Réveil et Reforme

Blog « Réveil et Réforme » de l'Église Adventiste du Septième Jour de l'île de La Réunion

Explication en profondeur sur le Sanctuaire

9 juin 2016

LE SANCTUAIRE CÉLESTE DANS LA PROPHÉTIE

L’ONCTION DU SANCTUAIRE CÉLESTE.
La prophétie des 70 semaines de Daniel 9 mettait en évidence l’inauguration du sacerdoce du Christ dans le sanctuaire céleste. L’un des derniers événements qui prennent place au cours des 490 années fut l’onction du « Saint des Saints » (Daniel 9 : 24 ; voir le chapitre 4 de ce livre). L’expression hébraïque « qodesh qodeshim » se traduit par « Saint des Saints », c’est-à-dire « le sanctuaire ».

Si à l’occasion de son inauguration le sanctuaire terrestre était oint d’une huile sainte destinée à le consacrer à ses fonctions, on peut dire que pendant son inauguration le sanctuaire céleste était oint pour sa consécration au ministère d’intercession du Christ. Par son ascension peu après sa mort (Daniel 9 : 27), le Christ commença son ministère en qualité de grand prêtre et d’intercesseur.

LA PURIFICATION DU SANCTUAIRE CÉLESTE.
En parlant de la purification du sanctuaire céleste, l’épître aux Hébreux déclare : « Et presque tout, d’après la loi, est purifié avec du sang, et sans effusion de sang il n’y a pas de pardon. Il était donc nécessaire, puisque les images des choses qui sont dans les cieux (le sanctuaire terrestre) devaient être purifiées de cette manière (le sang des animaux), que les choses célestes elles-mêmes (le sanctuaire céleste) le fussent par des sacrifices plus excellents que ceux-là » — le sang précieux du Christ. (Hébreux 9 : 22, 23).

Des commentateurs de tendances diverses ont adopté cette lecture du texte biblique. Henri Alford remarquait que « le ciel lui-même attendait et obtint la purification grâce au sang rédempteur du Christ ». B. F. Wescott nous livre le commentaire suivant : « On peut dire que les choses célestes elles-mêmes, pour autant qu’elles concernent la vie future de l’individu, ont été touchées par la chute, ce qui a rendu nécessaire leur purification. » C’est le sang du Christ, dit-il, qui fut offert « pour la purification du modèle céleste du sanctuaire terrestre. »

De même que les péchés du peuple de Dieu étaient transférés par la foi sur l’animal sacrifié et ainsi transférés symboliquement sur le sanctuaire terrestre, ainsi sous la nouvelle alliance le pécheur repentant confesse ses péchés, ceux-ci étant transférés sur le Christ par la foi [28].

Et comme le jour du grand pardon correspondait à la purification du sanctuaire terrestre par laquelle s’effaçaient les péchés qui s’y étaient accumulés, de même le sanctuaire céleste est purifié par l’effacement final des péchés des livres célestes. Mais avant que cette œuvre puisse être menée à bien, les registres vont être examinés afin de déterminer qui peut, par la repentance et la foi en Christ, entrer dans son royaume éternel. La purification du sanctuaire céleste implique donc une procédure d’instruction ou un jugement [29] qui reflète pleinement la nature du jour des expiations en tant que jour du jugement [30]. Ce jugement, qui ratifie la décision permettant de savoir qui est sauvé et qui est perdu, doit se dérouler avant la seconde venue du Christ, car il revient alors avec sa rétribution « pour rendre à chacun selon ce qu’est son œuvre ». (Apocalypse 22 : 12). Les accusations de Satan recevront alors une réponse (cf. Apocalypse 12 : 10).

Tous ceux qui se sont sincèrement repentis et qui se sont réclamés du sacrifice rédempteur du Christ ont reçu le pardon. Quand leurs noms viennent en jugement et s’ils sont trouvés revêtus de la robe de la justice du Christ, leurs péchés sont effacés et ils sont considérés comme étant dignes de la vie éternelle (Luc 20 : 35). « Celui qui vaincra, dit Jésus, sera revêtu ainsi de vêtements blancs ; je n’effacerai pas son nom du livre de vie, et je confesserai son nom devant mon Père et devant ses anges. » (Apocalypse 3 : 5).

