Réveil et Reforme

Blog « Réveil et Réforme » de l'Église Adventiste du Septième Jour de l'île de La Réunion

Vigile matinale du 15 Novembre

15 novembre 2025

Cris et larmes à Gethsemanée

Aux jours de sa chair il a offert, à grands cris et dans les larmes, des prières et des supplications à celui qui pouvait le sauver de la mort, et il a été exaucé en raison de sa piété. » (Hébreux 5.7)

S’il y a un moment sublime et atroce à la fois durant lequel l’incontournable réalité de l’incarnation du Fils de Dieu montra son côté le plus humain, faible et vulnérable, ce fut durant les épisodes de la passion du Christ. Parfois, l’épilogue surnaturel, glorieux de ces dramatiques évènements, couronné par le récit de la résurrection, nous fait penser que Christ n’a pas souffert comme nous les souffrances et la douleur de l’agonie : qu’étant Dieu lui-même, il ne pouvait souffrir, être angoissé et avoir peur. Mais ce docétisme* masqué éloignerait incommensurablement le Sauveur du reste des êtres humains, convertirait en une simple fiction les principaux épisodes de l’Evangile et mettrait en doute non seulement la réalité de l’incarnation, mais aussi le salut lui-même.

Vigile matinale du 14 Novembre

14 novembre 2025

J’ai peur !

« Et quiconque accueille en mon nom un enfant comme celui-ci m’accueille moi-même. » (Matthieu 18.5)

Il y a quelques années, une des informations les plus bouleversantes que j’ai entendue parlait d’un enfant de dix ans qu’on avait retrouvé pendu dans le grenier de son logement. Il n’avait que dix ans. Un enfant normal. Mais il était certain qu’il avait préparé sa mort avec la froide cruauté d’un adulte. Sur son bureau, il y avait une lettre qui répétait ce que l’on savait déjà : « Que personne ne culpabilise de ma mort. Je quitte la vie volontairement. » Et ensuite, pour toute explication, trois mots uniques, horribles, vertigineux : « J’ai peur. »

Vigile matinale du 13 Novembre

13 novembre 2025

Universalité de la peur

« Jacob eut très peur ; l’angoisse le saisit. » (Genèse 32.8)

Jean-Paul Sartre, philosophe français, représentant de l’existentialisme athée, dit : « Tous les hommes ont peur. Tous. Celui qui n’a pas peur n’est pas normal ; cela n’a rien à voir avec le courage. » (Les chemins de la liberté, 1945) Le mot peur et son synonyme crainte sont profondément enracinés dans le langage usuel : « Mourir de peur », « peur panique », « peur irraisonnée », « faire peur ». Celles-ci et beaucoup d’autres expressions montrent une présence indiscutable de la peur dans le quotidien parce que la peur n’est pas étrangère aux états affectifs de l’homme, elle fait plutôt partie de nos propres structures mentales comme une réaction normale, spontanée de l’esprit face à une circonstance qui présente un danger réel ou imaginaire. La peur est universelle tout comme le péché l’est dans le monde dans lequel nous vivons.

Vigile matinale du 12 Novembre

12 novembre 2025

L’origine de la peur

« Il répondit : Je t’ai entendu dans le jardin et j’ai eu peur, parce que j’étais nu ; je me suis donc caché. » (Genèse 3.10)

Cela se passa dans l’Éden, comme un premier témoignage significatif des conséquences du péché, le mot peur apparait dans le langage et l’esprit de l’homme pour la première fois pour désigner un sentiment nouveau, étrange, d’insécurité, de vulnérabilité, d’impuissance et de nudité intérieure ; la solitude, avant l’éloignement du Créateur générée par la désobéissance. Ils avaient voulu être autonomes et, en conséquence, ils sentirent la peur provoquée par une nouvelle compréhension du Dieu Créateur. À partir de ce moment, l’empire de la peur s’établit dans ce monde.

Vigile matinale du 11 Novembre

11 novembre 2025

Élève ta voix avec force !

« Monte sur une haute montagne, Sion, toi qui portes la bonne nouvelle ; élève ta voix avec force, Jérusalem, toi qui portes la bonne nouvelle ; élève ta voix, n’aie pas peur, dis aux villes de Juda : Votre Dieu est là ! Le Seigneur Dieu vient avec force, son bras lui assure la domination ; il a avec lui son salaire, sa rétribution le précède. » (Ésaïe 40.9-10)

En raison de l’unité fondamentale de la Parole de Dieu, le prophète Ésaïe et l’Apocalypse ont une perspective semblable, des images communes, des plans historiques ou eschatologiques ; le vocabulaire est coloré et hyperbolique dans l’Apocalypse, plus naturel et direct chez Ésaïe mais tous deux pressent le peuple de Dieu de proclamer un message d’avènement à haute voix au milieu du cri et de la confusion de tant de voix contradictoires.

