Fidèles pasteurs

« Je vous donnerai des bergers selon mon cœur ; ils vous feront paître avec intelligence et bon sens. » (Jérémie 3.15)

Si le Seigneur a un jour accompli cette promesse, ce fut par le don de son propre Fils, et par le ministère de mon bon ami, le pasteur Ignacio Lôpez, décédé à 49 ans, victime d’une hémorragie au cours d’une intervention chirurgicale. L’amitié qui me lia à Ignacio date de l’époque où nous étions étudiants, tout d’abord à Madrid, durant ces années difficiles où soit une vocation se forge sur l’enclume des difficultés, soit on cherche d’autres itinéraires de vie.

Travailleur infatigable, consciencieux, pratique, parcimonieux, généreux, croyant convaincu, exemplaire, Ignacio était aussi un homme bon. Ainsi le qualifia un journaliste d’Almeria, sa dernière église, dans une courte description publiée dans un journal de la ville lors de son décès : « Aujourd’hui est décédé un homme bon. » Comme le dit Andrés Tejel dans la nécrologie que publia la Revue Adventiste : « Adieu Ignacio, à tout à l’heure. Nous te reverrons. Tu as quitté ce monde sans t’être disputé avec personne. Avec toi, il n’y avait ni guerre, ni lutte, ni critique. Toi seul savais bien penser, comprendre tout, aimer les gens. Tu t’es promené sur la terre en caressant, souriant, consolant, aimant. Je ne sais qui occupera ton poste. À bientôt. »

Oh combien le fidèle service d’un bon pasteur fait de bien à une église ! Il est difficile d’effacer la trace qu’il laisse dans la vie de beaucoup de gens. Le pasteur est appelé à montrer une grande sensibilité envers ses frères en Christ, hommes et femmes faillibles, qui affrontent quotidiennement la bataille de la foi, de laquelle ils ne sortent pas toujours victorieux. « L’Église est formée de membres faibles, vacillants. Ce n’est que grâce à un travail laborieux et soutenu que l’on arrivera à leur apprendre à se soumettre à la discipline, dans l’espoir de participer un jour à la gloire et à l’immortalité. Il faut des pasteurs fidèles qui ne flatteront pas le peuple de Dieu, qui ne le traiteront pas non plus avec dureté, mais qui lui dispenseront le pain de vie. Ils doivent être animés de la puissance transformatrice du Saint-Esprit, et témoigner un amour profond et désintéressé à tous ceux dont ils ont la charge. » (Ellen White, Conquérants pacifiques, p. 470)

Demandez aujourd’hui à Dieu qu’il donne à son église des pasteurs qui suivent la volonté divine et qu’ils pourvoient à leur congrégation avec intelligence et bon sens.

(« Mais il y a un Dieu dans les cieux » Carlos Puyol Buil. Ed: Safeliz)