Le prophète Daniel révèle la nature de ce jugement investigatif. Alors qu’un pouvoir apostat, représenté par la petite corne, profère des blasphèmes et persécute le peuple de Dieu sur la terre (Daniel 7 : 8, 20, 21, 25), des trônes sont placés et Dieu ouvre la séance du jugement final. Ce jugement se déroule dans la salle du trône du sanctuaire céleste et une multitude de témoins célestes y assistent. Quand la cour a pris place, les livres sont ouverts, signalant ainsi le commencement de la procédure de l’instruction (Daniel 7 : 9, 10). C’est après ce jugement seulement que la puissance apostate est détruite (Daniel 7 : 11) [31].

L’ÉPOQUE DU JUGEMENT.
Le Christ et son Père participent à ce jugement. Avant son retour sur la terre sur les nuées des cieux, le Christ, en sa qualité de Fils de l’homme vient « vers l’Ancien des jours », Dieu le Père, et se tient devant lui (Daniel 7 : 13). Depuis son ascension, le Christ a rempli la fonction de souverain sacrificateur, d’intercesseur auprès de Dieu (Hébreux 7 : 25). Mais alors, il vient pour recevoir le royaume (Daniel 7 : 14).

1. UNE ÉCLIPSE DANS LE SACERDOCE DU CHRIST.
Daniel 8 nous parle de la controverse qui oppose le bien et le mal. Ce chapitre envisage aussi le triomphe final de Dieu. Il montre qu’entre l’inauguration du sacerdoce du Christ et la purification du sanctuaire céleste une puissance terrestre obscurcirait le ministère du Christ.

Le bélier de la vision représentait l’Empire mélo perse (Daniel 8 : 2) — les deux cornes, la plus haute survenant après l’autre, décrivant clairement ses deux phases, l’élément perse du royaume apparaissant plus tard. Comme le prédisait Daniel, ce royaume oriental étendit sa domination « à l’occident, au septentrion et au midi ». Il devint « puissant » (Daniel 8 : 4).

Le bouc venant de l’occident symbolisait la Grèce. La grande corne, son « premier roi », représentait Alexandre le Grand (Daniel 8 : 21). Venant de l’occident, Alexandre renversa rapidement la Perse. Quelques années après sa mort, son empire fut divisé en « quatre royaumes » (Daniel 8 : 8, 22) — les royaumes de Cassandre, Lysimaque, Séleucus et Ptolémée.

« À la fin de leur domination » (Daniel 8 : 23), ou en d’autres termes à la fin de l’hégémonie de l’Empire grec divisé, « une petite corne » se lèverait (Daniel 8 : 9). Certains considèrent qu’Antiochus Épiphane accomplit en partie cette prophétie. Il s’agissait d’un roi syrien qui régna sur la Palestine au deuxième siècle avant Jésus-Christ. D’autres, parmi lesquels il faut citer plusieurs réformateurs, ont reconnu dans cette petite corne Rome dans ses phases païenne et papale. Cette dernière interprétation correspond exactement aux détails que fournit Daniel, ce qui n’est pas le cas de l’autre interprétation [32]. Notons les points suivants :

a) La puissance de la petite corne s’étend depuis la chute de l’Empire grec jusqu’au « temps de la fin » (Daniel 8 : 17). Seule Rome, dans ses phases païenne et papale, est à même de remplir ces conditions chronologiques.

b) Les prophéties de Daniel 2, 7 et 8 sont parallèles (voir le diagramme prophétique, page… de ce livre). Les quatre métaux de la statue de Daniel 2 et les quatre animaux de Daniel 7 représentent les mêmes empires universels : Babylone, la Perse, la Grèce et Rome. Les pieds de fer et d’argile ainsi que les dix cornes du quatrième animal représentent les divisions de Rome ; ces États divisés devaient subsister jusqu’au retour du Christ. Il faut noter que ces deux prophéties désignent Rome comme l’empire qui succède à la Grèce et qui subsiste jusqu’au retour du Christ et jusqu’au jugement final. La petite corne de Daniel 8 s’ajuste à ce schéma ; elle succède à la Grèce et subit une destruction surnaturelle ou est « brisée sans le secours d’aucune main » (Daniel 8 : 25 ; cf. Daniel 2 : 34) [33].

