De la guerre au cimetière,
Et du cimetière à la fête
« Mieux vaut aller dans une maison de deuil que d’aller dans une maison de festin; car c’est là la fin de tout homme, et celui qui vit prend la chose à cœur…
Le cœur des sages est dans la maison de deuil, et le cœur des insensés dans la maison de joie. » Ecclésiaste 7.2, 4
Dans plusieurs cimetières des Antilles et de France, l’on peut découvrir cette phrase :
« Nous avons été ce que vous êtes et vous serez ce que nous sommes. »
On la trouve parfois sous cette autre forme :
« Ce que vous êtes, nous l’avons été Ce que nous sommes, vous le serez. »Dans un cimetière militaire allemand situé en France (et mentionné hier), figurent les mots du poète et écrivain allemand Reinhold Schneider (1903-1958) : « Gedenket der toten, verwandelt euch! » (Traduction : « Souvenez-vous des morts – Changez! »).
Reinhold Schneider avait très tôt compris que l’idéologie nazie mènerait l’Allemagne et le monde au bord du chaos et il combattit le nazisme.
Il nous faut pleinement prendre conscience que l’issue qui nous attend tous (exception faite de ceux des rachetés qui vivront jusqu’à l’avènement en gloire du Seigneur Jésus-Christ), c’est la mort ! Ce peut-être dans l’heure qui suit (je ne le souhaite à personne), dans un jour assez proche ou dans quelques bonnes années voire plusieurs décennies, mais cela adviendra.
Malgré nos réticences et nos craintes, nous sommes tous appelés à descendre tôt ou tard dans la tombe. L’Ecclésiaste ainsi que Schneider nous invitent à prendre en compte la mort pour changer et mieux vivre… Vivre en faisant de notre mieux… pour donner le meilleur de nous-même à notre Créateur, en lui demeurant fidèle et en agissant selon sa volonté pour faire le bien autour de nous… Et Dieu lui-même nous donnera bel et bien ce qu’il y a de mieux, à savoir la vie éternelle.
A ce sujet, l’apôtre Paul inspiré par Dieu nous délivre un message d’espérance :
« Voici, je vous dis un mystère: nous ne mourrons pas tous, mais tous nous serons changés, en un instant, en un clin d’œil, à la dernière trompette. La trompette sonnera, et les morts ressusciteront incorruptibles, et nous, nous serons changés.
…Lorsque ce corps corruptible aura revêtu l’incorruptibilité, et que ce corps mortel aura revêtu l’immortalité, alors s’accomplira la parole qui est écrite: La mort a été engloutie dans la victoire. O mort, où est ta victoire? O mort, où est ton aiguillon?
…Mais grâces soient rendues à Dieu, qui nous donne la victoire par notre Seigneur Jésus Christ! » 1 Corinthiens 15. 51-52, 54-55, 57
Il nous faut donc changer, non pour échapper à la descente au tombeau mais pour pouvoir en ressortir, ressuscités et transformés par Dieu afin d’apprécier les félicités de l’éternité, en parfaite santé et bien debout sur nos pieds.
Olivier RÉGIS