Réveil et Reforme

Blog « Réveil et Réforme » de l'Église Adventiste du Septième Jour de l'île de La Réunion

Vigile matinnale de 13 Septembre

13 septembre 2025

Une cruche vole en éclats

« Tu briseras ensuite la cruche, sous les yeux des hommes qui seront allés avec toi, et tu leur diras : Ainsi parle le Seigneur (YH WH) des Armées : C ‘est ainsi que je briserai ce peuple et cette ville, comme on brise une poterie qui ne peut plus être réparée. » (Jérémie 19.10-11)

À plusieurs reprises, les doigts du potier ont essayé de modeler un vase parfait. Mais souvent il est sorti tordu. Il arrive un moment où l’argile soit devenue dure, impossible à modeler, et il ne peut produire que des vases défectueux qui ne servent à rien. Le prophète devait illustrer la dramatique situation d’Israël, c’est pourquoi il a acheté un vase tordu et dit qu’il s’agissait d’un vase qui ne pouvait être restauré et, devant les yeux des leaders du peuple, il l’a jeté au sol. Connaissez-vous l’expérience de quelqu’un à qui est arrivée une chose semblable ?

J’ai en ma possession la lettre d’un jeune que j’appellerai Léonico, qui écrivit à Augustin, un ami de l’église. Il était originaire du sud-est de l’Espagne, il avait 30 ans et avait été adventiste à une époque. Le Seigneur avait travaillé avec lui de mille façons, mais chaque fois qu’il avait commencé à modeler l’argile de sa vie « il s’échappait » de ses mains. Après avoir connu l’évangile, il fréquenta diverses communautés religieuses, devint membre d’un groupe, connut le plaisir et but sa coupe jusqu’à la dernière goutte. Mais son insatisfaction et sa solitude allaient en grandissant et il tomba dans la dépression. Dans la lettre écrite à Augustin, il évoque ce qu’il a appris dans notre église, mais sans en avoir découvert le fondement : le pouvoir salutaire de la grâce de Dieu.

« Mon cher Augustin, j’ai l’espérance que le Seigneur accueillera mon esprit en ce jour. Je te demande de bien vouloir écrire à ma mère en sachant qu’elle ne connait pas la vérité… Écris-lui et encourage-là, qu’elle ne sache pas que je quitte ce monde… Charge-toi de mes bagages. Médite et fais les choses bien, sans soulever la poussière qui peut faire du mal à nos frères. Que le jeûne te fortifie. Aussi, j’espère que nous nous retrouverons sur la nouvelle terre. »

Le jour suivant, Léoncio se jeta d’un des ponts du fleuve qui passait par la ville. Son corps brisé, comme une cruche cassée, gisait sur le lit sec du fleuve. J’étais par hasard dans cette ville ce jour et, avec le pasteur de l’église, nous dûmes communiquer la nouvelle à sa pauvre mère.

Vous êtes toujours entre les doigts du Potier divin, qui modèle votre vie, qui fait de vous un vase utile, un vase prestigieux.

(« Mais il y a un Dieu dans les cieux » Carlos Puyol Buil. Ed: Safeliz)

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