Réveil et Reforme

Blog « Réveil et Réforme » de l'Église Adventiste du Septième Jour de l'île de La Réunion

Vigile matinnale de 19 Septembre

19 septembre 2025

La résistance pacifique

« Quand il était insulté, il ne rendait pas l’insulte ; quand il souffrait, il ne proférait pas de menaces, mais il s’en remettait à celui qui juge justement. » (1 Pierre 2.23)

La Seconde Guerre Mondiale (1939-1945) a été une des pages les plus cruelles et violentes de l’histoire de l’humanité : le nombre de victimes, à partir de septembre 1939, s’élève à plus de soixante millions de personnes, dont plus de quarante millions furent des civils et presque vingt millions des militaires. Durant l’holocauste, six millions de Juifs furent exterminés dans les camps de la mort nazis et l’explosion de la bombe atomique à Hiroshima, le 6 août 1945, causa en un seul jour cent vingt mille morts, presque tous des civils, en plus de milliers de blessés.

La Résistance française fut un ensemble de mouvements et d’organismes de défense qui militaient contre l’occupation allemande : attentats, catastrophes ferroviaires, oppositions,  Mais l’organisation clandestine créée par Jean Weidner, le réseau Deutch-Paris, aussi en résistance contre le décret d’extermination allemande à l’encontre de millions de Juifs, fut une résistance pacifique. Ses membres ne se salirent pas les mains de sang ; tout au contraire, ils libérèrent de la mort des centaines de personnes exposant leur propre vie. La sœur de Weidner, Gabrielle, mourut dans un camp de concentration et d’autres membres du réseau appréhendés par la Gestapo furent fusillés. Weidner lui-même faillit mourir à diverses occasions. Lors de son arrestation à Toulouse (France) le 29 mai 1944, alors que la Gestapo avait projeté de l’exécuter le jour suivant, il déclara au chef de la milice des collaborateurs français qui l’avait arrêté : « Vous savez que je suis le chef du réseau d’évasion Deutch-Paris. Mais il est certain aussi qu’aucune des personnes de mon organisation, ni moi-même, avons usé de violence ou avons tué qui que ce soit, français ou allemand… Je sens que mon devoir en tant qu’être humain est de sauver des vies. C’est la raison de mon organisation. »

La non-violence, la résistance pacifique fut aussi la tactique de Jésus face à ses adversaires. À aucun moment il n’incita ses disciples à s’opposer aux pharisiens et aux scribes favorisant l’affrontement polémique et la violence. Ce n’est qu’à la fin de son ministère, au paroxysme de l’opposition des autorités religieuses de son époque, qu’il dénonça publiquement leurs erreurs, caractéristiques d’une attitude spirituelle fausse. Il nous enseigne : « Mais moi je vous dis : Aimez vos ennemis et priez pour ceux qui vous persécutent. » (Mt 5.44) L’apôtre Pierre nous rappelle l’importance de suivre ses pas (1 P 2.21).

Rejetez tout type de violence et proclamez la paix de Jésus.

(« Mais il y a un Dieu dans les cieux » Carlos Puyol Buil. Ed: Safeliz)

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