La vie : une partie d’échec ?
« De loin l’Éternel se montre à moi : je t’aime d’un amour éternel, c’est pourquoi je te conserve ma bonté. » Jérémie 31.3
Lorsque j’étais enfant, j’ai fait la connaissance d’un grand cousin venu en vacances chez mon grand-père. Outre son accent « métropolitain », c’était un passionné de jeu d’échec. Et naturellement, il nous initia, mon grand frère et moi, à ce jeu demandant réflexion et stratégie.
Aux échecs, l’objectif est de « capturer » le roi de l’adversaire, car ce roi est la pièce maîtresse parmi l’ensemble des éléments. Bon ! Soyons clairs : je n’ai jamais été un grand joueur d’échec ; j’ai souvent été battu par mon cousin, par mon grand frère et je n’ai jamais réussi à battre l’ordinateur de mon cousin…Mais ce jeu m’a marqué, et lorsque j’entendis parler de « conflit cosmique » entre Dieu et Satan, je pensai alors à l’image d’une partie d’échec entre Dieu et Satan… Ce qui me gênait dans cette image, c’est que je me demandais quelle était ma position : étais-je un cavalier, une tour, ou pire, un simple pion ? Et qui pouvait être le roi pour qui Dieu et Satan luttaient ? En tout cas, ce n’est pas très agréable d’être un simple pion, c’est-à-dire un caillou sans grande valeur…
Les années se sont écoulées et je pense encore à cette image, mais elle a quelque peu évolué dans mon esprit. Il n’y a pas un seul échiquier sur lequel nous serions tous des pièces ayant plus ou moins de valeur. En fait, chaque vie humaine est un échiquier et ces échiquiers sont tous entrecroisés les uns les autres. Et chaque être humain est un roi sur son échiquier (et il n’y en a qu’un seul par échiquier).
Les parties sont donc complexes et multiples et les deux joueurs, Dieu et Satan, s’affrontent sur tous les échiquiers en même temps pour gagner les rois. Dieu est prêt à sacrifier le pion des biens matériels, la tour de la santé physique, le cavalier d’un bon métier…
Mais il fera tout pour gagner ou sauver le roi et gagner la partie. Parfois le diable casse, écrase le roi d’un des échiquiers, mais Dieu sait qu’il le ressuscitera à son retour. Dieu met en place toutes sortes de stratégies qui semblent parfois injustes ou incompréhensibles, tout cela dans le seul but de gagner le roi, alors que Satan essaye de tout saccager s’il n’arrive pas à ses fins.
Ainsi la motivation de Dieu est fondée sur sa nature : Dieu nous aime et fera tout pour nous sauver. Il l’a dit lui-même : « Je t’aime d’un amour éternel » (Jérémie 31.3).
Puisse Dieu gagner nos cœurs par son amour et sa tendresse !
Sébastien RÉGIS