Réveil et Reforme

Blog « Réveil et Réforme » de l'Église Adventiste du Septième Jour de l'île de La Réunion

Vigile matinale 24 janvier

24 janvier 2017

La vie sur la paille
« Elle mit au monde un fils, son premier-né. Elle l’enveloppa de langes et le coucha dans une crèche, parce qu’il n’y avait pas de place pour eux dans la maison où logeaient les voyageurs ». Luc : 2, 7

Interminable marche de Nazareth à Bethléem. Arrivés à Bethléem, « la maison du pain »,
Marie et Joseph n’auront pas le pain de l’accueil ni le pain d’un sourire. Ils n’auront que la paille, à l’écurie de l’auberge. Ce film bien connu est le film de la pauvreté dans la richesse et de la richesse dans la pauvreté. Joseph et Marie n’avaient rien. Mais les riches ce sont eux ; riches en lumière, en pensées merveilleuses, en bonheur, en promesses.
On est riche quand on est bien lié aux choses qu’on a, même si c’est peu. Etre bien relié, c’est sentir la différence qu’il y a entre le prix et la valeur des choses. Pour le prix des choses, on sort sa carte de crédit. Pour la valeur des choses on les embrasse. Nous sommes aujourd’hui très attachés à l’idée selon laquelle plus on a, plus on est heureux. Notre relation aux choses se résume presque entièrement dans l’acte de les consommer. Nous en sommes contaminés et nous nous étonnons de ce que notre richesse ne nous enrichisse pas.
Voici que Dieu refait Noël. Il nous propose non pas une société de consommation mais de relation. Il ne se soucie pas de ce qui nous enrichit, mais de ce qui nous relie : à Lui, aux autres, aux choses. Dieu ne parle que de faire alliance avec nous, que d’être avec nous tous les jours, de nous rendre riches en Lui. Les choses sont vides si elles ne sont pas porteuses d’une relation profonde. Marie, Joseph, l’enfant : une vie qui paraît être sur la paille. En réalité elle est posée sur le cœur même de Dieu.
Interminable marche…. Dans la vie tout est encore loin : le but, le courage, la guérison, la paix, la maison… tout dans la vie est encore loin, sauf si on est près de Dieu. Alors la vie, malgré tout, malgré la paille – à cause de la paille – nous apparaît tout entière comme la « maison du pain » : Bethléem !
Pierre L’Eplattenier

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