Réveil et Reforme

Blog « Réveil et Réforme » de l'Église Adventiste du Septième Jour de l'île de La Réunion

Job 31

20 octobre 2016

[audio:http://adventiste.re/files/audio-bible/at/18_job/job_31.mp3]

1 J’avais fait un pacte avec mes yeux, Et je n’aurais pas arrêté mes regards sur une vierge.

2 Quelle part Dieu m’eût-il réservée d’en haut? Quel héritage le Tout-Puissant m’eût-il envoyé des cieux?

3 La ruine n’est-elle pas pour le méchant, Et le malheur pour ceux qui commettent l’iniquité?

4 Dieu n’a-t-il pas connu mes voies? N’a-t-il pas compté tous mes pas?

5 Si j’ai marché dans le mensonge, Si mon pied a couru vers la fraude,

6 Que Dieu me pèse dans des balances justes, Et il reconnaîtra mon intégrité!

7 Si mon pas s’est détourné du droit chemin, Si mon coeur a suivi mes yeux, Si quelque souillure s’est attachée à mes mains,

8 Que je sème et qu’un autre moissonne, Et que mes rejetons soient déracinés!

9 Si mon coeur a été séduit par une femme, Si j’ai fait le guet à la porte de mon prochain,

10 Que ma femme tourne la meule pour un autre, Et que d’autres la déshonorent!

11 Car c’est un crime, Un forfait que punissent les juges;

12 C’est un feu qui dévore jusqu’à la ruine, Et qui aurait détruit toute ma richesse.

13 Si j’ai méprisé le droit de mon serviteur ou de ma servante Lorsqu’ils étaient en contestation avec moi,

14 Qu’ai-je à faire, quand Dieu se lève? Qu’ai-je à répondre, quand il châtie?

15 Celui qui m’a créé dans le ventre de ma mère ne l’a-t-il pas créé? Le même Dieu ne nous a-t-il pas formés dans le sein maternel?

16 Si j’ai refusé aux pauvres ce qu’ils demandaient, Si j’ai fait languir les yeux de la veuve,

17 Si j’ai mangé seul mon pain, Sans que l’orphelin en ait eu sa part,

18 Moi qui l’ai dès ma jeunesse élevé comme un père, Moi qui dès ma naissance ai soutenu la veuve;

19 Si j’ai vu le malheureux manquer de vêtements, L’indigent n’avoir point de couverture,

20 Sans que ses reins m’aient béni, Sans qu’il ait été réchauffé par la toison de mes agneaux;

21 Si j’ai levé la main contre l’orphelin, Parce que je me sentais un appui dans les juges;

22 Que mon épaule se détache de sa jointure, Que mon bras tombe et qu’il se brise!

23 Car les châtiments de Dieu m’épouvantent, Et je ne puis rien devant sa majesté.

24 Si j’ai mis dans l’or ma confiance, Si j’ai dit à l’or: Tu es mon espoir;

25 Si je me suis réjoui de la grandeur de mes biens, De la quantité des richesses que j’avais acquises;

26 Si j’ai regardé le soleil quand il brillait, La lune quand elle s’avançait majestueuse,

27 Et si mon coeur s’est laissé séduire en secret, Si ma main s’est portée sur ma bouche;

28 C’est encore un crime que doivent punir les juges, Et j’aurais renié le Dieu d’en haut!

29 Si j’ai été joyeux du malheur de mon ennemi, Si j’ai sauté d’allégresse quand les revers l’ont atteint,

30 Moi qui n’ai pas permis à ma langue de pécher, De demander sa mort avec imprécation;

31 Si les gens de ma tente ne disaient pas: Où est celui qui n’a pas été rassasié de sa viande?

32 Si l’étranger passait la nuit dehors, Si je n’ouvrais pas ma porte au voyageur;

33 Si, comme les hommes, j’ai caché mes transgressions, Et renfermé mes iniquités dans mon sein,

34 Parce que j’avais peur de la multitude, Parce que je craignais le mépris des familles, Me tenant à l’écart et n’osant franchir ma porte…

35 Oh! qui me fera trouver quelqu’un qui m’écoute? Voilà ma défense toute signée: Que le Tout-Puissant me réponde! Qui me donnera la plainte écrite par mon adversaire?

36 Je porterai son écrit sur mon épaule, Je l’attacherai sur mon front comme une couronne;

37 Je lui rendrai compte de tous mes pas, Je m’approcherai de lui comme un prince.

38 Si ma terre crie contre moi, Et que ses sillons versent des larmes;

39 Si j’en ai mangé le produit sans l’avoir payée, Et que j’aie attristé l’âme de ses anciens maîtres;

40 Qu’il y croisse des épines au lieu de froment, Et de l’ivraie au lieu d’orge! Fin des paroles de Job.

COMMENTAIRE

Job souhaitait s’occuper de son innocence. Il fit un « pacte » avec ses yeux. « Et je n’aurais pas arrêté mes regards sur une vierge. » (verset 1) Les traductions de ce texte sont toujours des sources secondaires de la Parole de Dieu. Mais si vous voulez être fondamentalement exacte, il est préférable de s’en tenir au texte littéral inchangé et incontesté.

Job demande, si selon la façon dont quelqu’un agit dans ce monde, cela a des conséquences surnaturelles ? Quelle est la réaction de Dieu lorsque nous gardons ou pas ses commandements (verset 2). « La ruine n’est-elle pas pour le méchant, Et le malheur pour ceux qui commettent l’iniquité ? » (verset 3). Job demanda s’il n’y a pas de jour de jugement, un moment pour investiguer et juger nos actes. Il veut savoir si Dieu voit ou ne voit pas les voies de chacun et s’iI compte tous nos pas. (verset 4).

