Réveil et Reforme

Blog « Réveil et Réforme » de l'Église Adventiste du Septième Jour de l'île de La Réunion

Job 37

26 octobre 2016

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1 Mon coeur est tout tremblant, Il bondit hors de sa place.

2 Ecoutez, écoutez le frémissement de sa voix, Le grondement qui sort de sa bouche!

3 Il le fait rouler dans toute l’étendue des cieux, Et son éclair brille jusqu’aux extrémités de la terre.

4 Puis éclate un rugissement: il tonne de sa voix majestueuse; Il ne retient plus l’éclair, dès que sa voix retentit.

5 Dieu tonne avec sa voix d’une manière merveilleuse; Il fait de grandes choses que nous ne comprenons pas.

6 Il dit à la neige: Tombe sur la terre! Il le dit à la pluie, même aux plus fortes pluies.

7 Il met un sceau sur la main de tous les hommes, Afin que tous se reconnaissent comme ses créatures.

8 L’animal sauvage se retire dans une caverne, Et se couche dans sa tanière.

9 L’ouragan vient du midi, Et le froid, des vents du nord.

10 Par son souffle Dieu produit la glace, Il réduit l’espace où se répandaient les eaux.

11 Il charge de vapeurs les nuages, Il les disperse étincelants;

12 Leurs évolutions varient selon ses desseins, Pour l’accomplissement de tout ce qu’il leur ordonne, Sur la face de la terre habitée;

13 C’est comme une verge dont il frappe sa terre, Ou comme un signe de son amour, qu’il les fait apparaître.

14 Job, sois attentif à ces choses! Considère encore les merveilles de Dieu!

15 Sais-tu comment Dieu les dirige, Et fait briller son nuage étincelant?

16 Comprends-tu le balancement des nuées, Les merveilles de celui dont la science est parfaite?

17 Sais-tu pourquoi tes vêtements sont chauds Quand la terre se repose par le vent du midi?

18 Peux-tu comme lui étendre les cieux, Aussi solides qu’un miroir de fonte?

19 Fais-nous connaître ce que nous devons lui dire; Nous sommes trop ignorants pour nous adresser à lui.

20 Lui annoncera-t-on que je parlerai? Mais quel est l’homme qui désire sa perte?

21 On ne peut fixer le soleil qui resplendit dans les cieux, Lorsqu’un vent passe et en ramène la pureté;

22 Le septentrion le rend éclatant comme l’or. Oh! que la majesté de Dieu est redoutable!

23 Nous ne saurions parvenir jusqu’au Tout-Puissant, Grand par la force, Par la justice, par le droit souverain: Il ne répond pas!

24 C’est pourquoi les hommes doivent le craindre; Il ne porte les regards sur aucun sage.

COMMENTAIRE

Elihu arrive à la fin de son long discours. Ce sera sa dernière intervention dans le livre de Job. Au début, il semble qu’il considère juste les catastrophes naturelles survenues, mais dans ce chapitre, son approche est comme celle du Dr Kellogg à l’époque d’Ellen White, assimilant Dieu à la nature et contre laquelle cette dernière l’avait mis en garde.

Elihu est secouée par les tempêtes intérieures et par la présence de Dieu. Il dit : « Ecoutez, écoutez le frémissement de sa voix, Le grondement qui sort de sa bouche!Il le fait rouler dans toute l’étendue des cieux, Et son éclair brille jusqu’aux extrémités de la terre.Puis éclate un rugissement: il tonne de sa voix majestueuse; Il ne retient plus l’éclair, dès que sa voix retentit. Dieu tonne avec sa voix d’une manière merveilleuse; Il fait de grandes choses que nous ne comprenons pas. » (versets 1-5). Elihu dit qu’à chaque fois qu’il pleut, c’est Dieu qui l’a ordonné. S’il y a de la neige, c’est Dieu qui l’a envoyé (verset 6). Certains (appelés déistes) croient que Dieu a clôturé l’horloge des lois naturelles, puis a quitté la terre et que celle-ci fonctionne par elle même. Les panthéistes disent que le tonnerre est la voix de Dieu. Elihu semble être de cet avis, il dit : « Il met un sceau sur la main de tous les hommes, afin que tous se reconnaissent comme ses créatures » (verset 7).