c) L’Empire perse est appelé « puissant ». La Grèce est appelée un royaume « très puissant » et la petite corne passe pour être excessivement puissante (Daniel 8 : 4, 8, 9). Rome, l’un des plus grands empires terrestres, cadre parfaitement avec la description de cette corne.

d) Seule Rome étendit sa puissance vers le sud (Égypte), vers l’est (Macédoine et Asie Mineure) et vers « le plus beau des pays » (Palestine), exactement comme la prophétie l’avait annoncé (Daniel 8 : 9).

e) Rome s’est élevée contre « le chef de l’armée », « le chef des chefs » (Daniel 8 : 11, 25), qui n’est autre que Jésus-Christ. « Contre lui et son peuple, et contre son sanctuaire, la puissance de Rome déclara une guerre féroce. La description couvre les phases païenne et papale de Rome. Alors que la Rome païenne résistait au Christ et rasait le temple de Jérusalem, la Rome papale occultait le sacerdoce médiateur du Christ en faveur des pécheurs dans le sanctuaire céleste (cf. Hébreux 8 : 1, 2) en lui substituant une prêtrise qui prétend offrir le pardon à travers la médiation des hommes » [34] (voir le chapitre 12 de ce livre.) Ce pouvoir apostat connaîtrait le succès, parce qu’il « jeta la vérité par terre et réussit dans ses entreprises » (Daniel 8 : 12).

2. LE TEMPS DE LA RESTAURATION, DE LA PURIFICATION ET DU JUGEMENT.
Dieu ne permit pas que l’éclipse qui voila le sacerdoce du Christ durât indéfiniment. Au travers d’hommes et de femmes fidèles et craignant Dieu, il raviva la flamme de sa cause. La redécouverte partielle du rôle du Christ en qualité de médiateur provoqua un grand réveil au sein de la chrétienté. Cependant, bien des vérités restaient encore à découvrir au sujet du ministère céleste du Christ.

La vision de Daniel indiquait que le rôle du Christ en tant que grand prêtre prendrait une signification déterminante au « temps de la fin » (Daniel 8 : 17), quand il commencerait son œuvre de purification et de jugement en plus de l’œuvre d’intercession qu’il inaugura à son ascension (Hébreux 7 : 25) [35]. La vision précise le moment auquel le Christ inaugurerait ce ministère — l’instruction du jugement (Daniel 7) et la purification du sanctuaire. « Deux mille trois cents soirs et matins ; puis le sanctuaire sera purifié. » (Daniel 8 : 14) [36]. Parce que cette vision concerne le temps de la fin, le sanctuaire dont il est question ne peut être le sanctuaire terrestre, ce dernier ayant été détruit en l’an 70. La prophétie se réfère donc obligatoirement au sanctuaire de la nouvelle alliance situé dans le ciel — là où le Christ officie pour notre salut.

Que représentent les 2 300 jours ou « 2 300 soirs et matins », comme l’indique le texte hébreu ? [37] Selon le premier chapitre de la Genèse, « un soir et un matin » représentent un jour. Comme nous l’avons vu dans les chapitres 4 et 12 de ce livre, un temps dont parle une prophétie symbolique est également symbolique : un jour prophétique représente une année. Ainsi, de nombreux chrétiens ont cru au cours des siècles que les 2 300 jours de Daniel 8 signifiaient 2 300 années littérales [38].

A) DANIEL 9 FOURNIT LA CLEF QUI DONNE ACCÈS A DANIEL 8.
Dieu confia à l’ange Gabriel le soin de faire comprendre la vision à Daniel (Daniel 8 : 16). Mais son impact a tellement bouleversé le prophète que Daniel en tomba malade. Gabriel dut en reporter l’explication. À la fin du chapitre, Daniel déclare : « J’étais étonné de la vision, et personne n’en eut connaissance. » (Daniel 8 : 27).

