Je sais bien en qui j’ai place ma foi
« Mais je n’en ai pas honte, car je sais bien en qui j’ai placé ma foi, et je suis persuadé que celui-là a le pouvoir de garder ce qui m’a été confié jusqu’à ce jour-là. » (2 Timothée 1.12)
La transition politique en Espagne durant la seconde moitié des armées soixante connut de nouvelles et surprenantes initiatives. L’arrivée du journaliste Joaquin Arozamena à la Televisión Española en 1975 supposa un changement important dans la façon de raconter ce qui se passait. On a dit qu’Arozamena fut un professionnel des médias qui conduisit avec maestria les Espagnols en cette période historique compliquée.
Dans un programme du soir, on invita les représentants des différentes confessions non catholiques auxquelles, durant plus de quarante années, on avait interdit de divulguer qui elles étaient, ce qu’elles croyaient, ce qu’elles faisaient. Un après-midi, ce fut le tour des adventistes. Au début, tout fut courtois, confortable, agréable ; mais, à un moment déterminé de l’interview, on nous posa la question suivante : « Vous les adventistes du septième jour, croyez-vous que vous détenez la vérité et que toutes les autres confessions se trompent ? »
Le dilemme posé par cette question et notre éventuelle réponse était le suivant : si nous disions que oui, l’Église adventiste s’identifiait au concept d’exclusivité religieuse qui caractérise les sectes ; mais, si nous répondions non, nous montrions aux téléspectateurs une certaine insécurité dans notre doctrine et profession religieuse. Que pouvions-nous répondre sans tomber dans l’une ou l’autre de ces erreurs ? Comment pouvions-nous sauvegarder le principe de respect du pluralisme religieux qu’on avait reconnu dans notre pays ?
Après quelques secondes, je répondis : « Je suis, premièrement un croyant, et j’ai beaucoup d’affinités avec tous ceux qui acceptent l’existence d’un Dieu transcendant qui est au-dessus de nous tous ; ensuite, je suis un chrétien et je m’identifie à tous ceux qui ont fait de Christ l’objet de notre foi, notre modèle et Sauveur ; enfin, je suis adventiste du septième jour parce que cette église et ses croyances m’ont apporté les réponses les plus convaincantes à mes exigences de vérité. » Le présentateur du programme comprit et passa à un autre sujet.
L’apôtre Paul, au milieu des persécutions, de la souffrance de la prison, n’eut pas honte parce qu’il savait bien en qui il avait mis sa foi. Au-delà de l’exigence d’une vérité absolue que nous acceptons, au-delà de la croyance, du système religieux et des institutions qui façonnent notre église, nous devons avoir une conviction personnelle profonde, une rechercher permanente de la vérité qui est en Jésus, ainsi qu’une cohérence responsable et ferme entre notre foi et notre vie.
N’ayez crainte aujourd’hui de montrer votre foi au travers de vos actes.
(« Mais il y a un Dieu dans les cieux » Carlos Puyol Buil. Ed: Safeliz)