Réveil et Reforme

Blog « Réveil et Réforme » de l'Église Adventiste du Septième Jour de l'île de La Réunion

Job 14

3 octobre 2016

[audio:http://adventiste.re/files/audio-bible/at/18_job/job_14.mp3]

1 L’homme né de la femme! Sa vie est courte, sans cesse agitée.

2 Il naît, il est coupé comme une fleur; Il fuit et disparaît comme une ombre.

3 Et c’est sur lui que tu as l’oeil ouvert! Et tu me fais aller en justice avec toi!

4 Comment d’un être souillé sortira-t-il un homme pur? Il n’en peut sortir aucun.

5 Si ses jours sont fixés, si tu as compté ses mois, Si tu en as marqué le terme qu’il ne saurait franchir,

6 Détourne de lui les regards, et donne-lui du relâche, Pour qu’il ait au moins la joie du mercenaire à la fin de sa journée.

7 Un arbre a de l’espérance: Quand on le coupe, il repousse, Il produit encore des rejetons;

8 Quand sa racine a vieilli dans la terre, Quand son tronc meurt dans la poussière,

9 Il reverdit à l’approche de l’eau, Il pousse des branches comme une jeune plante.

10 Mais l’homme meurt, et il perd sa force; L’homme expire, et où est-il?

11 Les eaux des lacs s’évanouissent, Les fleuves tarissent et se dessèchent;

12 Ainsi l’homme se couche et ne se relèvera plus, Il ne se réveillera pas tant que les cieux subsisteront, Il ne sortira pas de son sommeil.

13 Oh! si tu voulais me cacher dans le séjour des morts, M’y tenir à couvert jusqu’à ce que ta colère fût passée, Et me fixer un terme auquel tu te souviendras de moi!

14 Si l’homme une fois mort pouvait revivre, J’aurais de l’espoir tout le temps de mes souffrances, Jusqu’à ce que mon état vînt à changer.

15 Tu appellerais alors, et je te répondrais, Tu languirais après l’ouvrage de tes mains.

16 Mais aujourd’hui tu comptes mes pas, Tu as l’oeil sur mes péchés;

17 Mes transgressions sont scellées en un faisceau, Et tu imagines des iniquités à ma charge.

18 La montagne s’écroule et périt, Le rocher disparaît de sa place,

19 La pierre est broyée par les eaux, Et la terre emportée par leur courant; Ainsi tu détruis l’espérance de l’homme.

20 Tu es sans cesse à l’assaillir, et il s’en va; Tu le défigures, puis tu le renvoies.

21 Que ses fils soient honorés, il n’en sait rien; Qu’ils soient dans l’abaissement, il l’ignore.

22 C’est pour lui seul qu’il éprouve de la douleur en son corps, C’est pour lui seul qu’il ressent de la tristesse en son âme.

COMMENTAIRE

Dans le chapitre 14, Job se concentre sur ce que signifie être humain. Selon lui, l’homme est « né d’une femme », « sa vie est courte et sans cesse agitée » (v. 1). Cela est en totale opposition avec le jardin d’Éden où les humains ont été créés et formés par Dieu pour vivre éternellement et marcher en paix avec leur Créateur. Mais comme les roses qui fleurissent sont coupées, la vie d’un homme ressemble à une ombre qui fuit (v. 2).

« Seigneur », dit Job, « en plus de la dégénérescence dont j’ai hérité, comme indiqué dans la Genèse, tes yeux sont sur moi, et maintenant tu veux me juger » (v. 3). Avec le germe de mort dans notre corps à cause des péchés d’Adam et Ève », qui peut transformer une chose impure en quelque chose de pur ? Pas un seul (v. 4). Si les jours d’un homme sont limités ainsi que le nombre de ses mois, s’il ne peut pas changer cela » (v. 5). « Détourne-toi de lui, Seigneur, afin qu’il puisse se reposer de la douleur et finir ses jours (v. 6).

Job compare alors l’espoir d’une nouvelle vie d’un arbre à celle d’un être humain : quand un arbre est coupé, on dirait qu’il est mort, mais dès qu’on l’arrose il recommence à se développer (v. 7-9). En comparaison, un homme fort est affaibli et meurt, et périt, où est-il ? (V. 10). Alors Job décrit la condition des personnes après leur mort : les humains se couchent et ne se lèvent pas tant que le Seigneur ne revienne, alors seulement ils sortent de leur sommeil. Job ne croit pas en l’immortalité de l’âme. Au Moyen Âge, les rabbins gardèrent le silence sur ce verset, mais ils élaborèrent une argumentation pour appuyer cette croyance de l’immortalité de l’âme. Sauf Mezudath David (17e siècle) avait interprété cela à la même manière des adventistes du septième jour.

Job dit : « Oh, si tu voulais me cacher dans le séjour des morts, m’y tenir à couvert jusqu’à ce que ta colère fût passée, et me fixer un terme auquel tu te souviendrais de moi »(v. 13). L’espoir d’une résurrection à venir pour Job ne pouvait pas être plus clair. « Si un homme fort meurt, peut-il revivre ? Tous les jours de ma vie, je vais espérer [l’espérance de la résurrection] jusqu’à ce que mon état change » (v. 14). Job connaît Dieu, et si Dieu l’appelle de la tombe, il va lui répondre, car Dieu aime les humains qu’Il a fait (v. 15). Pour l’instant, le Seigneur a les yeux sur Job, mais il sait qu’avec Dieu il sera pardonné et il ne retient pas ses péchés contre lui, car ils sont tous scellés dans un sac (v. 16).

Aussi Job sait que Dieu peut vaincre un être humain de sorte que cet homme change (v. 20). Ses fils prospèrent et sont honorés, mais il ne le sait pas; qu’ils deviennent pauvres il ne le sait pas (v. 21). Si un homme pouvait savoir tout cela, il serait dans la douleur et le deuil continuellement » (v. 22).

Mon Dieu,

Les mots et la beauté de Job me touchent. Permets que je me souvienne quand tu viendras avec ton royaume de gloire. Amen!

Koot van Wyk
Kyungpook National University
Sangju, South Korea

Traduction : Cédric Fulmar

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