À cause de cette interruption, Gabriel crut bon de reporter son explication relative à ce temps — le seul aspect de la vision qui restait encore inexpliqué. Daniel 9 décrit le retour de l’archange et son intention d’assumer le mandat qui lui a été confié. Daniel 8 et 9 est donc en étroite relation, le chapitre 9 étant la clef qui permet le décodage du mystère des 2 300 jours [39]. Quand Gabriel apparut, il dit à Daniel : « Je viens pour te l’annoncer (la parole). (…) Sois attentif à la parole et comprends la vision. » (Daniel 9 : 23). Il fait allusion à la vision des 2 300 jours. Son désir d’éclaircir les éléments chronologiques de la vision de Daniel 8 rend manifeste la raison pour laquelle il introduit son explication par la prophétie des 70 semaines.

Les 70 semaines, ou 490 années ont été « fixées » ou « décrétées » pour les Juifs et pour Jérusalem (Daniel 9 : 24). Le verbe hébreu qui sous-tend le mot est « chathak ». Bien que ce verbe ne soit utilisé qu’une seule fois dans la Bible, on peut néanmoins en percevoir le sens à partir d’autres sources hébraïques [40]. Le dictionnaire hébreu-anglais de Gésénius lui donne le sens de « couper » ou de « retrancher ». [41]

Grâce à cet arrière-plan, les commentaires de Gabriel deviennent révélateurs. Il explique à Daniel que les 490 années devaient être détachées de la période plus longue de 2 300 ans. Comme point de départ de cette période de 490 ans, Gabriel donne « le moment où la parole a annoncé que Jérusalem sera rebâtie » (Daniel 9 : 25), qui se situe en 457 avant J.-C., la septième année d’Artaxerxès (voir le chapitre 4 de ce livre) [42].

Les 490 années prennent fin en 34 de notre ère. Si nous retranchons 490 ans des 2 300 ans, il nous reste 1 810 ans. Puisque les 2 300 ans devaient s’étendre 1 810 ans après l’an 34, cela nous amène en 1844 [43].

B) VERS UNE PLUS COMPLÈTE COMPRÉHENSION DU MINISTÈRE DU CHRIST.
Pendant la première moitié du dix-neuvième siècle, de nombreux chrétiens — parmi lesquels des baptistes, des anglicans, des méthodistes, des luthériens, des congrégationalistes — s’appliquèrent avec sérieux à l’étude de la prophétie de Daniel 8 [44]. Tous ces étudiants de la Bible s’attendaient à voir se réaliser des événements marquants à la fin de cette période de 2 300 ans. Dépendant de leur interprétation du pouvoir de la petite corne et du sanctuaire, ils crurent que la purification du sanctuaire était en fait celle de l’Église et qu’à ce moment prophétique correspondait la libération de la Palestine et de Jérusalem, le retour des Juifs, la chute de l’Empire turc, la fin de la papauté, la restauration du vrai culte à Dieu, le  commencement du millénium sur la terre, le jour du jugement, la purification de la terre par le feu ou le retour du Christ [45].

Aucune de ces prédictions ne se réalisa et tous ceux qui y crurent en furent désappointés. Cependant, la gravité de leur déception était à la mesure de l’événement prédit. Il était évident que la déception de ceux qui attendaient le retour du Christ pour 1844 les perturba davantage que ceux qui espéraient le retour des Juifs en Palestine [46].

À cause de leur désappointement, beaucoup abandonnèrent l’étude de la prophétie ou se détournèrent de l’interprétation historique de la prophétie qui les avait conduits à de telles conclusions [47]. Quelques-uns, cependant, poursuivirent l’étude de cette prophétie et du sanctuaire au prix d’une intense vie de prière, sans perdre de vue la perspective du ministère du Christ en leur faveur dans le sanctuaire céleste. Une nouvelle compréhension de ce ministère vint récompenser leurs efforts. Ils découvrirent que la foi prophétique historique de l’Église primitive et celle de la Réforme n’avaient pas perdu leur sens. Leurs calculs relatifs au temps prophétique étaient pourtant exacts. Les 2 300 années avaient pris fin en 1844. Leur erreur — et celle de tous les chrétiens de cette époque — résidait dans leur perception de la nature de l’événement qui devait avoir lieu à la fin de cette période prophétique. De nouvelles lumières concernant le ministère du Christ dans le sanctuaire transformèrent leur déception en espoir et en joie [48].

