1. INTRODUCTION.
Le sanctuaire n’est pas une institution destinée à accomplir des rites magiques pour rendre un dieu fâché favorable à son peuple. Le sanctuaire hébreux est à l’opposé de cette conception païenne de la religion. C’est un moyen pédagogique d’éducation pour un peuple qui sort de plusieurs siècles d’esclavage. Plus de 40 chapitres de l’Ancien Testament lui sont consacrés.
Exode 25 : 8
Par le sanctuaire Dieu fait comme il avait fait avec Adam et Ève : Il part à leur recherche pour les sauver et être au milieu d’eux.
Hébreux 8 : 5
Le sanctuaire est à l’image du sanctuaire céleste, il est la mise en application sur terre du plan du salut de Dieu depuis toujours.
Ésaïe 56 : 6 – 7
Ce plan, comme ce sanctuaire, est pour tous et pas seulement pour les Juifs. Tous sont sauvés par le même plan du salut de Dieu, tout au long de l’histoire, mais ce plan sera enseigné par des pédagogies différentes selon la sagesse de Dieu pour atteindre son peuple au mieux.
Jean 2 : 19.
Jésus s’associe lui-même au temple et montre par là qu’il est au centre de la pédagogie du sanctuaire.
Exode 24 : 9 – 25 : 9
Contexte de la construction.
Exode 40 : 16 – 33
Description et montage du sanctuaire, depuis le fond, le lieu Très Saint, vers l’extérieur.
2. SYMBOLES DES OBJETS ET DES LIEUX.
A. LE PARVIS.
La porte : Exode 26 : 36 – 27 : 19 ; 37 : 9 – 20
Jean 10 : 7 – 10. Jésus est la porte par laquelle il faut passer pour accéder au plan du salut de Dieu. Si on passe par ailleurs, on est un “voleur” et on tombe aussitôt dans le salut par les œuvres, c’est à dire par nos propres moyens ou par notre propre plan du salut humainement fabriqué. Si quelqu’un nous présente le plan du salut de Dieu comme centré sur autre chose que Jésus ( nos œuvres, la reforme sanitaire, même la foi en elle-même, le Saint-Esprit, Marie, l’Église, la doctrine, etc…), on sait que ce n’est pas le vrai plan de Dieu, et il est voué à l’échec.
L’autel des sacrifices : Exode 27 : 1 – 8.
Ésaïe 53. L’autel des sacrifices représente le sacrifice de Jésus.
Jean 1 : 29. Le plan du salut ne commence pas par ce que je peux faire pour être sauvé, mais par ce que Dieu a fait pour me sauver. C’est à l’autel que j’apprends à connaître ce qu’est l’amour de Dieu. Devant cet amour je m’exclame : Actes 2 : 37 – 38.
La cuve des ablutions : Exode 30 : 17 – 21.
Actes 22 : 16 ; Romains 6 : 3 – 4. Image du baptême qui est la réponse de l’homme à l’appel de Dieu dans son sacrifice pour sauver l’humanité. L’expérience du parvis, c’est l’expérience du pardon par la foi en Jésus et son sacrifice pour moi. Je reçois le pardon gratuitement (Romains 3 : 23) parce que je ne peux rien faire pour le mériter ou l’acheter.
Parvis = Pardon = Justification par la foi en Jésus.
B. LE LIEU SAINT.
La table des pains : Exode 25 : 23 – 30.
Jean 6 : 35 ; Jean 4 : 34. Image de la nourriture spirituelle.
Si je veux me nourrir de Jésus et apprendre à faire comme lui la volonté de Dieu, il faut que j’apprenne à le connaître dans sa Parole écrite. L’Ancien et le Nouveau Testament sont toute sa Parole, Timothée 3 : 16 – 17.
Image de l’étude de la Parole de Dieu pour connaître sa volonté.
Autel des parfums : Exode 30 : 1 – 10.
Apocalypse 5 : 8 ; 8 : 4 – 5. Image de la prière.
Chandelier à 7 branches : Exode 25 : 31 – 39.
Matthieu 5 : 14 – 16. Ici il y a plusieurs images. Pour simplifier :
Image de ce que nous sommes rendus capables de faire par la puissance du Saint- Esprit (huile dans le chandelier, est invisible, seuls les résultats se voient) reçu au baptême (cuve, Actes 2 : 27 – 38). On peut appeler cela “ notre service Chrétien”. Ce sont les ouvres que nous faisons parce que nous sommes sauvés, et non pas pour être sauvés, puisque c’est déjà fait dans le parvis.
(Une autre image apparaît dans le chandelier : l’arbre dont Jésus est le tronc, et nous sommes les branches : Jean 15 : 5 – 8)
L’expérience du Lieu Saint est une image du processus de transformation qui s’opère dans notre vie une fois que nous avons accepté Jésus comme notre Sauveur. En effet, nous sommes invités à nous nourrir de la Parole de Dieu pour avoir une communion étroite avec Jésus, à communiquer avec lui dans la prière, et à le servir en servant les autres par tous les moyens que le Seigneur nous inspire pour le faire. Il est impossible de vivre une vie chrétienne de ce genre et de rester la même personne. Par ce moyen, Dieu opère la transformation nécessaire à notre restauration à l’image de Jésus, notre exemple. Autrement dit, le Lieu Saint représente cette partie de notre expérience de foi que le Nouveau Testament appelle : la sanctification.
