La réponse « véritable » de Jésus

« Il lui répondit : Maître, j’ai observé tout cela depuis mon plus jeune âge. Jésus le regarda et l’aima ; il lui dit : Il te manque une seule chose : va, vends tout ce que tu as, donne-le aux pauvres, et tu auras un trésor dans le ciel. Puis viens et suis-moi. Mais lui s’assombrit à cette parole et s’en alla tout triste, car il avait beaucoup de biens. » Marc 10.20-22 

Le jeune homme riche ne semblait pas être gêné d’avoir posé cette question à Jésus, et il déclara ensuite sans hésiter qu’il observait tous les commandements que Jésus venait de citer. Il semblait être l’exemple parfait de ce type de personnes qui ont une conduite conforme à la morale et qui peuvent s’enorgueillir de respecter toutes les exigences divines. Mais il ne devait pas tarder à comprendre que les principes moraux ne suffisent pas pour pouvoir entrer dans le royaume des cieux. Jésus voulait lui faire découvrir autre chose, lui montrer notamment que l’obéissance est une attitude extérieure et légaliste, et non pas intérieure et spirituelle.

Avant d’aborder les paroles de Jésus, il est intéressant de noter la précision de Marc : « Jésus l’aima ». Jésus voyait quelque chose de spécial chez ce jeune homme riche. Peut-être apprécia-t-il particulièrement sa sincérité, son audace et son enthousiasme. « C’était un homme qui peut vraiment faire quelque chose pour le royaume », pensa-t-il certainement.

Alors, Jésus invita le jeune homme riche à être l’un de ses disciples. « Viens, et suis-moi », lui dit-il. Mais il y avait une condition : « Va, vends tout ce que tu as, donne-le aux pauvres. ». En faisant cette suggestion inattendue, Jésus toucha le cœur du problème du jeune homme riche. Marc nous dit qu’il « s’assombrit à cette parole et s’en alla tout triste, car il avait beaucoup de biens ». On pourrait tout aussi bien dire qu’il appartenait à ses biens. Il n’était pas prêt à renoncer à tout ce qu’il possédait et à ce qui occupait la première place dans sa vie, même pour le royaume.

L’un de mes souvenirs de l’époque où je me trouvais à l’université Pacific Union College est un grand tableau représentant Jésus et le jeune homme riche, qui était accroché au mur derrière la chaire dans la chapelle. Le jeune homme avait un visage pensif, comme s’il était en train de réfléchir à ce qui avait le plus de valeur pour lui.

Chaque jour, nous sommes aussi confrontés à cette même question. Certains d’entre nous choisissent de faire partie de l’Église, sans pour autant renoncer totalement à eux-mêmes, comme le jeune homme riche. Mais Jésus ne souhaite pas que nous soyons chrétiens seulement en partie : il désire que nous nous engagions totalement envers lui. (George Knight – Tournez les yeux vers Jésus)