Un ennemi a fait cela
« Les esclaves du maître de maison vinrent lui dire : Seigneur, n’as-tu pas semé de la bonne semence dans ton champ ? D’où vient donc qu’il y ait de la mauvaise herbe ? Il leur répondit : C’est un ennemi qui a fait cela. Les esclaves lui dirent : Veux-tu que nous allions l’arracher ? » (Matthieu 13.27-28)
Durant son adolescence, Félix avait de mauvaises fréquentations qui l’attirèrent dans l’horrible monde de la drogue et firent de lui un héroïnomane. Mais à 25 ans, il connut Pedro et Laura Peralta, une famille adventiste qui lui enseigna l’Evangile. Félix rencontra le Seigneur. Quelque temps plus tard, il épousa Esperanza, une fille de la famille Peralta et forma un foyer où l’on vivait fidèlement l’Evangile. Mais au bout de deux années de mariage, alors qu’ils avaient déjà une fille, Félix commença à ressentir les symptômes d’une maladie étrange : il souffrait de vulnérabilité marquée de toutes sortes d’infections, malgré son régime alimentaire et une vie extrêmement saine. Malheureusement, les médecins diagnostiquèrent qu’il était atteint du SIDA. La maladie avançait lentement, mais en 1994, à 33 ans, il demanda une prière spéciale accompagnée de l’onction d’huile. Le pasteur de son église me demanda que je la fasse, et je l’accomplis, non sans une certaine perplexité : pourquoi le bien ne pouvait-il éradiquer totalement et définitivement le mal ?
Je trouvai la réponse à ma question dans la parabole de la mauvaise herbe, et j’en parlai lors de l’onction : « Un ennemi a fait cela ». Dans le cœur de Félix, Dieu avait semé de la bonne semence, mais avant, le diable avait semé de la mauvaise herbe. Sans qu’il ne le voulût, le bien et le mal grandirent silencieusement ensemble, se développèrent et finalement donnèrent leurs fruits : de beaux et riches épis de blé mélangés à la semence vénéneuse de la mauvaise herbe. Le blé nourrit la nouvelle vie de Félix, la remplissant de joie, de paix et d’amour, mais la mauvaise herbe avait consumé sa santé. Je ne pouvais arracher la mauvaise herbe parce qu’elle est un rhizome qui entrelace ses racines hypocrites avec celles du blé, de façon qu’en voulant en tirer une, on prend le risque d’enlever l’autre aussi. « Laissez croître ensemble l’un et l’autre jusqu’à la moisson », dit Christ. Alors, le Seigneur fera la séparation définitive et dira à ses anges : « Arrachez d’abord la mauvaise herbe et liez-la en gerbes pour la brûler, puis recueillez le blé dans ma grange. » (Mt 13.30)
Après l’onction, Félix vécut quatre ans de plus. Il s’éteignit à l’âge de 37 ans. Grâce à Dieu, ni Esperanza, son épouse, ni sa fille ne souffrirent d’aucun type de contagion. Dix-huit années sont passées et les Peralta se souviennent de Félix comme d’un épi de la grange de Dieu.
Le mal prendra fin bientôt. Préparez-vous à cette promesse.
(« Mais il y a un Dieu dans les cieux » Carlos Puyol Buil. Ed: Safeliz)