Est-ce pour rien que Job craint Dieu ?
« Est-ce pour rien que Job craint Dieu ? Ne l’as-tu pas protégé, lui, sa maison, et tout ce qui lui appartient ? Tu as béni l’œuvre de ses mains, et son troupeau s’accroît dans le pays. » (Job 1.9-10)
Le thème central de tout le livre de Job est la foi. Dans l’introduction de l’histoire, Satan expose à Dieu la nature de la foi de Job. Est-ce pour rien que Job craint Dieu ? Il te croit et se confie en toi pour rien ? Le diable insinue que la foi et le service de Job envers Dieu est simplement le résultat de l’intérêt. De plus, il nie qu’il puisse y avoir une foi qui se vive honnêtement et qui soit fondamentalement bonne.
Selon Satan, la foi existe pour ce qu’elle donne, et non pour ce qu’elle est. C’est pour cela que Dieu propose de retirer ses bénédictions au patriarche afin de révéler son véritable caractère. Ainsi commence l’épreuve de foi de Job. Dieu permit à Satan d’accabler Job de malheur : premièrement, il le dépouilla de ses possessions, puis de sa maison et de ses fils et, finalement, il attaqua son corps avec une épouvantable maladie. Mais le texte biblique dit : « En tout cela, Job ne pécha pas et n’attribua à Dieu rien de choquant. » (Jb 1.22) Le récit se conclut par l’apparition sur la scène de l’épouse du patriarche, illustrant la foi intéressée et égoïste mise en avant par l’accusation diabolique : « Tu demeures ferme dans ton intégrité ! Maudis donc Dieu et meurs ! » (Jb 2.9) ; la foi authentique de Job se manifesta une fois de plus : « Nous recevrions de Dieu le bonheur, et nous ne recevrions pas aussi le malheur ! » (v. 10)
Certains définissent la foi intéressée comme « utilitaire », c’est-à-dire, celle qui fait passer les bénéfices et l’utilité de la foi avant n’importe quel autre de ses qualités. La foi utilitaire est subtile mais, en réalité, elle confond Dieu avec ses bénédictions : si nous recevons protection, attention, prospérité, alors Dieu est réel. Mais si la disgrâce, la souffrance ou l’infortune nous poursuivent, Dieu nous a abandonnés et nous doutons de son existence. Dans la galerie des héros de la foi, on dit que Moïse « tint ferme comme quelqu’un qui voit celui qui est invisible. » (Hé 11.27) Et dans l’expérience exemplaire de Job, avec sa fin heureuse, le patriarche termine en reconnaissant : « Mon oreille avait entendu parler de toi ; maintenant mon œil t’a vu. » (Jb 42.5)
Demandez aujourd’hui au Seigneur de vous aider à suivre l’exemple de Job, de façon que votre foi soit authentique et que vous puissiez expérimenter qu’il y a un Dieu dans les cieux.
(« Mais il y a un Dieu dans les cieux » Carlos Puyol Buil. Ed: Safeliz)
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