Le rejet des autorités religieuses
« Il rassembla tous les grands prêtres et les scribes du peuple pour leur demander où devait naître le Christ. Ils lui dirent : À Bethléem de Judée… » (Matthieu 2.4-5)
La plupart des prêtres et scribes consultés par Hérode étaient les représentant de la religion officielle, les interprètes autorisés de la prophétie messianique et, bien sûr, ils connaissaient ce que le prophète Michée avait dit au sujet du lieu de la naissance du Messie. Mais ces gardiens des saints oracles et de l’orthodoxie ne manifestèrent pas de sympathie à l’égard des « intrus » étrangers et, avec une totale indifférence, ils écoutèrent les détails du voyage des sages et le caractère surnaturel de la conduite de l’étoile. Ils n’avaient pas non plus accordé de crédit au témoignage des bergers qui circulaient par Bethléem et dont ils avaient eu l’information, qu’ils considérèrent comme des rumeurs et des commérages de personnes avides de sensations. Non, ils ne montrèrent aucun intérêt pour un évènement aussi important, duquel on disait qu’il s’agissait de la naissance et de la manifestation du Messie attendu. La question évidente que nous nous posons donc est : Pourquoi ?
La réponse fait frissonner : « Les prêtres et les rabbins pensaient qu’en accueillant les nouvelles apportées par les bergers et par les mages ils se placeraient dans une position difficile, et se disqualifieraient aux yeux des foules en tant qu’interprètes des vérités divines. Ces maitres Savants ne voulaient pas s’abaisser jusqu’à se laisser instruire par ceux qu’ils appelaient des païens. Il ne se pouvait pas, assuraient-ils, que Dieu eût passé à côté d’eux, pour communiquer avec des bergers ignorants et des incirconcis. Ils affichèrent donc du mépris pour les récits qui mettaient en effervescence le roi Hérode et la population de Jérusalem. Ils ne voulurent même pas se rendre à Bethléem pour vérifier l’exactitude de ces récits. Ils traitèrent de fanatisme l’intérêt que Jésus avait suscité. Alors déjà les prêtres et les rabbins commençaient à rejeter le Christ. Dès ce moment, leur orgueil et leur obstination se transformaient en une véritable haine pour le Sauveur. » (Ellen White, Jésus-Christ, p. 46)
Dans les scènes de la Nativité, les prêtres et les scribes représentent l’orgueil, l’envie et les préjugés de classe qui fréquemment ferment la porte à la lumière. Ils jouent le rôle de ceux qui, aujourd’hui aussi, prêtent plus attention à sauvegarder le « système », la religion officielle, que la vérité qui leur est révélée. C’est le paradigme du rejet des classes privilégiées qui ne veulent pas renoncer à leur prestige et influence. Ce qu’il y a de triste dans ce drame est que l’opposition naissante les mena au macabre paroxysme de la croix.
Aujourd’hui, demandez à Dieu une sensibilité suffisante que pour écouter et accepter les messages qu’il a pour vous, et que vous ne rejetiez pas sa lumière.
(« Mais il y a un Dieu dans les cieux » Carlos Puyol Buil. Ed: Safeliz)