Viens voir
« Philippe était de Bethsaïda, la ville d’André et de Pierre. Philippe trouva Nathanaël et lui dit : Celui au sujet duquel ont écrit Moïse, dans la Loi et les prophètes, nous l’avons trouvé : c’est Jésus de Nazareth, fils de Joseph. Nathanaël lui dit : Quelque chose de bon peut-il venir de Nazareth ? Philippe lui dit : Viens voir. » (Jean 1.44-46)
Casilda était une femme d’allure simple mais affable, toujours souriante, peu bavarde mais d’un regard scrutateur et bon ; elle avait alors à peu près 60 ans et son fils et sa belle-fille l’accompagnaient aux réunions. Casilda ne savait pas écrire et elle pouvait à peine lire, mais dans son humble sac, elle apportait toujours une Bible qu’elle avait appris à manier, quelques prospectus et des petites cartes avec l’adresse de l’église. Elle était une adventiste fervente et convaincue, et une grande missionnaire. En plus de ses fils, différentes personnes invitées par elle fréquentaient les conférences bibliques que le pasteur Daniel Sanz donnait tous les dimanches. Mais comment faisait-elle ? Oh ! L’Esprit Saint lui avait octroyé plusieurs dons, l’un d’entre eux spécial, particulièrement conçu pour elle, don qu’elle exerçait avec une grande efficacité.
Casilda passait par les parcs et jardins de la ville, par les endroits où transitaient le plus de gens. Elle s’asseyait sur un banc, sortait sa Bible et cherchait quelque texte qu’elle avait souligné. Quand quelqu’un s’asseyait à côté d’elle, elle lui demandait aimablement de lire le passage, s’excusant de savoir à peine lire. Il est facile d’imaginer que, dans la majorité des cas, la demande donnait lieu à des questions de la part du lecteur et aux témoignages de la foi de la sœur Casilda. Ensuite, quand l’occasion se présentait et, comme le fit Philippe avec Nathanaël, évitant toujours la discussion, Casilda Olivares invitait son lecteur et compagnon de banc : « Viens voir ». Un dimanche après-midi, je la vis arriver dans le vestibule de l’église centrale de Madrid (Espagne) accompagnée d’un homme élégant, au visage curieux, qui était étranger et qui ne parlait qu’anglais, et comprenait un petit peu d’espagnol ! Heureusement, notre pasteur put communiquer avec lui dans sa langue et l’homme resta pour écouter la conférence, assis à côté de Casilda.
Quel était le don de cette sœur ? Comment arrivait-elle à amener à l’église les passants, même les étrangers ? Je ne sais pas vraiment, mais, dans tous les cas, elle avait consécration, amour pour les âmes, sagesse d’en haut, humilité, bonté, persuasion, patience et le don particulier d’inspirer la confiance. Encore aujourd’hui, « Viens voir » continue d’être un recours pour le ciel pour amener les âmes à Jésus.
Demandez au Dieu des cieux qu’il vous aide aujourd’hui à exercer vos dons parce que, n’en doutez pas, vous en avez.
(« Mais il y a un Dieu dans les cieux » Carlos Puyol Buil. Ed: Safeliz)