Leur étude des enseignements de la Bible relatifs au sanctuaire révéla qu’en 1844 le Christ se présenta devant l’Ancien des jours et inaugura la phase finale de son sacerdoce dans le sanctuaire céleste. Ce ministère représentait  l’accomplissement de la purification du sanctuaire au jour du grand pardon que Daniel décrit comme étant l’instruction du jugement qui précède le retour du Christ.

Cette nouvelle perception du ministère céleste du Christ « ne rompt pas avec la foi chrétienne historique. Elle est, au contraire, le complément logique et l’inévitable accomplissement de cette foi. Elle est simplement la manifestation eschatologique et l’accomplissement du déroulement prophétique qui caractérisent l’Évangile éternel (…) dans l’acte final de son témoignage dans le monde. » [49]

Vigile matinale 09 Juin

9 juin 2016

« Voici, je viens bientôt, et ma rétribution est avec moi, pour rendre à chacun selon ce qu’est son œuvre. » Apocalypse 22.12

Quand Jésus quittera le lieu très saint et déposera ses habits sacerdotaux afin de prendre “la vengeance pour vêtement”, il aura achevé son œuvre en faveur des pécheurs. Alors retentira cet avertissement : “Que celui qui est injuste soit encore injuste… et que le juste pratique encore la justice, et que celui qui est saint se sanctifie encore. — Voici, je viens bientôt, et ma rétribution est avec moi, pour rendre à chacun selon ce qu’est son œuvre.” Apocalypse 22:11, 12. {TE1 323.1}

Dieu nous a donné sa Parole afin que nous puissions y trouver le chemin qui mène à la vie. Nul ne sera déçu s’il se soumet aux conditions de salut qui sont exposées dans les Écritures. La grâce est offerte à tous afin que chacun puisse obtenir la vie éternelle. Tous les hommes auront l’occasion de choisir entre la vie et la mort, et ils seront jugés selon la lumière qui leur aura été dispensée. On ne tiendra compte à personne de ses erreurs si la lumière n’est pas venue dissiper ses ténèbres. On ne peut pécher en n’ayant pas accepté ce qui ne vous a pas été offert. Chacun sera mis à l’épreuve avant que Jésus quitte le lieu très saint. Mais lorsque l’œuvre de chacun aura été examinée, Jésus cessera de plaider pour les pécheurs et se couvrira du manteau de vengeance. {TE1 323.2}

2 Rois 20

8 juin 2016
[audio:http://adventiste.re/files/audio-bible/at/12_2rois/2roi_20.mp3]

1 En ce temps-là, Ezéchias fut malade à la mort. Le prophète Esaïe, fils d’Amots, vint auprès de lui, et lui dit: Ainsi parle l’Eternel: Donne tes ordres à ta maison, car tu vas mourir, et tu ne vivras plus.

2 Ezéchias tourna son visage contre le mur, et fit cette prière à l’Eternel:

3 O Eternel! souviens-toi que j’ai marché devant ta face avec fidélité et intégrité de coeur, et que j’ai fait ce qui est bien à tes yeux! Et Ezéchias répandit d’abondantes larmes.

Vigile matinale 08 Juin

8 juin 2016

« Et je vis les morts, les grands et les petits, qui se tenaient devant le trône. Des livres furent ouverts. Et un autre livre fut ouvert, celui qui est le livre de vie. Et les morts furent jugés selon leurs œuvres, d’après ce qui était écrit dans ces livres. » Apocalypse 20.12

