Douceur et contradiction
« Aussi, débarrassés de toute souillure et de tout débordement de méchanceté, accueillez avec douceur la parole plantée en vous et capable de vous sauver la vie. » Jacques 1.21
L’apôtre Paul exhorte le serviteur de Dieu à faire preuve d’un esprit de douceur même en cas d’opposition et de divergences : « Mais les controverses vaines et stupides, évite-les. Tu sais qu’elles engendrent les querelles. Or, un serviteur du Seigneur ne doit pas se quereller, mais être affable envers tous, capable d’enseigner, supportant les contrariétés. C’est avec douceur qu’il doit instruire les contradicteurs : qui sait si Dieu ne leur donnera pas de se convertir pour connaître la vérité, de revenir à eux-mêmes en se dégageant des filets du diable qui les tenait captifs et assujettis à sa volonté ? » (2Timothée 2.23-26)
Le chrétien ne doit pas fuir les débats contradictoires ou autres dialogues. Il doit au contraire, développer une capacité d’analyse, un esprit critique (et non un esprit de critique). Ce que l’apôtre demande au jeune Timothée, et nous sommes aussi bien concernés, c’est d’éviter de se lancer dans des discussions vaines, n’aboutissant à rien de concret si ce n’est d’attiser des passions, des tensions, donc des risques de disputes et de désunion. Si le fruit de l’Esprit est douceur, il se verra aussi dans la tonalité de nos discussions, en public ou en privé. Nous rechercherons ensemble des idées constructives, dans le respect des personnalités, des compétences, en donnant une chance égale à chacun.
L’apôtre Jacques l’a bien compris et il exhorte les fidèles à appliquer la Parole de Dieu, justement dans cette capacité d’écoute mutuelle, au sein de la communauté : « Vous êtes savants, mes frères bien-aimés. Pourtant, que nul ne néglige d’être prompt à écouter, lent à parler, lent à se mettre en colère, car la colère de l’homme ne réalise pas la justice de Dieu. Aussi, débarrassés de toute souillure et de tout débordement de méchanceté, accueillez avec douceur la parole plantée en vous et capable de vous sauver la vie. Mais soyez les réalisateurs de la parole, et pas seulement des auditeurs qui s’abuseraient eux-mêmes. En effet, si quelqu’un écoute la parole et ne la réalise pas, il ressemble à un homme qui observe dans un miroir le visage qu’il a de naissance : il s’est observé, il est parti, il a tout de suite oublié de quoi il avait l’air. » (Jacques 1.19-24)
Prière du jour : « Mets dans mon cœur la douceur qui vient de l’Esprit. Amen ! »