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1 Or, les fils de Dieu vinrent un jour se présenter devant l’Eternel, et Satan vint aussi au milieu d’eux se présenter devant l’Eternel.
2 L’Eternel dit à Satan: D’où viens-tu? Et Satan répondit à l’Eternel: De parcourir la terre et de m’y promener.
3 L’Eternel dit à Satan: As-tu remarqué mon serviteur Job? Il n’y a personne comme lui sur la terre; c’est un homme intègre et droit, craignant Dieu, et se détournant du mal. Il demeure ferme dans son intégrité, et tu m’excites à le perdre sans motif.
4 Et Satan répondit à l’Eternel: Peau pour peau! tout ce que possède un homme, il le donne pour sa vie.
5 Mais étends ta main, touche à ses os et à sa chair, et je suis sûr qu’il te maudit en face.
6 L’Eternel dit à Satan: Voici, je te le livre: seulement, épargne sa vie.
7 Et Satan se retira de devant la face de l’Eternel. Puis il frappa Job d’un ulcère malin, depuis la plante du pied jusqu’au sommet de la tête.
8 Et Job prit un tesson pour se gratter et s’assit sur la cendre.
9 Sa femme lui dit: Tu demeures ferme dans ton intégrité! Maudis Dieu, et meurs!
10 Mais Job lui répondit: Tu parles comme une femme insensée. Quoi! nous recevons de Dieu le bien, et nous ne recevrions pas aussi le mal! En tout cela Job ne pécha point par ses lèvres.
11 Trois amis de Job, Eliphaz de Théman, Bildad de Schuach, et Tsophar de Naama, apprirent tous les malheurs qui lui étaient arrivés. Ils se concertèrent et partirent de chez eux pour aller le plaindre et le consoler!
12 Ayant de loin porté les regards sur lui, ils ne le reconnurent pas, et ils élevèrent la voix et pleurèrent. Ils déchirèrent leurs manteaux, et ils jetèrent de la poussière en l’air au-dessus de leur tête.
13 Et ils se tinrent assis à terre auprès de lui sept jours et sept nuits, sans lui dire une parole, car ils voyaient combien sa douleur était grande.
COMMENTAIRE
Dans ce chapitre, Satan avait accès au ciel depuis la chute d’Adam et Ève en parlant avec le Christ (voir Histoire de la Rédemption, p. 26). S’il avait accès au ciel, c’était surement le cas à l’époque d’Abraham et Job.
Depuis que Satan domine sur notre planète, il est devenu la seule brebis perdue étant pleinement consciente de ce qui s’est passé ici. Il connait la souffrance et la victoire de Job. Quand Dieu à travers le Christ demanda à Satan d’où il venait, il dit : « De la marche avant et en arrière, en haut et en bas de la terre. » Il était très occupé à concevoir le mal et les catastrophes, non seulement sur Job, mais sur l’humanité tout entière.
Job appartient à Dieu, au même titre que chacun de nous lui appartenons. Dieu était fier de Job et Satan demanda s’il avait « mis son cœur » sur Job : « Mon serviteur, qui est irréprochable, se détournant du mal, et s’en tient à son intégrité » (verset 3).
Imaginez-vous un instant cette situation et essayez de vous enrichir de son expérience. Dieu permet à Satan d’éprouver Job, mais en aucun cas il ne souhaite l’abandonner. En fait, Dieu va envoyer son fils pour mourir à la place de Job afin qu’il vive. C’est ce qu’il a fait pour nous tous, afin que nous vivions. Et tous les enfants de Dieu et les anges déchus verront l’amour et le cri de joie de Dieu.
Des siècles plus tard, lorsque les rabbins Rashi et Ibn Ezra sont venus interpréter le verset 4, ils ne savaient pas quoi faire de ce verset. Au lieu de « peau », c’est l’expression égyptienne « mettre fin » que Moïse utilise ici. Satan veut dire ici que si Job devait mourir, la bénédiction Dieu serait différente. Pour cette raison, Satan voulait que Dieu lui permettre de toucher la peau de Job avec une maladie (verset 5). Dieu a permis à Satan de le faire et aussi de lui laisser enlever les biens matériels à Job (verset 7).
Satan eut un soutien de la part de la femme de Job qui suggéra à ce dernier de maudire Dieu, car sa vie allait se terminer. Ce serait ce qu’on appelle aujourd’hui « l’euthanasie » apportant la mort à soi-même pour éviter la souffrance. Job refusa la suggestion d’euthanasie de son épouse (verset 10). Alors les amis de Job : Eliphaz, Zophar, et Bildad sont venus le voir. Choqués par ce qu’ils virent, ils attendirent sept jours avant de parler à Job de la cause de sa souffrance.
Cher Dieu,
Tant de gens innocents souffrent et tu sais très bien pourquoi. Mais tu sais aussi que rien n’est comparable aux bénédictions et aux dons que tu as en réserve pour moi à ta prochaine venue. Fais-moi entrer dans ton royaume. Amen.
Koot van Wyk
Kyungpook National University
Sangju, South Korea
Traduction : Cédric Fulmar