Du verset 5, près de quinze fois, Job utilise une formule que nous pouvons décrire comme la suite : Si il y a un mauvais comportement, alors suivra une malédiction. Si j’ai marché dans le mensonge, si mon pied a couru vers la fraude (verset 5) que Dieu me pèse dans des balances justes, et il reconnaîtra mon intégrité ! (verset 6)

Job continue : Si mon pas s’est détourné du droit chemin, si mon cœur a suivi mes yeux, si quelque souillure s’est attachée à mes mains, que je sème et qu’un autre moissonne, et que mes rejetons soient déracinés ! Si mon cœur a été séduit par une femme, si j’ai fait le guet à la porte de mon prochain, que ma femme tourne la meule pour un autre, et que d’autres la déshonorent !

Au verset 11, Job veut souligner qu’il est totalement conscient que de mauvaises actions entrainent une punition. Il soutient que la punition devrait être « proportionnelle » au crime « car c’est un crime, un forfait que punissent les juges » (verset11). Car « c’est un feu qui dévore jusqu’à la ruine, et qui aurait détruit » (verset 12). Si j’ai méprisé le droit de mon serviteur ou de ma servante lorsqu’ils étaient en contestation avec moi, qu’ai-je à faire, quand Dieu se lève ? (après avoir complété le jugement investigatif) Qu’ai-je à répondre, quand il châtie ? (à son second retour) (verset 14). L’employeur et l’employé sont tous les deux crées par le Créateur (verset 15). Si j’ai refusé aux pauvres et fait languir les yeux de la veuve (verset 16) ; si j’ai mangé seul et que je n’ai pas partagé ce que j’avais avec l’orphelin (verset 17) Dieu le verra.

Au verset suivant Job s’arrêta pour réfléchir sur son éducation lorsqu’il était enfant et son enseignement à la maison par sa mère. Moïse reçut lui aussi son éducation à la maison par le biais de sa mère avant qu’il aille à la cour de Hatchepsout. Jésus eut lui aussi son éducation de sa mère. Job insiste sur le fait qu’il a eu une très bonne et convenable éducation à la maison.

Il continue : Si j’ai vu le malheureux manquer de vêtements, l’indigent n’avoir point de couverture, sans que ses reins m’aient béni, sans qu’il ait été réchauffé par la toison de mes agneaux ; si j’ai levé la main contre l’orphelin (verset 21), que mon épaule se détache de sa jointure, que mon bras tombe et qu’il brise (verset 22). Job donne ensuite une raison de son innocence. Dieu m’est redoutable et je ne puis rien devant Sa Majesté (verset 23). Si Job plaçait son espoir dans l’or et les bijoux et les actions économiques étaient son assurance ; s’il réjouissait parce qu’il était millionnaire ; s’il regardait aux beautés célestes comme la lumière de la lune et que son cœur était secrètement impressionné au point d’embrasser sa main (c’est un signe de respect à la lune et aux idoles), alors il porterait des châtiments puisque c’est une iniquité et il dénierait le Dieu d’en haut (verset 24-28)

Si Job se réjouissait du malheur de ses ennemis, péchait par un serment et prononçait une malédiction pour causer leur mort, si les gens de ma tente n’étaient pas satisfaits avec ma viande, et si je laissais des étrangers des rues rester, et n’ouvrais pas mes portes pour offrir l’hospitalité aux voyageurs (versets 29-32), que ses amis ont affirmé qu’il faisait et péchait secrètement. Job aborde la question: si je dissimulais mes transgressions comme les humains ont tendance à faire, et cachais mon iniquité et ma malhonnêteté parce que je craignais la grande multitude ou que j’étais effrayé par les familles nobles, j’aurais gardé le silence et n’aurais même pas mis le nez en dehors de ma maison (versets 33-34).

Du verset 35 à 37, Job souligne qu’il est dans le besoin d’un Avocat Céleste pour son jugement investigatif. « Qui me fera trouver quelqu’un qui m’écoute ? » « Oh, qu’il répondrait pour moi [le Christ notre avocat dans le jugement investigatif] et parlerait de ce qui est écrit dans un livre (verset 35). On ne peut pas séparer Moïse et la compréhension de l’emploi des scènes de jugement de Daniel 7. Moïse était aussi un prophète et connaissait Christ en tant qu’avocat (Hébreux 11.26). Job dit qu’il portera le livre sur son épaule, et qu’il lui rendrait compte de tous ses pas, et « je m’approcherai de lui comme le fait Christ, le Prince. (verset 36-37; voir Daniel 9: 24-27).

Après cela Job revient aux conditions et aux malédictions: si ma terre crie contre moi, et que ses sillons versent des larmes (verset 38); si j’en ai mangé le produit sans l’avoir payée [payer celui à qui on loue la terre], et que j’ai attristé l’âme de ses propriétaires, alors la malédiction est : au lieu du froment, des épines émergeront, et au lieu de l’orge, de l’ivraie. Ainsi se terminent les paroles de Job.

Mon Dieu,

L’avocat céleste devrait être aussi notre Prince de la Paix. Nous devons aussi nous approcher près de la Trinité. Comptons aussi nos pas et écrivons dans nos livres, voilà notre prière. Nous ne voulons rien entre nous et notre avocat. Rien entre les deux. Amen.

Koot van Wyk
Université nationale de Kyungpook
Sangju, Corée du Sud

Traduction : Séphora Panon

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