Réveil et Reforme

Blog « Réveil et Réforme » de l'Église Adventiste du Septième Jour de l'île de La Réunion

Vigile matinale du 29 Mai

29 mai 2025

Perfection absolue ou relative ?

« On demandera beaucoup à qui l’on a beaucoup donné, et on exigera davantage de celui à qui l’on a beaucoup confié. » (Luc 12.48)

Dans le texte ci-dessus, Jésus nous enseigne la loi de la proportion : beaucoup ou peu, en fonction de ce que l’on a reçu. Comme Jésus traite dans la parabole de serviteurs fidèles et infidèles, l’on applique généralement cet enseignement à la gestion chrétienne. Toujours est-il que le Maitre est en train d’établir ici un principe de relativité qui concerne la responsabilité personnelle en matière d’administration des biens de Dieu. Ce principe peut également s’appliquer aux valeurs spirituelles telles que l’idéal de perfection. N’oublions pas que le principe de la perfectibilité situe toujours la perfection humaine à un niveau plus élevé que celui déjà atteint, lui attribuant ainsi une valeur relative.

Or, Paul affirme d’une part que sans la sainteté, « personne ne verra Dieu » (Héb 12.14), et d’autre part que ceux qui comprennent qu’avec la nouvelle naissance, le Saint-Esprit doit générer chez le croyant converti un état de perfection absolue impliquant l’impeccabilité. En d’autres termes, l’éradication définitive de tous les stigmates du péché avant la seconde venue de Jésus postule sur un fait que les évidences observables ne prouvent en aucune manière. L’homme converti est libéré de l’esclavage du péché, abandonne l’habitude de pécher, mais n’est pas encore pour cela irréprochable. Cet état ne nous sera conféré que lors de la résurrection et de la régénération des corps qui auront lieu lors du retour de Christ.

La Bible et Ellen White enseignent au contraire que la perfection doit être comprise comme relative, proportionnelle au niveau de connaissance, de maturité, de développement spirituel que nous avons atteint. Beaucoup d’aspects de l’expérience spirituelle du croyant sont relatifs et dépendent d’un progrès graduel proportionnel aux possibilités réelles de l’individu et aux facilités que Dieu lui offre. Comme le déclare le texte, les uns reçoivent plus, les autres moins. Et notre responsabilité ne s’applique qu’à ce que nous avons reçu. En d’autres termes, la perfection est possible à chaque étape de notre développement spirituel. Ellen White exprime cette idée ainsi : « À chacune de ses phases, notre vie peut être parfaite ; cependant, si le dessein de Dieu à notre égard s’accomplit, il y aura progrès continuel. » (Les paraboles de Jésus, p. 49)

Fixez aujourd’hui les yeux sur Jésus et parcourez votre chemin avec lui, en vous perfectionnant à chaque pas.

(« Mais il y a un Dieu dans les cieux » Carlos Puyol Buil. Ed: Safeliz)

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