Réveil et Reforme

Blog « Réveil et Réforme » de l'Église Adventiste du Septième Jour de l'île de La Réunion

Job 32

21 octobre 2016

[audio:http://adventiste.re/files/audio-bible/at/18_job/job_32.mp3]

1 Ces trois hommes cessèrent de répondre à Job, parce qu’il se regardait comme juste.

2 Alors s’enflamma de colère Elihu, fils de Barakeel de Buz, de la famille de Ram. Sa colère s’enflamma contre Job, parce qu’il se disait juste devant Dieu.

3 Et sa colère s’enflamma contre ses trois amis, parce qu’ils ne trouvaient rien à répondre et que néanmoins ils condamnaient Job.

4 Comme ils étaient plus âgés que lui, Elihu avait attendu jusqu’à ce moment pour parler à Job.

5 Mais, voyant qu’il n’y avait plus de réponse dans la bouche de ces trois hommes, Elihu s’enflamma de colère.

6 Et Elihu, fils de Barakeel de Buz, prit la parole et dit: Je suis jeune, et vous êtes des vieillards; C’est pourquoi j’ai craint, j’ai redouté De vous faire connaître mon sentiment.

7 Je disais en moi-même: Les jours parleront, Le grand nombre des années enseignera la sagesse.

8 Mais en réalité, dans l’homme, c’est l’esprit, Le souffle du Tout-Puissant, qui donne l’intelligence;

9 Ce n’est pas l’âge qui procure la sagesse, Ce n’est pas la vieillesse qui rend capable de juger.

10 Voilà pourquoi je dis: Ecoute! Moi aussi, j’exposerai ma pensée.

11 J’ai attendu la fin de vos discours, J’ai suivi vos raisonnements, Votre examen des paroles de Job.

12 Je vous ai donné toute mon attention; Et voici, aucun de vous ne l’a convaincu, Aucun n’a réfuté ses paroles.

13 Ne dites pas cependant: En lui nous avons trouvé la sagesse; C’est Dieu qui peut le confondre, ce n’est pas un homme!

14 Il ne s’est pas adressé directement à moi: Aussi lui répondrai-je tout autrement que vous.

15 Ils ont peur, ils ne répondent plus! Ils ont la parole coupée!

16 J’ai attendu qu’ils eussent fini leurs discours, Qu’ils s’arrêtassent et ne sussent que répliquer.

17 A mon tour, je veux répondre aussi, Je veux dire aussi ce que je pense.

18 Car je suis plein de paroles, L’esprit me presse au dedans de moi;

19 Mon intérieur est comme un vin qui n’a pas d’issue, Comme des outres neuves qui vont éclater.

20 Je parlerai pour respirer à l’aise, J’ouvrirai mes lèvres et je répondrai.

21 Je n’aurai point égard à l’apparence, Et je ne flatterai personne;

22 Car je ne sais pas flatter: Mon créateur m’enlèverait bien vite.

COMMENTAIRE

Quand Job cessa de parler dans le chapitre précédent, c’est Moïse, le narrateur, qui écrivit afin de donner un point de vue extérieur sur relation entre Job et ses trois amis. Et comme le premier verset de ce chapitre dit : « Ces trois hommes cessèrent de répondre à Job, parce qu’il se regardait comme juste. »

Ces trois amis étaient plus âgés que Elihu, l’orateur suivant. Il avait probablement moins de 30 ans puisqu’un jeune de 30 ans ne pouvait pas parler en public. Moïse dit que Elihu « s’enflamma de colère » (verset 2). « Et sa colère s’enflamma contre ses trois amis, parce qu’ils ne trouvaient rien à répondre et que néanmoins ils condamnaient Job » (verset 3).

Moïse explique qu’Elihu était resté silencieux, car il était plus jeune (verset 4). Enfin, après une longue période de silence, Elihu s’enflamma de colère (verset 5).

Dans le modèle traditionnel d’Asie l’exige, le jeune homme garda le silence puisque qu’il savait qu’il était jeune et que les personnes plus âgées avaient la primauté (verset 6). Elihu associait expérience et sagesse et laissa donc les plus âgés parlaient (verset 7). Il pensait qu’il y avait un esprit de compréhension chez l’homme, car le Tout-Puissant leur permet de comprendre (verset 8). Elihu savait aussi que les grands hommes ne deviennent pas toujours sages et les anciens ne comprennent pas toujours le jugement (verset 9). Il est possible qu’Elihu servait dans les fonctions publiques pour la première fois. Si vous participez suffisamment longtemps à des réunions de ce genre, il est évident que malgré l’énergie investie vous feriez du sur place.

Elihu sentit donc qu’il devait parler (verset 10). Après avoir écouté leurs raisonnements, il attendit la fin de leurs discours lorsqu’ils rechercheraient leurs mots (verset 11). Quand les gens commencent à chercher leurs mots, la conversation prend fin. Moïse dut s’asseoir à plusieurs reprises lors des réunions dans le palais d’Hatchepsout et savait très bien que lorsqu’une personne importante parlait tout le monde restait calme pendant qu’elle parlait avec vigueur, mais à un moment, la batterie tombe en panne sèche et la recherche des mots signale la fin des discours.

Elihu dit à ses amis : « Je vous ai donné toute mon attention; Et voici, aucun de vous ne l’a convaincu, Aucun n’a réfuté ses paroles. » (verset 12). Avant de continuer : « Ne dites pas cependant : En lui nous avons trouvé la sagesse; C’est Dieu qui peut le confondre, ce n’est pas un homme! » (verset 13). Elihu estima également que Job ne lui avait pas adressé ses réponses, mais seulement aux autres (verset 14). Ses amis avaient la parole coupée (verset 15). Elihu attendait des réponses, mais ils gardaient le silence (verset 16). Il annonça qu’il programmait de prendre également la parole (verset 17). Il avait plein de choses à dire et la nervosité lui donnait des crampes d’estomac (verset 18). Il ne pouvait pas se retenir. Elihu dit que les mots dans son estomac sont comme le vin qui n’est pas ouvert, comme des outres neuves qui vont éclater.

Moïse et Job connaissaient bien la culture potable du Proche-Orient antique, mais eux-mêmes ne buvaient pas. Elihu mentionna l’action de fermentation du vin rempli de jus de raisin. Ils utilisaient des trous remplis glace ou enterraient les pots dans le sol pour garder le vin au frais. Ils savaient l’importance de conserver les denrées alimentaires stockées dans un endroit frais. (Selon les recherches concernant le Moyen-Orient et Mari, le mont Hermon leur fournissait la glace.)

Elihu demanda la permission de parler (verset 20). Il demanda également la permission de ne respecter personne et ainsi que personne ne s’attendent à ce qu’il flatte en tout temps (verset 21). Inexpérimenté, il ne sait pas encore comment parler avec grâce et sans pour autant flatter. S’il le faisait, « son Créateur l’aurait enlèveré bien vite » (verset 22), ce qui signifie que pour lui Dieu avait encore beaucoup à lui apprendre dont l’expérience qui l’aiderait à suivre les protocoles langage adapté.

Mon Dieu,

Nous sommes parfois à des réunions où nous devons longuement écouter les bavardages parfois en ton nom. Il y a des Elihu à chaque réunion qui brûlent de dire quelque chose pour la première fois. Pourtant, les réunions sont tes façons de résoudre les problèmes et non pas un one-man-show destructeur, donne-nous la patience d’accepter ce que nous ne pouvons pas changer. Amen ! 

Koot van Wyk
Kyungpook National University
Sangju, South Korea

Traduction : Mickaël Bonnefond

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