Chaque être humain possède les capacités de savoir l’existence d’un Créateur. Le nier serait de la folie. Elihu dit ceci : « L’animal sauvage se retire dans une caverne, et se couche dans sa tanière » (verset 8). Elihu veut probablement dire que c’est Dieu qui les pousse à retourner à leurs tanières. Il tente probablement de conclure que les maux de Job sont poussés par Dieu.

Il existe plusieurs traductions pour le verset 9. Il est préférable de voir ce verset selon la compréhension de Moïse. Des vents forts et froids viennent du nord et du sud. Dieu donne de la glace et l’étendue des eaux dans la nuit (verset 10). Il remplit les nuées avec l’humidité et disperse les nuages de la lumière sur la face de la terre (versets 11-13). Dans ce paragraphe, Elihu décrit un océan à partir de laquelle Dieu crée le froid et les inondations. Il s’agit d’un revêtement de glace sur le sommet du nuage de sorte que le char de Dieu tournoyant ne casse pas la nuée et disperse sa lumière. Elihu synchronise les événements quotidiens des cieux (météorologie) avec la théologie égyptienne et finit par créer le panthéisme, assimilant Dieu avec la nature. Moïse et Job ne partagent pas son point de vue.

Elihu veut amener Job à considérer les merveilles de Dieu (verset 14). C’est le début d’un sujet nouveau dans son monologue. Il pose ainsi une question : « Sais-tu comment Dieu les dirige, et fait briller son nuage étincelant ? Comprends-tu le balancement des nuées, les merveilles de celui dont la science est parfaite ? Sais-tu pourquoi tes vêtements sont chauds, quand la terre se repose par le vent du midi ? Peux-tu comme lui étendre les cieux, aussi solides qu’un miroir de fonte ? » (Versets 15-18).

Maintenant Elihu souhaite être sarcastique. Il ne semble pas se soucier de ce qu’il dit : « Fais-nous connaître ce que nous devons lui dire ; nous sommes trop ignorants pour nous adresser à lui. Lui annoncera-t-on que je parlerai ? Mais quel est l’homme qui désire sa perte ? On ne peut fixer le soleil qui resplendit dans les cieux lorsqu’un vent passe et en ramène la pureté » (versets 19-21). Puis Elihu arrête brusquement ses sarcasmes et compare Dieu à de l’or (verset 22).

Par la suite, Elihu fait quelques remarques très cyniques : « Nous ne saurions parvenir jusqu’au Tout-Puissant, Grand par la force, par la justice, par le droit souverain : il ne répond pas ! » (Verset 23). On ne peut s’empêcher d’entendre la voix de Satan ici. C’est l’histoire de la rébellion dans le ciel qui se répète sur terre. En raison de cette remarque cynique au sujet de Dieu « c’est pourquoi les hommes doivent le craindre » (verset 24). Semblable à Lucifer dans le ciel et à Satan sur terre, Elihu termine son monologue sur une remarque cynique : « Il ne porte pas les regards sur aucun sage. » Assurément, cette remarque n’est pas biblique. Satan a utilisé les amis de Job, mais maintenant il est démarqué et il appelle Dieu lui-même pour qu’il entre dans la conversation.

Mon Dieu,

Il peut nous arriver de sentir que nos amis sont des instruments dans les mains de Satan. Ce sont pour nous de mauvaises expériences, mais cela nous permet de voir le vrai visage de Satan. Nous aimons nos amis, mais nous n’avons pas d’affinité avec Satan. C’est Toi que nous cherchons mon Dieu. Amen.

Koot van Wyk
Kyungpook National University
Sangju, South Korea

Traduction : Cédric Fulmar

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