Vigile matinale du 10 Novembre

10 novembre 2025

Les chiens ont-ils une âme ?

« Quant à moi, j’établis mon alliance avec vous, avec tous les êtres vivants qui sont avec vous, tant les oiseaux que le bétail et tous les animaux Sauvages, avec tous ceux qui sont sortis de l’arche, avec tous les animaux sauvages. » (Genèse 9.9-10)

Je me rappelle qu’un jour, au cours de colloques consacrés à des thèmes religieux organisés dans l’intérêt de la reine Sofia d’Espagne pour la Fundaciôn Pensamiento y Ciencia Contemporäneos [Fondation Pensée et Science Contemporaines], nous avions traité les concepts bibliques du corps, de l’âme et de l’esprit. L’être humain n’a pas une âme susceptible de se séparer ou de sortir du corps quand il est mort, plutôt, l’être humain est une âme. « Le Seigneur Dieu façonna l’homme de la poussière de la terre ; il insuffla dans ses narines un souffle de vie, et l’homme devint un être vivant. » (Gn 2.7) L’âme de l’être humain est la vie individualisée, elle est synonyme de personne et désigne, comme le corps et l’esprit, l’homme dans sa totalité. Âme et vie sont des termes interchangeables qui disparaissent ensemble en mourant : « L’âme qui pèche, c’est celle qui mourra. » (Ez 18.20)

Vigile matinale du 09 Novembre

9 novembre 2025

Sages dans le bien et purs dans le mal

« Quant à vous, votre obéissance est connue de tous ; je me réjouis donc à votre sujet, mais je veux que vous soyez sages en ce qui concerne le bien comme vous êtes purs en ce qui concerne le mal. » (Romains 16.19)

Avant de conclure la lettre, comme une espèce de post-scriptum ou de post-jata, face à ceux qui causent des dissensions et des scandales contre la doctrine, l’apôtre, après avoir fait l’éloge de la soumission à la vérité des croyants romains qui est connue de tous, leur dit que s’ils le voulaient ils seraient « sages en ce qui concerne le bien (et) [..] purs en ce qui concerne le mal ». Que veut dire l’apôtre ? Comment et pourquoi être sage en ce qui concerne le bien ? Que signifie être pur en ce qui concerne le mal ?

Vigile matinale du 08 Novembre

8 novembre 2025

Un tison arraché au feu

« Le Seigneur dit à l’Adversaire : Que le Seigneur te rabroue, Adversaire ! Que le Seigneur te rabroue, lui qui porte son choix sur Jérusalem ! Cet homme-là n’est-il pas un tison arraché au feu ? » (Zacharie 3.2)

Jésus Ubieta Bustos milita dans la jeunesse socialiste, il fut enrôlé dans l’armée républicaine et ne fut pas parmi les gagnants de la Guerre Civile espagnole. À la fin de celle-ci, il fut détenu et amené en prison, il avait alors 18 ans. Après plusieurs années passées dans diverses prisons espagnoles, il fut condamné à mort.

Vigile matinale du 07 Novembre

7 novembre 2025

Juslibol

« Souffre avec moi comme un bon soldat de Jésus-Christ. Aucun combattant, dans une armée, ne s’embarrasse des affaires de la vie, s’il veut plaire à celui qui l’a enrôlé. » (2 Timothée 2.3-4)

Juslibol est un quartier rural de Saragosse (Espagne) qui se trouve à cinq kilomètres et demi au nord du centre urbain, sur la falaise d’un des méandres abandonnés de l’Ébre, un des plus puissants fleuves espagnols. Dans les alentours, se trouvent les ruines d’un château médiéval, le château de Miranda, où, nous, les jeunes de l’église, nous rendions fréquemment en excursion. Mais, connaissez-vous l’origine du toponyme Juslibol ? Je ne la connaissais pas jusqu’à ce que le professeur d’Histoire médiévale nous l’explique un jour en classe.

Vigile matinale du 06 Novembre

6 novembre 2025

Un sera pris, l’autre laissé

« Alors, de deux hommes qui seront aux champs, l’un sera pris et l’autre laissé ; de deux femmes qui moudront à la meule, l’une sera prise et l’autre laissée. » (Matthieu 24.40-41)

Un jour, j’appris que deux des étudiants de notre collège étaient allés en discothèque et avaient fumé un joint. La situation était grave parce que presque tout ceux qui vivent l’enfer de la drogue ont commencé en fumant innocemment de l’herbe. Malgré tout, avant d’informer les parents de ce qui s’était passé, je convoquai les jeunes en question dans mon bureau et leur proposai un pacte « entre gentlemen ». Je ne dirais rien à leurs parents et le fait resterait entre nous si eux s’engageaient devant Dieu à ne plus jamais fréquenter un lieu de ce genre et à ne plus fumer de marijuana. Ils acceptèrent sans hésitation.