« De même, après avoir soupé, il prit la coupe, et dit: Cette coupe est la nouvelle alliance en mon sang; faites ceci en mémoire de moi toutes les fois que vous en boirez. Car toutes les fois que vous mangez ce pain et que vous buvez cette coupe, vous annoncez la mort du Seigneur, jusqu’à ce qu’il vienne. 1 Corinthiens 11.25-26
La sainte cène prend ainsi place dans l’histoire. Ce n’est pas un mythe. C’est un acte sacré, symbole et mémorial de ce que le Seigneur incarné a accompli avec la chair et son sang à un endroit précis et à un moment défini. La Cène fait partie de l’histoire de la rédemption. Le dernier repas du Seigneur ne fut pas un dîner d’adieu ordinaire de la part d’un Maître qui savait sa fin proche. Jésus puisa aux sources de l’histoire d’Israël, utilisant les symboles pascals du pain et du vin et enseignant aux disciples des leçons touchant à l’histoire de la rédemption. Quand il dit : « Faites ceci en mémoire de moi » (1 Corinthiens 11.24), le Seigneur demandait au peuple de Dieu de se souvenir d’au moins deux grandes vérités.
L’indispensable mémoire
II lui demandait, premièrement, de se souvenir de la vérité sur le péché. Le péché existe. C’est une affaire grave. Il coûte cher. Le prix à payer est la mort. Il faut constamment le répéter, car nous vivons dans un monde qui considère le péché avec légèreté ou même l’ignore complètement.
Vivekananda, le réformateur et philosophe hindou, a dit un jour : « C’est un péché que d’appeler un homme pécheur. C’est calomnier la nature humaine. (1) » De nombreuses personnes aujourd’hui pensent sans doute ainsi, du matérialiste libéral à l’humaniste profane. Mais pas à la table de Jésus, où nous sommes confrontés à la réalité diabolique et aux effets destructeurs du péché. C’est ce dernier qui est à l’origine de la croix. C’est le péché qui brisa le corps de Jésus et répandit son sang.
Deuxièmement, n’oublions pas la vérité sur le sacrifice de Jésus. La sainte cène nous présente « l’agneau pascal » (1 Corinthiens 5.7), « l’Agneau de Dieu, qui ôte le péché du monde » (Jean 1.29). Quand Jésus parlait de son corps et de son sang, il évoquait le Calvaire, où son sang serait « répandu pour beaucoup, pour le pardon des péchés » (Matthieu 26.28).
Ainsi, le pain et le vin nous parlent de la mort de Jésus. C’est à cause d’elle que nous devons nous souvenir de lui. C’est par sa mort que Dieu réconcilia le monde avec lui-même (2 Corinthiens 5.19). C’est grâce à sa mort que le pardon nous est garanti (Éphésiens 1.7; Colossiens 2.13,14) et qu’une fraternité entre les hommes est possible (Ephésiens 2.13-16). C’est par sa mort que le diable est condamné (Hébreux 2.14,15). C’est pourquoi, chaque fois que nous prenons part à ces symboles, rendons grâces et réjouissons-nous à l’occasion du sacrifice suprême accompli par le Fils de Dieu, nous exclamant avec Jean : « Le sang de Jésus son Fils nous purifie de tout péché. » (1 Jean 1.7.)