Laisse-le encore cette année !
« Le vigneron lui répondit : « Maître, laisse-le encore cette année, le temps que je creuse tout autour et que j’y mette du fumier. Peut-être produira-t-il du fruit à l’avenir ; sinon, tu le couperas » ! » (Luc 18.8-9)
Georges Steveny et Jean Zurcher furent deux travailleurs importants de la Division Eurafricaine d’alors ; je les aimais et les admirais. Tous deux avaient dirigé notre Séminaire Adventiste de Collonges (France) : tous deux avaient été secrétaires généraux de la Division ; tous deux étaient des théologiens réputés, auteurs de plusieurs livres, profondément convaincus du message adventiste et défenseurs engagés de notre doctrine. J’entretenais avec ces deux pasteurs une relation de sincère amitié et de reconnaissance. L’été 2000, Georges Steveny, auquel on avait diagnostiqué une maladie incurable, me dit : « L’arrêt brutal de toutes mes activités est arrivé comme un rayon tombé du ciel, complètement inattendu. À dire vrai, c’est ce qui m’a causé le plus de mal. Mais qu’importe si la communion avec Dieu reste intacte ? Nous nous y accrochons ma femme et moi, sachant que les enfants de Dieu, dans leurs détresses, ne sont pas sans secours (Ésaïe 63.9). » Le Seigneur prolongea sa vie de quatre années.
En ce qui concerne Zurcher, en 2001 il nous communiqua : « En ce qui me concerne, je vais devoir cesser mes activités de recherche et d’auteur. Dans quelques jours, j’irai à l’hôpital de Lausanne (Suisse) pour me faire opérer du foie. Il s’agit d’extraire une tumeur cancéreuse. Le Seigneur dans sa bonté fera que toutes choses concourent en faveur de mon rétablissement. Je lui demande de me concéder la grâce de le servir encore pour quelque temps. » Et le Seigneur lui offrit encore deux ans de vie.
Le temps de vie des enfants de Dieu est administré par Dieu lui-même. Il donna un an de plus au figuier de la parabole. Cette année de grâce prolongée fut un temps providentiel, parce que le vigneron s’engagea à multiplier ses efforts pour qu’il donne des fruits. La parabole nous parle de l’intersession, de l’aide, de l’appui efficace, de nouveaux dons et nouvelles opportunités. Le message de la parabole est la promesse et la miséricorde que nous pouvons appliquer au commencement d’une nouvelle année.
Face à l’année 2026, nous associons nos plans et projets à la grâce et à la providence divine, et nous entreprenons la nouvelle année avec une absolue confiance comme le firent Georges et Jean, mes amis, quand ils apprirent qu’il leur restait peu de temps.
Il y a un Dieu dans les cieux… qui connait la ligne du temps de notre vie. Pour cette raison, vivez aujourd’hui et demain pour l’honorer dans votre vie.
(« Mais il y a un Dieu dans les cieux » Carlos Puyol Buil. Ed: Safeliz)