Réveil et Reforme

Blog « Réveil et Réforme » de l'Église Adventiste du Septième Jour de l'île de La Réunion

Vigile matinale du 10 Décembre

10 décembre 2025

Je ne suis pas parfait

« Ce n’est pas que j’aie déjà obtenu tout cela ni que je sois déjà parvenu à l’accomplissement ; mais je le poursuis, tâchant de le saisir, pour autant que moi-même j’ai été saisi par Jésus-Christ. » (Philippiens 3.12)

Il n’y a sans doute aucun autre écrit destiné par Paul à une église dans laquelle, comme dans l’Épitre aux Philippiens, l’apôtre ouvre son cœur et révèle aux croyants les secrets de sa vie spirituelle. On a appelé ce texte « l’épitre de la joie », et celle-ci est particulièrement amicale. C’est, en effet, la plus intime et personnelle, la plus pastorale qu’il écrivit à une congrégation. Dans celle-ci, Paul transmet à ses frères les devises, les défis, les difficultés et les objectifs qui guident son expérience chrétienne.

Dans Philippiens 3.12-14, Paul nous dit qu’il articule la recherche de la perfection et la croissance spirituelle en cinq étapes progressives qui correspondent au croyant :

  1. La reconnaissance humble et sincère de notre condition individuelle : « Personne n’est déjà parfait ».
  2. Nos efforts et nos inquiétudes doivent converger vers le plus important : « Une seule chose compte. »
  3. L’évaluation du passé et du futur : « Oubliant certainement ce qui reste derrière et me plongeant dans ce qui est devant. »
  4. La valeur de la perspective : « Je cours vers le but. »
  5. La considération de la récompense promise au bout du chemin : « L’appel céleste de Dieu en Jésus-Christ. »

Reconnaitre l’imperfection est une déclaration grave, chargée de conséquences.
Personne ne doit se conformer à sa condition spirituelle, il y a toujours plus à atteindre.
Personne n’est supérieur, ne peut s’ériger modèle des autres ; notre imperfection nous rend tous égaux, personne ne doit fixer son regard sur les hommes pour juger, critiquer ou imiter, mais au contraire, nous devons nous rappeler de garder : « les yeux fixés sur Jésus qui est pionnier de la foi et qui la porte à son accomplissement. » (Hé 12.2)
Nous sommes tous appelés à nous améliorer et pour lui nous sommes obligés de faire en permanence une introspection de notre propre conscience.

Contrairement à ce qu’on en pourrait déduire, cela n’est pas une conception pessimiste du croyant, comme on l’a parfois dit. L’imperfection se convertit dans nos vies en moteur de progrès et de croissance spirituelle. De cette reconnaissance nait l’esprit de lutte et de dépassement parce que le chrétien est un être « en marche », qui se renouvèle et avance constamment, parce que Dieu n’a pas de « petits enfants » qui vivent de traditions et d’hérédité paternelles gagnées sans efforts. Dieu n’a que des enfants qui, avec son aide, doivent se façonner une expérience personnelle et administrer leur propre fortune spirituelle.

Parce que vous n’êtes pas parfait, avancez !

(« Mais il y a un Dieu dans les cieux » Carlos Puyol Buil. Ed: Safeliz)

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