Réveil et Reforme

Blog « Réveil et Réforme » de l'Église Adventiste du Septième Jour de l'île de La Réunion

Vigile matinale 22 février

22 février 2019

Le prédicateur bègue

« Car je connais les projets que j’ai formés sur vous, dit l’Eternel, projets de paix et non de malheur, afin de vous donner un avenir et de l’espérance. » Jérémie 29:11

Depuis un tout jeune âge, j’avais été si marqué par le pasteur de mon église locale, que je voulais devenir pasteur. A chaque fois qu’il prêchait, je le regardais avec admiration. Cependant, avec le temps, ce qui au début était de l’admiration était devenu un véritable appel de Dieu; j’avais au fond du cœur la conviction que l’objectif de ma vie était de devenir prédicateur. Cependant, un obstacle majeur menaçait ce rêve—j’étais un petit garçon avec un grave problème pour parler, car je bégayais constamment quand je parlais.

Ma situation était si grave que lorsqu’on me demanda pour la première fois de présenter le bulletin des missions à l’église, je dus m’arrêter et m’asseoir à mi-chemin. Ce fut terriblement embarrassant pour l’adolescent que j’étais. Plusieurs fois, je prétendais ignorer les réponses en classe quand le professeur m’interrogeait. Se mêler à des amis pendant la récréation relevait du défi et j’étais souvent l’objet des moqueries de mes pairs. Mais je n’abandonnais pas le rêve de devenir pasteur. Quand on m’interrogeait sur ma future carrière, je répondais avec confiance que je serais prédicateur. Plusieurs fois on me fit la suggestion que je serais plus sage de choisir une profession où parler ne serait pas une nécessité primordiale.

Pendant quinze ans, chaque conversation était une lutte et chaque lecture en public provoquait une transpiration abondante. Ma classe d’homilétique au Séminaire ne fut pas une exception. Et pourtant je décidai avec l’encouragement de mes parents et de ]’église locale, d’avancer jusqu’à mon but. A l’âge de 22 ans, j’étais prêt—d’un point de vue académique—à commencer mon ministère comme pasteur, mais la peur d’ouvrir la bouche sans pouvoir émettre un son était très écrasante. Par la grâce de Dieu, je l’ai fait! Pendant les 21 dernières années, j’ai pris plaisir à partager la parole de Dieu et à vivre le rêve de mon enfance. L’endroit où je suis le plus heureux sur terre se trouve derrière la chaire. « Vas-y! Vas-y! Vas-y! » est devenu la devise de ma vie.

Pépite de santé:
« L’Optimisme c’est d’affronter les obstacles avec détermination et foi. »

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