De la Création au Salut

« Enseigne-nous à bien compter nos jours, que nous conduisions notre cœur avec sagesse. » (Psaume 90.12)

En ces derniers jours de cette année 2025, il est bon de se pencher sur la signification du temps dans la Bible. Nous pourrons ainsi regarder vers l’arrière et vers l’avant avec sagesse, et créer le présent et le futur. John Ruskin, sociologue anglais, disait à ses élèves que « chaque jour est comme une vie miniature, celui qui sait faire de chaque jour ce qu’il voudrait que devienne toute sa vie sera la personne la plus heureuse. »

Dans le concept biblique du temps, la Création est le commencement temporel des choses. Par conséquent, ce qui ne commence par les choses créées, c’est-à-dire, avec le temps, appartient à l’ordre de l’éternité comme le Verbe, qui déjà existait avec Dieu, quand toutes les choses furent créées.

Dieu avait dit à Adam : « Le jour où tu en mangeras, tu mourras. » (Gn 2.18) Ainsi donc, le péché donnerait au temps une dimension dramatique, la mort, qui est le processus inverse de la création, la régression vers le néant. Avec la mort le temps s’arrête, l’existence consciente disparait. Mais le temps, dans l’économie du péché est, de plus, vieillissement, perte de vitalité jusqu’à ce que vienne la mort. Nous pouvons donc dire que le temps, à un niveau personnel, est le tyran qui nous mène du berceau à la tombe.

Le Créateur intervient pour donner au temps une nouvelle dimension. Dieu convertit le temps, irrémédiablement mauvais, en temps rédempteur, dans l’histoire du salut, en manifestation de sa grâce salvatrice : « Car elle s’est manifestée, la grâce de Dieu, source de salut pour tous les humains. » (Tt 2.11) Dieu lui-même se fit créature humaine, il se soumit à la tyrannie du temps, il se rendit mortel pour ainsi nous libérer du péché, vaincre la mort et nous rendre l’éternité.

Entre la dimension dramatique du temps et sa dimension salutaire, la Bible parle du temps de promesse, temps d’attente messianique, temps d’espoir et d’espérance pour Israël et pour l’église : « Elle nous apprend à renier l’impiété et les désirs de ce monde, et à vivre dans le temps présent d’une manière pondérée, juste et pieuse, en attendant la bienheureuse espérance et la manifestation de gloire de notre grand Dieu et Sauveur, Jésus-Christ. » (Tt 2.12-13) Et cette attente apporte une dimension de plus : le temps de préparation, le temps de repentir et de conversion, le temps du salut personnel. « Eh bien, c’est maintenant le temps vraiment favorable ; c’est maintenant le jour du salut. » (1 Co 6.2) Temps d’opportunité unique que nous devons sérieusement prendre en considération : « Aujourd’hui, si, vous entendez sa voix, ne vous obstinez pas, comme lors de la révolte. » (Hé 3.15)

Que Dieu vous aide aujourd’hui à administrer correctement votre vie.

(« Mais il y a un Dieu dans les cieux » Carlos Puyol Buil. Ed: Safeliz)