Les rachetés entonnent un chant de louanges qui se répercute à l’infini sous les voûtes du ciel: “Notre salut vient de notre Dieu, qui est assis sur le trône, ainsi que de l’Agneau!” Puis les anges et les séraphins unissent leurs voix à ce cantique d’adoration. Ayant mesuré le pouvoir et la perversité de Satan, ils comprennent mieux que jamais que seule la puissance du Christ pouvait les rendre vainqueurs. Parmi cette brillante multitude, nul ne s’attribue le salut, comme s’il avait vaincu par sa propre puissance et par sa propre vertu. Ils ne soufflent pas un mot de ce qu’ils ont fait ou de ce qu’ils ont souffert ; le thème et la pensée dominante de chaque hymne sont: “Notre salut vient de notre Dieu…, ainsi que de l’Agneau!” Apocalypse 7:10. {HR 435.1}

Puis a lieu le couronnement définitif du Fils de Dieu en présence des habitants du ciel et de la terre. Alors, investi de la majesté et du pouvoir suprêmes, le Roi des rois prononce la sentence sur ceux qui se sont révoltés contre son gouvernement, et il exécute ses jugements contre ceux qui ont transgressé sa loi et opprimé son peuple. “Puis, dit le prophète, je vis un grand trône blanc et celui qui y est assis. La terre et le ciel s’enfuirent devant lui, et on ne les revit plus. Ensuite, je vis les morts, grand et petit, debout devant le trône. Des livres un autre livre encore fut ouvert, le livre de vie. Les morts furent jugées selon ce qu’ils avaient fait, d’après ce qui était écrit dans les ”. Apocalypse 20 :11, 12. {HR 435.2}

Dès que les livres sont ouverts et que les regards de Jésus se portent sur les réprouvés, ceux-ci prennent conscience de tous les péchés qu’ils ont commis. Ils voient exactement où leurs pieds se sont écartés du sentier de la pureté et de la sainteté, et dans quelle mesure l’orgueil et la révolte les ont amenés à transgresser la loi de Dieu. Tentations caressées, bénédictions détournées de leur but, manifestations de miséricorde repoussées par leurs cœurs obstinés et impénitents — tout cela leur apparait comme inscrit en lettres de feu. {HR 435.3}

2 Rois 19

7 juin 2016
[audio:http://adventiste.re/files/audio-bible/at/12_2rois/2roi_19.mp3]

1 Lorsque le roi Ezéchias eut entendu cela, il déchira ses vêtements, se couvrit d’un sac, et alla dans la maison de l’Eternel.

2 Il envoya Eliakim, chef de la maison du roi, Schebna, le secrétaire, et les plus anciens des sacrificateurs, couverts de sacs, vers Esaïe, le prophète, fils d’Amots.

3 Et ils lui dirent: Ainsi parle Ezéchias: Ce jour est un jour d’angoisse, de châtiment et d’opprobre; car les enfants sont près de sortir du sein maternel, et il n’y a point de force pour l’enfantement.

Vigile matinale 07 Juin

7 juin 2016

« De même que vous avez mis quarante jours à explorer le pays, vous porterez la peine de vos iniquités quarante années, une année pour chaque jour ; et vous saurez ce que c’est que d’être privé de ma présence. » Nombres 14.34

À cause de la rébellion du peuple d’Israël, l’Éternel déclara que les enfants des Hébreux devraient errer dans le désert pendant quarante ans, en comptant depuis le jour où ils avaient quitté l’Égypte, et jusqu’à ce que leurs parents soient tous morts. Les israélites devraient donc subir les conséquences de leur iniquité durant quarante années, d’après le nombre de jours que les espions avaient mis pour explorer la terre promise, à raison d’une année pour un jour. “Ainsi vous saurez ce qu’il en coûte de s’opposer à moi”. Ils devaient bien comprendre que c’était pour sanctionner leur idolâtrie et leur esprit de révolte que le Seigneur avait été amené à changer son plan à leur égard. La promesse d’une récompense fut accordée à Caleb et à Josué, contrairement à la multitude d’Israël, parce que celle-ci avait perdu tous les droits qui lui permettaient d’obtenir la faveur et la protection divines. {HR 163.2}

2 Rois 18

6 juin 2016

[audio:http://adventiste.re/files/audio-bible/at/12_2rois/2roi_18.mp3]

1 La troisième année d’Osée, fils d’Ela, roi d’Israël, Ezéchias, fils d’Achaz, roi de Juda, régna.

2 Il avait vingt-cinq ans lorsqu’il devint roi, et il régna vingt-neuf ans à Jérusalem. Sa mère s’appelait Abi, fille de Zacharie.

