Aujourd’hui plus qu’hier et moins que demain
« Que le Seigneur fasse foisonner et abonder votre amour les uns pour les autres et pour tous, à l’exemple de celui que nous avons pour vous ! » (1 Thessaloniciens 3.12)
L’homme fut créé à l’image de Dieu, sans aucun stigmate de mal, de tache ou de propension au péché, il fut doté de la capacité de se développer et de croitre ; c’est-à-dire que Dieu créa l’homme parfait, contrairement aux animaux qui ne peuvent changer leurs instincts ataviques. Ellen White dit : « “Dieu créa l’homme à son image”. Le dessein de Dieu était que plus l’homme avancerait dans la vie, plus il lui ressemblerait — mieux il reflèterait la gloire du Créateur. Toutes ses facultés pouvaient se développer ; leurs dimensions, leur vigueur étaient destinées à croitre sans limites. » (Éducation, p. 17)
Après le péché, l’homme perdit de façon progressive le reflet de la perfection divine dont il était pourvu en sortant des mains du Créateur ; aujourd’hui, bien que nous gardions des vestiges très faibles de cette perfection originelle, l’image de Dieu se trouve profondément altérée, appauvrie et défigurée par les conséquences fatales du péché. Nous, les hommes, sommes incapables d’atteindre par nous-mêmes l’idéal divin de l’Éden : « L’idéal que Dieu propose à ses enfants dépasse de beaucoup tout ce qu’ils peuvent imaginer de meilleur. Le but à atteindre, c’est l’amour de Dieu — la ressemblance avec Dieu. » (Jbid., p. 21) Mais dans tout ce processus de dégradation causé par l’empire du mal, nous avons perdu la perfection. De la même façon que nous conservons notre individualité, notre façon de penser et de faire, notre libre arbitre et, par conséquent notre responsabilité morale et spirituelle, nous conservons la capacité de progresser et de nous améliorer. Aussi dans l’éternité nous continuerons à croitre : « Au ciel, nous devrons continuer à faire des progrès. » (Ellen White, Message à la Jeunesse, p. 98)
La perfection est utilisée par le Saint Esprit dans son œuvre avec nous et elle est le fondement de toute croissance morale et spirituelle. En ce qui concerne l’amour conjugal, certains gravent sur des colliers l’aphorisme : « Aujourd’hui plus qu’hier mais moins que demain », et nous pouvons en dire autant de l’augmentation de l’amour entre les frères et la sainteté, comme l’exprime Paul dans le texte de ce jour sur le développement dans la foi, l’augmentation dans la connaissance de Dieu, de la progression dans l’œuvre du Seigneur. Pour cette même raison, nous pouvons aussi parler de croissance en la perfection, sachant que celle-ci est un chemin progressif qui culminera en la ressemblance avec Jésus quand il reviendra (1 Jn 3.2).
N’oubliez pas que ce chemin est ardu ; mais, qu’au bout, il est le plus sûr.
(« Mais il y a un Dieu dans les cieux » Carlos Puyol Buil. Ed: Safeliz)