Parfaits en Christ

« Je suis le cep, vous êtes les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure porte beaucoup de fruits, car sans moi vous ne pouvez rien faire. » (Jean 15.5)

Les paroles que Jésus adressa au jeune homme riche produisirent une forte impression sur les auditeurs présents : « Si tu veux être parfait, va, vends ce que tu possèdes, donne-le aux pauvres, et tu auras un trésor dans le ciel. Puis viens, et suis-moi. » (Mt 19.21) Il s’agissait d’un jeune homme pieux, strict observateur de la loi, préoccupé par son salut, qui avait découvert en Jésus quelque chose de plus qu’un maitre puisqu’il l’appela « bon », un jeune de qui l’on dit que « Jésus, l’ayant regardé, l’aima ». (Mc 19.21) Il représentait une promesse future, un candidat particulier pour être disciple, et, en plus, il était très riche. Il lui manquait seulement une chose pour être parfait : se débarrasser de son amour pour les richesses et acquérir un amour véritable pour Dieu et le prochain.

Jésus avait parlé de l’idéal de la perfection en choisissant comme modèle la perfection de Dieu. Mais il n’avait pas dit comment l’obtenir. L’on peut déduire intuitivement de ses messages que la perfection s’extrait de la Parole de Dieu, qu’elle demeure en étroite relation avec l’observation de ses commandements, qu’elle est l’œuvre du Saint-Esprit en nous, bref, qu’elle consiste à vivre unit à lui. Cependant, Jésus dit explicitement ici que la perfection s’atteint à travers l’amour de Dieu et du prochain.

Il faut reconnaitre que l’œuvre de Christ en faveur de notre perfection agit dans deux directions convergentes : ce qu’il fait pour nous (la perfection vicaire imputée) et ce qu’il fait en nous (la perfection vicaire impartie). Quant à la première, c’est la perfection de Christ qui nous est attribuée. Dieu nous considère parfaits en lui. Quant à la seconde, il nous communique ou nous transfuse sa propre vie en tant que principe actif. Ellen White dit à ce sujet : « Ainsi que le sarment tire constamment la sève du cep vivant, nous devons rester attachés à Jésus, et recevoir de lui, par la foi, la force et la perfection de son caractère. » (Jésus-Christ, p. 680)

Et, en paraphrasant ce que Jésus dit au jeune homme riche : « Pour être parfait, une chose te manque : aimer, comme je t’ai aimé, si tu me suis j’implanterai cet amour dans ton cœur. » En réalité, l’amour parfait du chrétien est la perfection en action. Il en résulte que « la vraie sanctification signifie l’amour parfait, l’obéissance parfaite, la conformité parfaite à la volonté divine. » (Conquérants pacifiques, p. 503)

Demandez à Jésus de vous aider à aimer les autres.

(« Mais il y a un Dieu dans les cieux » Carlos Puyol Buil. Ed: Safeliz)