3 Il fit ce qui est droit aux yeux de l’Eternel, entièrement comme avait fait David, son père.

Vigile matinale 06 Juin

6 juin 2016

« Soixante-dix semaines ont été fixées sur ton peuple et sur ta ville sainte, pour faire cesser les transgressions et mettre fin aux péchés, pour expier l’iniquité et amener la justice éternelle, pour sceller la vision et le prophète, et pour oindre le Saint des Saints. Sache-le donc, et comprends ! Depuis le moment où la parole a annoncé que Jérusalem sera rebâtie jusqu’à l’Oint, au Conducteur, il y a sept semaines et soixante-deux semaines, les places et les fossés seront rétablis, mais en des temps fâcheux. Après les soixante-deux semaines, un Oint sera retranché, et il n’aura pas de successeur. Le peuple d’un chef qui viendra détruira la ville et le sanctuaire, et sa fin arrivera comme par une inondation ; il est arrêté que les dévastations dureront jusqu’au terme de la guerre. Il fera une solide alliance avec plusieurs pour une semaine, et durant la moitié de la semaine il fera cesser le sacrifice et l’offrande ; le dévastateur commettra les choses les plus abominables, jusqu’à ce que la ruine et ce qui a été résolu fondent sur le dévastateur. » Daniel 9.24-27

Indépendamment des dates rapportant à l’ordre de restaurer et de rebâtir Jérusalem et au ministère de Jésus, il est clair qu’entre ces deux événements, il a y plus de soixante-dix semaines. Prise littéralement, la prophétie perd tout sens. Mais si on applique le principe un jour égal un an, la prophétie devient tout à fait réaliste et nous amène précisément à Jésus. D’une certaine manière, c’est le ministère de Jésus, tel qu’il est révélé dans Dn 9, qui nous montre la justesse du principe un jour égal à un an.

Certains avancent, cependant, que le mot « semaines » dans Dn 9.24 signifie semaines d’années : ce qui ferait correspondre chaque semaine à sept années. C’est pourquoi les soixante- dix correspondraient à 490 ans. Le problème est que le mot traduit par « semaines » dans Dn 9.24 n’apparait dans la Bible qu’avec un sens précis. Il ne signifie jamais « semaines d’années ».

Recherchez Ex 34.22 ; Lv 12.5 ; Dt 16.10 ; Dn 10.2, 3, quelques passages ou ce mot, traduit par « semaines » apparait. Qu’est-ce qui montre dans ces textes qu’il s’agit bien des semaines et non de « semaines d’années » ?

Le même mot, employé dans Dn 9.24, apparait dans Daniel 10.2, 3. Il n’y signifie manifestement pas « semaines d’années » : Daniel a-t-il jeune durant trois semaines ou vingt et un an ? Même si on admettait l’hypothèse erronée que le mot employé dans Dn 9.24 signifie « semaines d’années », une semaine d’années compte toujours sept ans, résultat aussi obtenu par le principe jour-année. Par conséquent, le principe jour-année est tellement ancre dans la prophétie que même une savante démonstration en vue de l’écarter ne fait que le renforcer.

Remarquez la durée des périodes de temps qui nous intéresse : 490 ans, 1260 ans, 2300 ans.

L’interprétation de Daniel 9.24-27 exige le principe jour-année. Puisque cette prophétie est « isolée » de celle des 2300 jours, que nous dit-elle à propos du principe jour-année et des 2300 jours ?

Les soixante-dix semaines correspondent à 40 ans. Les 2300 jours, pris littéralement, font un peu plus de six ans. Peut-on retrancher 490 ans d’un peu plus de six ans ? Bien sûr que non. Des 2300 ans ? Bien sûr. D’où une raison de plus de penser qu’il faut aussi appliquer le principe un jour égal un an a la prophétie des 2300 jours. Appliquer ce principe aux soixante-dix semaines, qui font partie des 2300 jours, sans l’appliquer à cette dernière prophétie n’a pas de sens.