C. LA LIEU TRÈS SAINT.
L’arche de l’alliance. Exode 25 : 10 – 22.
Apocalypse 8 : 3. Image du trône de Dieu.
Hébreux 4 : 14 – 16 ; 8 : 1 – 2.
Le Lieu Très Saint est une image de cette partie de notre expérience de foi que nous pourrons vivre lorsque nous serons en mesure de nous tenir devant le trône de Dieu sans être détruit par sa sainteté, c’est-à-dire lorsque Jésus reviendra pour nous donner la vie éternelle. Autrement dit, le Lieu Très Saint est une image de la glorification.
3. LE MINISTÈRE DE JÉSUS.
Dans le parvis :
C’est le ministère du sacrifice. Ésaïe 53. Incarnation. Jésus ne sauve pas seulement par sa mort, mais aussi par sa vie, dans le sens où sa mort n’a de valeur que si sa vie a été une vie sans péché et qu’elle s’ouvre donc sur la résurrection.
Dans ce sens, le parvis est une dimension du ministère de Jésus qui se trouve sur la terre, puisque Jésus est mort sur la terre. C’est aussi sur la terre que nous nous faisons baptiser en réponse de foi à l’offre du plan du salut en Jésus.
Dans le Lieu Saint :
Explique le rôle des sacrificateurs dans leur service journalier : Différents sacrifices et le sacrifice perpétuel : Lévitique 1 – 5 ; Exode 29 : 38 – 45. Image de l’intercession que Jésus accomplit depuis son ascension : Romains 8 : 34 ; 1 Jean 1 : 8 – 2 : 2.
Dans le Lieu Très Saint :
Explique la fête des expiations d’après le texte assez complet de Lévitique 16. (Noter que ce jour-là, le sacrifice perpétuel était aussi pratiqué en plus des autres cérémonies, ce qui signifie que l’intercession continue même après que le jugement ait commencé dans le ciel.)
Jésus notre souverain sacrificateur ajoute la fonction de juge à celle d’intercesseur. Tout au long de l’année, les hébreux recevaient le pardon par le symbole des sacrifices et leur foi dans ce que ces sacrifices représentaient. Les péchés étaient symboliquement transférés dans le Lieux Saint par le moyen du sang des victimes, sur lesquelles les pécheurs et sacrificateurs représentants du peuple avaient imposés les mains en signe de transfert du péché. Ainsi, le Lieu Saint était souillé symboliquement par ce sang. Il fallait faire la purification du sanctuaire une fois par an, à la fin de l’année. C’est la fête des expiations, durant laquelle on ne symbolisait plus seulement le pardon mais l’expiation, c’est-à-dire l’élimination du péché et la destruction de sa cause. C’est pourquoi on envoyait le bouc Azazel pour mourir dans le désert, représentant ainsi la condamnation de Satan, sur qui retombera à la fin la responsabilité et la conséquence de tous les péchés pardonnés aux hommes.
Explique aussi la prophétie de Daniel 8. Le jugement est aussi explicitement indiqué dans Daniel 7 : 9 – 13, 22, 26.
Avant de pouvoir revenir sur la terre pour sauver ceux qui l’ont accepté comme Sauveur, il faut d’abord savoir qui est sauvé et qui ne l’est pas. C’est le but du jugement qui a commencé dans le ciel selon la prophétie de Daniel 8 et 9. C’est le dernier signe des temps précis connu dans les Écritures avant le retour de Jésus.
Matthieu 22 : 2 – 14. Jean 5 : 17 ; Actes 10 : 42 ; 1 Pierre 4 : 17 ; Romains 14 : 10 ; Hébreux 10 : 30.
(Juger est aussi un rôle du souverain sacrificateur dans l’Ancien Testament : Deutéronome 17 : 8 – 10.)
Jésus avait donc plusieurs fonctions à remplir dans le plan du salut. Il a rempli celle du sacrifice, de l’intercession et il accomplit maintenant celle de juge et d’avocat en même temps pour préparer son peuple à son retour.
Développe la notion positive de jugement : Le jugement de Dieu est une bonne nouvelle pour les fidèles : Apocalypse 6 : 9 – 11. À ne pas confondre avec l’exécution du jugement qui n’aura lieu qu’à la fin des temps, lorsque Dieu détruira le mal, Satan et les méchants. Il s’agit ici du jugement comme la réhabilitation que Dieu accorde grâce à leur engagement envers leur Sauveur Jésus : Psaume 96 : 10 – 13. Le jugement en question est en réalité l’acquittement dont parle Jésus : Jean 5 : 24. Pour être acquitté, il faut que le jugement ait lieu et me mette au bénéfice des mérites de Jésus.
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