Une écharde dans la chair

« Aussi, pour que je ne sois pas trop orgueilleux, il m’a été donné une écharde dans la chair ; un ange de Satan pour me frapper – pour que je ne sois pas trop orgueilleux. » (2 Corinthiens 12.7)

On ne sait pas vraiment à quel type de souffrance l’apôtre fait référence dans ce passage. Il pourrait s’agir d’une maladie chronique, ou d’un handicap physique que les Corinthiens connaissaient déjà. Paul vivait avec une écharde enfoncée dans le corps que le Seigneur n’avait pas arrachée. Savez-vous ce que cela signifie ? Souffrez-vous d’une douleur chronique ou d’un handicap acquis ou congénital ? Il est vrai que nous nous habituons à tout, mais l’apôtre reconnaît que cela était quelque chose que Satan utilisait pour le maltraiter. Et, cependant, quelle vie bien remplie de réalisations, si prospère, fervente et pieuse que la sienne ! L’auteur des trois lettres du Nouveau Testament, fondateur de beaucoup d’églises, voyageur infatigable, héros victorieux de beaucoup de vicissitudes, était un homme qui souffrait d’une déficience physique l

Je me souviens que, quand j’étais petit, je jouais avec Linda, la petite chienne d’un voisin qui avait une laiterie. Elle était gaie, affectueuse et joueuse ; elle courrait chercher les pierres que nous lancions, et si nous ne le faisions pas, elle s’arrêtait devant nous et aboyait. Mais un jour, un tramway la renversa et elle perdit une de ses petites pattes avant. Donc, face aux petits cris de douleur qu’elle poussait, je vis avec horreur comment son maître la tua. Mais, pourquoi ? N’avez-vous jamais vu un petit chien se balader avec trois pattes ? Je ne sais pas s’ils souffrent, si ça leur fait mal ou s’ils préfèrent mourir, je crois que non, puisqu’ils sont gracieux quand ils sautent et jouent, comme s’ils ne prenaient pas leur handicap au sérieux ou s’ils avaient toujours n’eut que trois pattes.

Certaines personnes sont comme Paul, sans être indifférentes aux échardes qu’elles portent dans leur corps, elles les surmontent, et cela ne les empêche pas de faire beaucoup de choses. D’autres, cependant, quand il leur arrive quelque blessure, morale ou physique, passent leur vie en s’appuyant sur les zones douloureuses comme si elles n’en avaient pas d’autres pour avancer. Certaines acquièrent la mauvaise habitude de s’apitoyer sur les coups reçus, « tourner le couteau dans la plaie », se livrant au minuscule plaisir de l’autocompassion et vivant « à cloche-pied ». Dommage ! Parce que Paul ne se plaint qu’une seule fois de sa situation, et non pour causer de la peine, mais pour nous enseigner comment surmonter les faiblesses : « Ma grâce te suffit, car ma puissance s’accomplit dans la faiblesse. » (2 Co 12.9)

Concentrez-vous aujourd’hui sur Jésus et non sur l’écharde dans votre chair.

(« Mais il y a un Dieu dans les cieux » Carlos Puyol Buil. Ed: Safeliz)