Il n’est donc pas surprenant que les adventistes ne soient pas les seuls à avoir utilisé le principe un jour égal un an pour la prophétie des 2300 jours. L’un des plus grands érudits juifs, Rashi (1040-1105 de notre ère) a ainsi traduit Dn 8.14 : « Et il me dit : jusqu’à deux mille trois cents ans ». Ce n’est donc pas une invention adventiste. Bien avant nous, ce principe a été utilisé par d’autres érudits à propos des mêmes prophéties.

Extrait de la leçon de l’EDS

2 Rois 17

5 juin 2016

[audio:http://adventiste.re/files/audio-bible/at/12_2rois/2roi_17.mp3]

1 La douzième année d’Achaz, roi de Juda, Osée, fils d’Ela, régna sur Israël à Samarie. Il régna neuf ans.

2 Il fit ce qui est mal aux yeux de l’Eternel, non pas toutefois comme les rois d’Israël qui avaient été avant lui.

3 Salmanasar, roi d’Assyrie, monta contre lui; et Osée lui fut assujetti, et lui paya un tribut.

Vigile matinale 05 Juin

5 juin 2016

« J’entendis parler un saint ; et un autre saint dit à celui qui parlait : pendant combien de temps s’accomplira la vision sur le sacrifice perpétuel et sur le péché dévastateur ? Jusques à quand le sanctuaire et l’armée seront-ils foulés ? Et il me dit : deux mille trois cents soirs et matins ; puis le sanctuaire sera purifié. » Daniel 8.13-14

Au terme des deux mille trois cents jours — en 1844 —, le sanctuaire terrestre avait disparu depuis bien des siècles; la déclaration: “Deux mille trois cents soirs et matin; puis le sanctuaire sera purifié” ne pouvait donc s’appliquer à rien d’autre qu’au sanctuaire céleste. Mais dans quel sens le sanctuaire céleste avait-il besoin d’être purifié ? En approfondissant le saint Livre, les étudiants de la prophétie parvinrent à la conclusion qu’il ne pouvait s’agir de faire disparaître des impuretés physiques. En effet, la purification du sanctuaire étant accomplie avec du sang, celle-ci devait donc se rapporter au péché. L’apôtre déclare : “Presque tout, d’après la loi, est purifié avec du sang, et sans effusion de sang il n’y a pas de pardon. Il était donc nécessaire, puisque les images des choses qui sont dans les cieux devaient être purifiées de cette manière (par le sang des animaux), que les choses célestes elles-mêmes le fussent par des sacrifices plus excellents que ceux-là (c’est-à-dire par le sang précieux du Christ)”. Hébreux 9:22, 23 (Segond).

La purification du sanctuaire

De même qu’autrefois, les péchés du peuple étaient transférés, en image, dans le sanctuaire terrestre par le sang de l’offrande pour le péché, de même, nos péchés sont transférés en réalité par le sang du Christ dans le sanctuaire céleste. Et de même que le sanctuaire terrestre était symboliquement purifié par l’élimination des péchés qui l’avaient souillé, de même, il faut que le sanctuaire céleste soit réellement purifié grâce à l’élimination — ou à l’effacement — des péchés qui y sont consignés. Mais cela suppose que les registres du ciel soient examinés afin de déterminer quels sont ceux qui, par la repentance et la foi en Jésus, pourront bénéficier de son expiation. La purification du sanctuaire implique donc un jugement préliminaire. Ce jugement doit avoir lieu avant la venue du Christ pour le salut de son peuple puisque, à son retour, “il accordera à chacun selon ce qu’il aura fait”. Apocalypse 22:12.

Voilà comment ceux qui marchaient dans la lumière croissante de la parole prophétique ont compris qu’au lieu de venir ici-bas en 1844 — au terme des deux mille trois cents jours —, le Christ est entré à ce moment-là dans le lieu très saint du sanctuaire céleste, en la présence même de Dieu, pour y achever l’œuvre de propitiation qui doit préparer sa venue en gloire.

Richard Lemay