Réveil et Reforme

Blog « Réveil et Réforme » de l'Église Adventiste du Septième Jour de l'île de La Réunion

Vigile matinale du 24 Octobre

24 octobre 2025

Comme l’ongle se sépare de la chair

« Ils sont sortis de chez nous, mais ils n’étaient pas des nôtres ; car, s’ils avaient été des nôtres, ils seraient demeurés avec nous ; mais ainsi, il est manifeste qu’aucun d’eux n’est des nôtres. » (1 Jean 2.19)

« Ainsi ils se séparent l’un de l’autre comme l’ongle de la chair. » C’est « avec cette figure pleine de réalisme, que l’auteur anonyme du poème médiéval « Le Poème du Cid » exprime la douleur que ressent le Cid Campeador lors de sa séparation de son épouse et de ses filles, accomplissant l’exil imposé par le roi de Castille. Nous éprouvons des sentiments semblables lorsque quelqu’un dans l’église décide d’abandonner la fidélité et de rompre le lien qui le lie à ses frères. En 1985, il fut dramatique d’observer la dissidence d’un groupede frères de Saragosse (Espagne) avec lesquels j’avais partagé de belles expériences dans ma jeunesse. En avril 1986, nous célébrâmes un Congrès régional à Saragosse et le samedi, avant de commencer la prédication, sachant que mes paroles seraient transmises pas leur famille ; je dis avec une douleur sincère : « Si nous n’avons pu, si nous n’avons su, s’il nous manquait de l’amour ; si nous n’avons pas été justes envers vous, nous vous demandons pardon, revenez à la maison. » « Comme l’ongle se sépare de la chair. »

Les différends, les dissidences, les désaccords doctrinaux étaient constants dans l’église apostolique et l’apôtre Paul dut instruire les congrégations : « Dieu n’est pas un Dieu de désordre mais un Dieu de paix. » (1 Co 14.33) C’est la raison pour laquelle nous ne devons pas traiter les dissidents comme des ennemis, mais comme des frères (2 Th 3.15) ; de plus, il est prudent de leur attribuer la « présomption de sincérité », respecter leur façon de penser bien que nous ne la partagions pas, à cause non « de votre conscience à vous, mais de celle de l’autre. » (1 Co 10.29). Aussi, il vaut la peine d’appliquer les règles d’or : les traiter comme nous aimerions être traités, suivre le conseil de l’apôtre quand il dit : « Aidez-le à se rétablir avec un esprit de douceur. » (Ga 6.1). Considérez-le comme vous-même. Finalement, nous devons laisser le dernier mot à Dieu : « Pourquoi méprises-tu ton frère ? Tous, en effet, nous comparaîtrons devant le tribunal de Dieu. » (Rm 14.10)

Tout dans l’église doit contribuer « à la paix et ce qui est constructif pour autrui » (Rm 14.19) et, en toute chose, tant à la défense de la vérité, qu’à la correction des erreurs, nous devons le faire « pour la gloire de Dieu » (1 Co 10.31) et non comme exaltation propre, sachant que finalement, la providence divine permettra que ce qui vient de Dieu prévaut et que ce qui ne vient pas de lui se dissipe pour que se manifeste qu’« ils n’étaient pas des nôtres ».

Que le Seigneur nous aide à vivre ensemble de la meilleure façon.

(« Mais il y a un Dieu dans les cieux » Carlos Puyol Buil. Ed: Safeliz)

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