Juste indignation
« Si vous vous mettez en colère, ne péchez pas ; que le soleil ne se couche pas sur votre irritation ; ne laissez pas de place au diable. » (Ephésien 4.26-27)
Quelqu’un peut-il se mettre en colère sans pécher ? En réalité, l’apôtre Paul se réfère à une juste indignation, dont le rôle fondamental est de stimuler les hommes dans leur lutte contre le péché. Jésus lui-même ne se fâcha pas à cause d’offense personnelle, cependant, oui, il réagissait avec véhémence face aux défis subtils lancés contre Dieu et aux injustices à l’encontre de personnes (Mc 3.5). De là, la colère est justifiable quand elle se concentre sur la conduite erronée et non sur la personne, puisque Dieu hait le péché mais aime le pécheur. La violence, sous n’importe laquelle de ses formes, n’est pas une composante du patrimoine éthico-spirituel de la révélation biblique. L’indignation à laquelle notre texte fait allusion est le contraire de l’acquiescement au péché, et fait partie du programme de protestations et de réformes morales que Dieu a remis à son église (1 Jn 2.15-17). Il prévient contre le péché d’abus de la juste indignation, la vengeance et le ressentiment personnel, évitant qu’une racine d’amertume ne pousse et puisse souiller ou ruiner la paix de l’âme (Hé 12.15).
D’un autre côté, il est très important de ne pas cultiver des attitudes qui favorisent le développement des fruits de la chair, particulièrement chez soi : « Le foyer doit être le centre de l’affection la plus pure et la plus élevée. La paix, l’harmonie, l’affection et le bonheur doivent être recherchés jour après jour jusqu’à ce qu’ils s’insèrent dans le cœur de tous ceux qui composent la famille. La plante de l’amour doit être soigneusement nourrie, sinon elle mourra. Tout bon principe doit être cultivé si nous voulons qu’il se développe dans l’âme. Les choses que Satan sème dans le cœur – envie, jalousie, suspicion, médisance, impatience, préjugé, égoïsme, convoitise, vanité – doivent être déracinées. Si la présence de ces défauts est tolérée dans l’âme ils porteront des fruits qui contamineront bien des personnes. Combien cultivent des plantes vénéneuses qui détruisent les précieux fruits de l’amour et souillent l’âme. » (Ellen White, Le foyer chrétien, p. 186)
« On devrait faire un sérieux effort dans chaque église pour éliminer la médisance et l’esprit de censure, ces péchés générateurs des plus grands maux. La dureté et la critique doivent être dénoncées comme des œuvres de Satan. L’amour mutuel et la confiance doivent être encouragés et affermis parmi les fidèles. » (Ellen White, Témoignages pour l’église, vol. 2, p. 298)
N’oubliez pas : repoussez les actions mais jamais les personnes.
(« Mais il y a un Dieu dans les cieux » Carlos Puyol Buil. Ed: Safeliz)