Réveil et Reforme

Blog « Réveil et Réforme » de l'Église Adventiste du Septième Jour de l'île de La Réunion

1 Samuel 27

30 mars 2016

[audio:http://adventiste.re/files/audio-bible/at/09_1samuel/1sam_27.mp3]

1David dit en lui-même: je périrai un jour par la main de Saül; il n’y a rien de mieux pour moi que de me réfugier au pays des Philistins, afin que Saül renonce à me chercher encore dans tout le territoire d’Israël; ainsi j’échapperai à sa main.

2Et David se leva, lui et les six cents hommes qui étaient avec lui, et ils passèrent chez Akisch, fils de Maoc, roi de Gath.

3David et ses gens restèrent à Gath auprès d’Akisch; ils avaient chacun leur famille, et David avait ses deux femmes, Achinoam de Jizreel, et Abigaïl de Carmel, femme de Nabal.

4Saül, informé que David s’était enfui à Gath, cessa de le chercher.

5David dit à Akisch: Si j’ai trouvé grâce à tes yeux, qu’on me donne dans l’une des villes du pays un lieu où je puisse demeurer; car pourquoi ton serviteur habiterait-il avec toi dans la ville royale?

6Et ce même jour Akisch lui donna Tsiklag. C’est pourquoi Tsiklag a appartenu aux rois de Juda jusqu’à ce jour.

7Le temps que David demeura dans le pays des Philistins fut d’un an et quatre mois.

8David et ses gens montaient et faisaient des incursions chez les Gueschuriens, les Guirziens et les Amalécites; car ces nations habitaient dès les temps anciens la contrée, du côté de Schur et jusqu’au pays d’Egypte.

9David ravageait cette contrée; il ne laissait en vie ni homme ni femme, et il enlevait les brebis, les boeufs, les ânes, les chameaux, les vêtements, puis s’en retournait et allait chez Akisch.

10Akisch disait: Où avez-vous fait aujourd’hui vos courses? Et David répondait: Vers le midi de Juda, vers le midi des Jerachmeélites et vers le midi des Kéniens.

11David ne laissait en vie ni homme ni femme, pour les amener à Gath; car, pensait-il, ils pourraient parler contre nous et dire: Ainsi a fait David. Et ce fut là sa manière d’agir tout le temps qu’il demeura dans le pays des Philistins.

12Akisch se fiait à David, et il disait: Il se rend odieux à Israël, son peuple, et il sera mon serviteur à jamais.

COMMENTAIRE

Bien que le Seigneur ait protégé David de tout danger jusqu’à présent, sa foi est testée une fois de plus. Ses perspectives sont sombres. Son propre peuple ne montre que censure et ingratitude. Les habitants de Keïla essayent de le livrer à Saül (chap. 23:1-13), et les Ziphiens à deux reprises informent Saül de ses cachettes. Nabal l’insulte. Il est traité comme un hors la loi.

Donc, sans demander conseil au Seigneur, il décide de se réfugier chez les Philistins, ennemis jurés de son peuple. Akish, roi de Gath lui souhaite la bienvenue. Celui-ci semble être le même roi, devant qui David avait fait semblant d’être fou (1 Sam. 21:12,13). À cette époque, David était seul, mais maintenant, il amène avec lui sa bande entière de six cents hommes, accompagnés de leurs femmes et de leurs enfants. Akisch voit apparemment en eux comme un soutien à ses propres forces militaires. Lorsque Saul entendit où David est parti, il décide d’arrêter de le poursuivre.

L’échec de David dans ce cas est similaire au vol d’Élie, après sa victoire sur le mont Carmel. Ils souffrent tous les deux d’un manque tout ce qu’il y a de plus humain de foi et de courage. Heureusement Dieu ne les abandonne pas.

La prochaine étape pour David est de demander à Akisch un endroit pour vivre loin de son quartier général à Gath, et Akish lui donne la ville de Tsiklag. De là, David décide de poursuivre ses incursions contre les Amalécites et les tribus du désert qui selon Dieu doivent être dépossédés par les enfants d’Israël. Il ne laisse aucun survivant pour que personne ne le rapporte à Akish, et quand le roi Philistin lui demande où il se trouvait, dit-il, « Vers le midi de Juda ». Il a en effet pillé au sud de Juda, mais les tribus du désert, pas non son propre peuple. Mais sa réponse ambiguë donne à Akisch l’impression qu’il allait à l’encontre de Juda.

En commettant l’erreur de s’enfuir chez les Philistins, sans l’aide de Dieu, puis de couvrir la vérité avec sa duplicité, David montre encore une fois qu’il n’y a de sécurité qu’en suivant la volonté de Dieu.

Ralph Neall
Missionnaire et Professeur à la retraite

Traduction : Mickaël Bonnefond

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