoute l’adjectif « leuké », « blanche ». Et bien, ces petites pierres faisaient références aux tribunaux de justice, où les juges exprimaient leur verdict au moyen d’une petite pierre, blanche si l’accusé était absous, noire s’il était condamné.
En dehors de l’Apocalypse, seul le Nouveau Testament emploie ce terme quand Paul relate le moment où le roi Agripa prononça son verdict accusateur lors de la condamnation à mort les chrétiens (Ac 26.10).

Aussi on utilisait une petite pierre blanche comme billet ou entrée aux festivals publics organisés par l’empereur ou dans les assemblées royales. Dans certaines religions tribales, à la fin d’une cérémonie d’initiation, après les fiançailles, le membre de la tribu recevait un nouveau nom et une petite pierre blanche ou un cristal de quartz. C’était le symbole d’une alliance sacrée et secrète.

Dans l’Apocalypse, la couleur blanche est toujours le symbole de choses célestes ; le nom est l’expression de l’identité, du caractère, et un signe d’appartenance, d’adhésion et de filiation ; et l’adjectif « nouveau » fait toujours référence au renouvèlement de toutes les choses, à la gloire future réservée aux rachetés. Nous pouvons donc supposer que la petite pierre blanche gravée d’un nom nouveau est un message de promesse pour les vainqueurs absous par le tribunal divin qui leur donne le droit d’entrer dans la fête céleste (les noces de l’agneau) et, de plus, elle est le signe secret de notre initiation à une alliance éternelle avec notre Dieu. Le nom nouveau serait l’expression de notre nouvelle identité, de notre caractère pour l’éternité, du changement définitif de notre nature de pêcheur façonnée par lui-même quand il reviendra sur les nuées du ciel.

Moi, je veux recevoir ma petite pierre blanche dans les cieux, et vous ?

(« Mais il y a un Dieu dans les cieux » Carlos Puyol Buil. Ed: Safeliz)

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