Réveil et Reforme

Blog « Réveil et Réforme » de l'Église Adventiste du Septième Jour de l'île de La Réunion

Ésaïe 64

23 juillet 2017

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1 Oh! si tu déchirais les cieux, et si tu descendais, Les montagnes s’ébranleraient devant toi,

2 Comme s’allume un feu de bois sec, Comme s’évapore l’eau qui bouillonne; Tes ennemis connaîtraient ton nom, Et les nations trembleraient devant toi.

3 Lorsque tu fis des prodiges que nous n’attendions pas, Tu descendis, et les montagnes s’ébranlèrent devant toi.

4 Jamais on n’a appris ni entendu dire, Et jamais l’oeil n’a vu qu’un autre dieu que toi Fît de telles choses pour ceux qui se confient en lui.

5 Tu vas au-devant de celui qui pratique avec joie la justice, De ceux qui marchent dans tes voies et se souviennent de toi. Mais tu as été irrité, parce que nous avons péché; Et nous en souffrons longtemps jusqu’à ce que nous soyons sauvés.

6 Nous sommes tous comme des impurs, Et toute notre justice est comme un vêtement souillé; Nous sommes tous flétris comme une feuille, Et nos crimes nous emportent comme le vent.

7 Il n’y a personne qui invoque ton nom, Qui se réveille pour s’attacher à toi: Aussi nous as-tu caché ta face, Et nous laisses-tu périr par l’effet de nos crimes.

8 Cependant, ô Eternel, tu es notre père; Nous sommes l’argile, et c’est toi qui nous as formés, Nous sommes tous l’ouvrage de tes mains.

9 Ne t’irrite pas à l’extrême, ô Eternel, Et ne te souviens pas à toujours du crime; Regarde donc, nous sommes tous ton peuple.

10 Tes villes saintes sont un désert; Sion est un désert, Jérusalem une solitude.

11 Notre maison sainte et glorieuse, Où nos pères célébraient tes louanges, Est devenue la proie des flammes; Tout ce que nous avions de précieux a été dévasté.

12 Après cela, ô Eternel, te contiendras-tu? Est-ce que tu te tairas, et nous affligeras à l’excès?

COMMENTAIRE

Les mots du chapitre précédent nous mènent au chapitre d’aujourd’hui : « Dans toutes leurs détresses ils n’ont pas été sans secours, Et l’ange qui est devant sa face les a sauvés; Il les a lui-même rachetés, dans son amour et sa miséricorde, Et constamment il les a soutenus et portés, aux anciens jours. Mais ils ont été rebelles, ils ont attristé son esprit saint; Et il est devenu leur ennemi, il a combattu contre eux. » (Esaïe 63:9,10 LSG).

Pourrait-il y avoir des mots plus effrayants ? Y aurait-il quelque chose de plus terrible que le silence de Dieu ? Sans lui, l’univers devient un lieu solitaire et effrayant. Quelle horreur pour notre Dieu, de devenir notre ennemi et de combattre contre nous ! Pas étonnant qu’Esaïe dise dans le chapitre 64, “si tu descendais, Les montagnes s’ébranleraient devant toi” (v.1) ! Avons-nous, comme l’ancien Israël, besoin d’une expérience telle que la manifestation de la redoutable majesté de Dieu à Sinaï et au point que sa présence impressionnante devant nos cœurs rebelles nous fasse trembler et devenir humble devant Lui (v.2) ? Nos cœurs sont si forts que la “petite voix” de Dieu ne peut pas les faire fondre ?

Pas étonnant que Dieu nous appelle à nous “souvenir”. Vraiment, “Nous n’avons rien à craindre de l’avenir, si ce n’est d’oublier les enseignements du Seigneur et la manière dont il nous a conduits dans le passé.” (Ellen White, CET p. 204). Certes, les paroles d’Esaïe concerne les cœurs les plus endurcis : “Jamais on n’a appris ni entendu dire, Et jamais l’oeil n’a vu qu’un autre dieu que toi Fît de telles choses pour ceux qui se confient en lui.” (v.4).

Du chapitre 63:11 au chapitre 64:7 Ésaïe, jette un œil en arrière sur l’histoire d’Israël se rappelant comment Dieu a fidèlement conduit son peuple (63:14 ) et comment volontiers Il aide ceux qui font le bien et se souviennent de se cela (64:5 ). Il se souvient aussi comment Israël a été têtu, et se sent humilié par la façon dont ils ont traité leur Dieu, pourtant bon et patient.

Mais il y a une intéressante tournure. Le prophète plaide soudain pour notre cas. Il appelle Dieu à “se souvenir”. “Rappelle-toi Seigneur,” dit-il en effet, nous ne sommes que des vases d’argile ( v.8 ), mortels et fragiles, même nos meilleurs actes ne sont rien, mais « un vêtement souillé » ( v.6 ) . Trois fois il rappelle l’Éternel, ‘Tu es notre Père » ( 63:16 a, b , 64:8 ), tu es le potier ( v.8 ), ton nom est dès le début « Rédempteur » ( 63:16 ). Comme Moïse, il plaide avec Dieu afin qu’Il ne renonce pas à son peuple, qu’Il ne cache pas sa face devant eux (v. 7), même si ce n’est que pour l’amour de son nom et réputation (63:14 ; 64:10,11 ).

Quand on se sent éloigné de Dieu, nous devrions crier avec Esaïe : « Ô Éternel, ne te souviens pas à toujours du crime; regarde donc, nous sommes tous ton peuple. Ô Eternel, te contiendras-tu ? Est-ce que tu te tairas, et nous affligeras à l’excès? » ( v.9, 12) . En réponse à nos humbles cris, nous saurons la vérité de la promesse de Dieu, « Avant qu’ils m’invoquent, je répondrai; Avant qu’ils aient cessé de parler, j’exaucerai. »(65:24). Et nous saurons qu’il n’a pas besoin de « déchirer les cieux » et descendre parce qu’il est constamment proche de chacun de nous quotidiennement.

Aleta Bainbridge
Associée au coordonnateur de l’évangélisation
Fédération de Sydney, Australie

Traduction : Loïc Tigresse

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