Amabilité et courtoisie
« Le fruit du juste est un arbre de vie,
Et le sage s’empare des âmes. » Proverbes 11.30
Jessie Duarte, assistant personnel de Mandela après sa libération en 1990, raconte :
« Il faisait toujours son lit, quel que soit l’endroit où nous allions. Je me souviens d’un séjour à Shanghai, dans un agréable hôtel, et l’hospitalité chinoise exigeait de la personne qui nettoyait votre chambre ou qui vous fournissait en nourriture s’occupe de tout cela. Si vous faisiez vous-même votre lit, cela pourrait être considéré comme une insulte.
Ainsi, à Shanghai, j’ai essayé de l’en dissuader. « S’il vous plait, ne faites pas votre lit, puisqu’ici les usages sont différents».
Il me répondit : « Appelle-les. Dis-leur de venir ».
J’ai donc demandé au directeur d’appeler les femmes de ménage, pour qu’il leur explique lui-même pourquoi il devait faire son lit, et qu’elles ne se sentent pas insultées.
Il n’a jamais voulu heurter la sensibilité d’autrui. Il ne se préoccupait pas vraiment de ce que les gens importants pouvaient penser de lui, mais il était sensible du regard des gens ordinaires. Cela me surprenait toujours. Il ne s’offusquait pas s’il dérangeait les personnalités importantes, ou s’il les blessait, parce que, disait-il, elles pouvaient s’en sortir, ayant suffisamment de moyens pour faire face à la vie. Mais il ne voudrait jamais blesser quelqu’un qui n’avait aucun pouvoir…
Que nous montre cette attitude de Nelson Mandela ? C’est qu’il est souvent facile d’être bon avec les gens importants dans la société et mépriser ceux qui sont des citoyens ordinaires. Le chrétien est ainsi invité à témoigner de l’amabilité en même temps que du respect envers ceux qu’il croise sur sa route, dans tous les contextes. Quel que soit la personne rencontrée, le comportement du disciple de Jésus-Christ reflète l’influence de l’Esprit dans sa vie…
Prière du jour : « Seigneur, apprends-nous à conjuguer l’amabilité avec la courtoisie et le respect de l’autre. Pour rendre témoignage de toi, de ton œuvre en nous. Amen ! »
