Réveil et Reforme

Blog « Réveil et Réforme » de l'Église Adventiste du Septième Jour de l'île de La Réunion

Vigile matinnale de 21 Septembre

21 septembre 2025

Le théâtre romain de Sagunto

« Poussons des cris de joie pour le Seigneur ! Acclamons le Rocher de notre salut ! » (Psaume 95.1)

Dans la confluence des deux antiques voies romaines, on trouve l’antique ville de Sagunto, limitée au sud par un contrefort rocheux où il existe toujours les mines d’une forteresse arabe médiévale et un théâtre romain construit en l’an 50 de notre ère. Sagunto, quand elle était un hameau latin appelé Arse s’immortalisa en 219 av. J.-C. par sa résistance héroïque au dur siège de huit mois, infligé par les troupes du général carthagène Anibal, durant la seconde Guerre Punique. Convertie cinq ans plus tard en la ville romaine Saguntum, elle eut une vie resplendissante attestée par de nombreux restes archéologiques.

Son célèbre théâtre romain, un demi-cercle de 90 mètres de diamètre creusé sur le versant de la colline dans une cavité du terrain, garde très bien conservée sa configuration classique. Sa capacité peut accueillir huit mille spectateurs et on y présenta durant presque trois siècles des œuvres d’auteurs latins et grecs sans pareil, majoritairement divertissantes, où l’on n’évitait pas la satire, l’obscénité ou l’effronterie, mettant en scène des personnages marginaux tels que des courtisanes, des entremetteuses et de « vieux libidineux ». Tardivement, dans le bas-empire, il fut converti en orchestre, ou en bassin pour les divertissements aquatiques et combats de gladiateurs que la censure chrétienne n’interdit jamais comme l’indique le peu de christianisation de Sagunto à l’époque.

Aux alentours du nord de la cité se trouve, depuis 1974, le Collège Adventiste de Sagunto. En 1985, l’Union Adventiste Espagnole et le Collège dont j’étais directeur à cette époque, voulurent célébrer le Festival Musical de la Jeunesse Adventiste Espagnole. Il n’y avait pas suffisamment de place dans le salon de cérémonie de l’institution, nous sollicitâmes donc des autorités régionales de nous céder le théâtre romain de Sagunto, et nous l’obtînmes ! Dans cette enceinte historique, un monument sans restauration qui garde tout son enchantement d’il y a presque deux mille ans, assis sur ses vétustes pierres, contemplant ses voûtes et portiques, ses pierres angulaires, comme dans un rêve peuplé de souvenirs de l’époque romaine de la ville, là où les habitants de Sagunto d’autrefois se divertissaient et riaient, nous réunîmes plus de mille cinq cents personnes pour chanter joyeusement à la gloire du Seigneur et louer son nom. Magnifique spectacle durant lequel Dieu fut présent transformant ce théâtre romain en un vénérable sanctuaire.

Parce qu’il y a un Dieu dans les cieux… quand Jésus reviendra, tous les espaces de ce monde qui un jour ont été utilisés pour la débauche et la dégradation de la nature humaine, seront transformés pour être utilisés pour l’adoration du Père céleste.

(« Mais il y a un Dieu dans les cieux » Carlos Puyol Buil. Ed: Safeliz)

Your email address will not be published. Required fields are marked *

*